Ligue 1 : La DNCG assomme un concurrent de l'ASSE | OneFootball

L’examen du budget 2024-2025 par la DNCG, en juin dernier, avait déjà révélé de gros doutes. Jean-Michel Roussier, président du HAC, n’avait pas caché ses inquiétudes face à l’incertitude pesant sur les recettes des droits TV. Le Havre, concurrent de l'ASSE pour le maintien et toujours en proie à des difficultés financières, vient de se voir assener un nouveau coup sur la tête par la DNCG !

En seulement un an, le déficit du HAC est passé de 7 à 15 millions d’euros. Plusieurs raisons expliquent cette aggravation : l’augmentation du budget (de 19 à 35 millions d’euros), la hausse de la masse salariale et la décision de ne pas vendre les meilleurs joueurs à l’été 2023. Si cette stratégie visait à renforcer l’équipe pour son retour dans l’élite, elle a aussi creusé un trou important dans les finances du club.

Actuellement, les projections financières du HAC reposent sur des droits TV encore incertains. "Comment pourrais-je ne pas être inquiet, alors que nos projections se font sur une base inexistante aujourd’hui ? La recette de ces droits, c’est zéro", avait déclaré Jean-Michel Roussier en juin dernier dans Paris-Normandie.

Du mieux pour le Havre, mais la DNCG reste inflexible !

En plus des mesures prises par la DNCG, les dirigeants havrais devaient impérativement combler un déficit de 15 millions d’euros avant la fermeture du mercato estival, prévue pour le 30 août 2024. Des ventes de joueurs semblaient inévitables et déjà intégrées "virtuellement" au budget présenté en juin. De quoi fragiliser le projet sportif du club qui pointe aujourd'hui à la 17ème place du classement.

Ce vendredi, la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion) a confirmé les restrictions pesant sur le Havre AC. La masse salariale du club reste encadrée, et les recrutements à titre onéreux demeurent interdits. Des mesures qui, loin de provoquer un choc, s'inscrivent dans la continuité pour les dirigeants du club doyen.

Lors de son audition de mi-saison, Le Havre a pris acte des décisions de l'instance, consciente de la fragilité de sa situation financière. Le HAC doit composer avec un déficit estimé à un peu plus de 10 millions d'euros désormais. Du mieux par rapport à juin, mais toujours pas assez pour le gendarme financier du football français qui ne fera pas de détail avec le club doyen si ses comptes ne repassent pas dans le vert. Maintenant, charge au Havre de préserver son équilibre sportif, tout en naviguant dans un contexte économique délicat.