Jacques-Henri Eyraud : « On a des clubs qui ne sont pas propriétaires de leur stade. Cela continue à être des bijoux de famille pour des municipalités… » | OneFootball

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·17. März 2025

Jacques-Henri Eyraud : « On a des clubs qui ne sont pas propriétaires de leur stade. Cela continue à être des bijoux de famille pour des municipalités… »

Artikelbild:Jacques-Henri Eyraud : « On a des clubs qui ne sont pas propriétaires de leur stade. Cela continue à être des bijoux de famille pour des municipalités… »

Jacques-Henri Eyraud, l’ancien président de l’Olympique de Marseille, a été associé à une volonté de rachat des Girondins de Bordeaux par Oliver Kahn. Pour « Carré », il évoqua sen détails son idée de ligue fermée, ou quasi-fermée, qui est pour lui la solution pour sortir le football français des soucis financiers, entre autres. En tout cas, avec ce qu’il décrit ci-dessous, l’on sent que Bordeaux pourrait faire partie des clubs élus.

« La Ligue 1, depuis 20 ans, ce n’est pas une saison avec un résultat d’exploitation positif. On dit qu’on va faire 1.2 milliards d’euros de pertes cette année. C’est une économie qui repose largement sur la vente de joueurs aux concurrents européens. Ce n’est quand même pas le meilleur modèle. C’est quand même un problème. On a des clubs qui ne sont pas propriétaires de leur stade. Cela continue à être des bijoux de famille pour des municipalités, dont elles ont financé la rénovation à travers des partenariats publics-privées ruineux, qui coûtent à la population, à leurs habitants, leurs administrés, des millions d’euros par an. Ça ne va pas. Il faut donc changer de modèle ».

Alors, il précise son idée


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« Je ne propose pas une ligue fermée, je propose d’abord un certain nombre de principes. Le premier, c’est la solidarité entre clubs. Il faudrait proposer à 16 clubs une licence qui se base sur des critères objectifs : la taille du bassin de population, la performance sportive sur les 20 dernières saisons, les audiences télé, la base de supporters en France et à l’étranger, puis la qualité des infrastructures. Des critères très objectifs et précis. Ces clubs deviendraient titulaires d’une licence cessible, qui pourrait être cédée, vendue, au bout de 5-10-15-20 ans, ou pas. En échange, les clubs percevraient un montant égal de droits télé domestiques, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Cela permettra de faire en sorte que ce qu’on n’arrive pas à faire en France, que la Ligue soit supérieure aux clubs. J’attribuerai deux licences à deux clubs parisiens, car on est une anomalie au niveau européen pour ça, et quand on connait l’importance des rivalités dans le sport, il faut deux clubs parisiens dans l’élite. Donc solidarité entre clubs pour faire en sorte que les intérêts soient alignés, et que la Ligue soit supérieure à tous les clubs »

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Puis, la deuxième chose ?

« C’est le maintien d’une notion de mérite sportif. On l’obtient en permettant aux vainqueurs de la Ligue 2, et à son dauphin, de venir une saison jouer dans cette nouvelle Ligue 1. Ces deux équipes seraient invitées à participer à la compétition pendant une saison. Et quel que soit leur classement à l’issue de la saison, ces clubs reviendront en Ligue 2 la saison suivante, et seront remplacés par le nouveau champion de Ligue 2, et son nouveau dauphin. A partir du moment où on aura redressé la situation financière, on pourra revenir à 20 clubs, et pourquoi pas passer de 16 licences à 18 licences. Cette notion de mérite sportif doit continuer à exister, et elle peut exister de cette manière ».

Enfin, il y a un dernier principe.

« Celui de l’équilibre compétitif. Vous regardez le football européen, sur les dernières années, ou depuis 2000, les grandes ligues européennes de football ont couronné entre quatre et huit champions différents. Huit, c’est la France, quatre c’est l’Espagne. Oui, il faut recréer de l’incertitudes. Les Ligues américaines c’est entre 11 et 13. C’est le moment d’introduire les play-offs, avec un certain nombre de différences. Les places européennes devraient être attribuées à l’issue de la saison régulière pour récompenser la régularité dans la performance, mais ensuite on bascule sur un play-off pour attribuer le titre de Champion, entre quatre et huit équipes participantes. Là, on recrée de l’incertitude. J’ajoute que quand vous regardez les chiffres des ligues américaines, vous voyez une chose intéressante, c’est qu’entre l’équipe qui a le meilleur bilan en saison régulière, et l’équipe qui est couronnée au moment de la finale, selon les sports, c’est entre 21 et 36% du temps l’équipe qui a été la première en saison régulière qui devient championne. Ça laisse la place à beaucoup d’incertitude, à un roulement ».

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