Ligue 1 : Des salaires non payés chez un promu - ASSE | OneFootball

Serait-ce le début des ennuis pour de nombreux clubs de Ligue 1 ? Quoi qu’il en soit, la mésaventure que vit actuellement le SCO d’Angers ne rassure pas et pourrait se reproduire dans d’autres clubs n’ayant pas les reins assez solides pour supporter la baisse des droits télé qui frappe actuellement l’élite du football français.

Si tout travailleur a le droit de recevoir son salaire en temps et en heure, ce ne sera pas le cas du côté du SCO d’Angers. En effet, après leur précieuse victoire face à Brest (2-0) le week-end dernier, les joueurs angevins ont eu la mauvaise surprise d’apprendre que leur salaire ne serait pas intégralement versé le 5 janvier, comme prévu.

Le club n'a pu verser que 40 % de la rémunération de ses joueurs professionnels pour ce mois de janvier. Une situation inédite depuis que Saïd Chabane a pris les rênes du SCO, il y a quatorze ans. L’annonce a été faite aux joueurs lundi, après l’entraînement, par Laurent Boissier. L’historique du club, Pierrick Capelle, a immédiatement demandé des explications, notamment sur l’absence du propriétaire, qui se trouvait alors à l’étranger. Interrogé par L'Équipe, Saïd Chabane se défend en expliquant que « le président (son fils Romain Chabane) n'est pas obligé d'être là tout le temps. Au niveau de la procédure, on a pris du retard. »

Les droits TV au centre des difficultés financières de nombreux clubs de Ligue 1 !

Selon Chabane, ce retard est lié à un décalage dans l’apport financier du groupe Cosnelle, également sous sa propriété. Initialement prévu pour le 1er janvier, cet apport ne devrait arriver qu’entre le 15 et le 20 janvier. Le SCO a donc dû prendre des mesures en conséquence, notamment en contractant un prêt dont le montant n’a pas été divulgué. En attendant, seuls les salariés administratifs, le personnel du centre de formation et le secteur médical ont été intégralement payés. Les commissions des agents de joueurs ont elles aussi été gelées jusqu’à la fin du mois.

Le SCO d’Angers est loin d’être un cas isolé. Depuis la baisse drastique des montants des droits TV, plusieurs clubs français rencontrent des difficultés financières. Angers avait déjà limité ses dépenses en ne réalisant aucun achat lors du mercato estival et en mettant en place une politique de primes basée uniquement sur le maintien en Ligue 1. Ces choix avaient rassuré la DNCG en décembre, mais l’épisode des salaires impayés vient raviver les inquiétudes sur la santé financière du club.

Toutefois, Saïd Chabane se veut rassurant et assure que cette situation ne se reproduira pas dans les mois à venir. Il a déclaré à L'Équipe : « Cela fait partie des dommages collatéraux des droits télé. » Reste à savoir si ces paroles suffiront à calmer un vestiaire déjà ébranlé, alors que le SCO s’apprête à affronter Montpellier dans un match crucial pour son maintien.