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·30. April 2025

Après l’élimination "inacceptable", l’OL féminin à la croisée des chemins

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Trois jours après l’élimination contre Arsenal, l’OL féminin tente de se remettre de ce coup de bambou. S’il reste un titre de championne à aller chercher, les regards se tournent avant tout vers l’intersaison où les mouvements risquent d’être nombreux.

Quarante-huit heures après la claque, il était encore difficile de s’en remettre. Mardi, à l’occasion d’une remise de trophées de la part de l’Union des journalistes de sport en France Rhône-Alpes (UJSFRA), Vincent Ponsot a avoué que les dernières heures avaient été "dures à vivre". On peut comprendre le directeur général de l’OL féminin. Alors qu’un remake de la finale de Bilbao la saison dernière était attendu entre le club lyonnais et le FC Barcelone, les Fenottes ont complètement déjoué contre Arsenal.

Après avoir gagné difficilement 2-1 à Londres à l’aller, les coéquipières de Wendie Renard ont explosé en vol à la maison avec une cinglante défaite 4-1, synonyme d’élimination en demi-finale de Ligue des champions. Le coup de massue a été à la hauteur des ambitions lyonnaises avant cette demi-finale : énorme et dont il va être compliqué à se remettre. Ponsot a eu beau rappeler qu’il restait "un titre à aller chercher avec le championnat", un 18e titre n’effacera pas le sentiment d’une saison ratée entre Rhône et Saône. À chaud, Vanessa Gilles s’était d’ailleurs vite rattrapée dimanche au moment de parler des conséquences de cette élimination européenne. Voulait-elle dire "foutue" ou "finie" ?


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Un coach déjà fragilisé à l'OL ?

Quoi qu’il en soit, la défenseuse n’était pas loin d’avouer que le titre de champion de France était presque anecdotique. Il faut dire qu’entre une sortie de route dès le premier tour en Coupe de France puis ce non-match contre Arsenal, les accidents n’ont certes pas été nombreux cette saison, mais aux lourdes conséquences. Forcément, dans ce genre de situations, il y a les défaillances individuelles qui ont sauté aux yeux dimanche à Décines, mais aussi la part du coach. Et depuis deux jours, Joe Montemurro n’échappe pas aux critiques. Dès son arrivée sur le banc à l’été 2024, l’Australien nous avait confié qu’il serait avant tout jugé sur ce qu’il se passera au printemps et difficile de lui donner tort.

Les belles promesses de l’automne ont laissé place à de premiers doutes avec l’élimination en coupe, même si l’on pouvait mettre ça sur le compte d’un "jour sans". Néanmoins, les difficultés affichées contre le Paris FC (0-0, 2-2) et la gestion de certaines joueuses ont quelque peu entamé le crédit du coach auprès de certains supporters. En est-il de même auprès de la direction ? Dimanche, Vincent Ponsot a assuré "qu’il n’était pas le moment de parler de l’avenir du coach", sans forcément apporter une réponse précise, "précisant que des décisions seront prises en fonction des résultats finaux". Après seulement une saison, Joe Montemurro peut-il déjà se retrouver fragilisé ? Un échec en Première Ligue et son sort serait scellé sans l’ombre d’un doute.

Des fins de contrat à gérer

De l’avenir du coach peut-il dépendre de la suite à donner à certaines joueuses ? La saison passée, Griedge Mbock, Delphine Cascarino ou encore Perle Morroni avaient quitté le club libre comme l’air. Un an plus tard, les dossiers sont encore nombreux, sans qu’on voie de fumées blanches, bien au contraire. Vanessa Gilles a tenté un petit coup médiatique lors de la dernière trêve internationale pour mettre la pression sur la direction. Malgré son craquage contre Arsenal, la Canadienne reste un élément fort de ce groupe, mais les discussions trainent en longueur pour la voir définitivement s’engager avec l’OL après trois prêts consécutifs.

Dans deux mois, Laura Benkarth, Sara Däbritz, Dzsenifer Marozsán ou encore Eugénie Le Sommer sont en fin de contrat. Pour les deux premières citées, la tendance serait avant tout à un départ. Qu’en sera-t-il pour les deux autres, icônes du club lyonnais ? Mystère, tout comme le cas Daniëlle van de Donk, libre dans deux mois. Dans quelques semaines, l’effectif rhodanien pourrait largement être amputé et, en attendant de savoir si Montemurro sera toujours en poste ou non, la direction de l’OL a déjà avancé quelques pions sur le marché estival.

Des renforts attendus

La concurrence est désormais plus rude et la progression des autres championnats force désormais l’OL à mettre la main à la poche. On l’a d’ailleurs vu avec le renfort de Tarciane, plus gros transfert du foot féminin français. En marge de la demi-finale contre Arsenal, Vincent Ponsot avait annoncé que le club "a avancé sur notre recrutement pour la saison prochaine et je peux vous garantir que sur les trois prochaines saisons, on aura une équipe compétitive pour le plus haut niveau." Ces dernières semaines, il a été question de la venue de Marie-Antoinette Katoto en provenance du PSG.

Les échanges existent bien entre les deux parties, mais si accord, rien ne devrait être annoncé avant la fin de la saison. Quand Sara Däbritz devrait mettre les voiles, une autre Allemande est visée avec Jule Brand, élue meilleure jeune joueuse en 2022. Il en faudra sûrement plus pour combler tous les mouvements sortants, mais l'OL a montré son aptitude à travailler en sous-marin. Et avec Michele Kang, le club a "une propriétaire qui veut se donner les moyens de réussir". De quoi réserver un été chaud à Décines ?

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