Olympique-et-Lyonnais
·3. Oktober 2024
Olympique-et-Lyonnais
·3. Oktober 2024
De notre envoyé spécial à Glasgow.
On l’avait laissé un brin embêté par ce qu’il venait de voir pendant une bonne partie de la rencontre à Toulouse. Trois jours plus tard, Pierre Sage s’est présenté face à la presse écossaise et française un peu plus souriant. Est-ce l’atmosphère qui entoure l’Ibrox Stadium qui a fait voler en éclats les tracas du coach ? Ce serait mal le connaitre et il a confirmé une fois de plus "ne pas avoir été content de la prestation dimanche". Mais le passé est le passé et Sage est tourné vers l’avenir. Avec l’enchaînement des matchs, il n’a, de toute façon, pas le temps de s’apitoyer, même si un recadrage sur certains aspects a été nécessaire après le retour de Toulouse.
Comme il aime souvent le dire, le staff a une obligation de rappeler aux joueurs leurs devoirs et ce jeudi, ce sera celui de s’imposer à Glasgow. Ce n’est jamais une partie aisée dans le quartier des Rangers, mais c’est dans l’adversité que Pierre Sage veut voir le caractère de ces joueurs. Les observateurs regarderont le sien, après avoir été pas mal critiqué sur le fait d’avoir presque tout changé dans la Ville Rose. À Ibrox, le technicien français devrait revenir à quelque chose de plus classique, qui se rapprocherait du onze contre l’Olympiakos.
En fixant la ligne de conduite suivante de "réaliser une performance historique, dans un stade historique, contre un club historique", Pierre Sage met la pression sur ses joueurs et les rappelle à leurs obligations. Ce jeudi, en entrant sur la pelouse, le natif de Lons-le-Saunier retiendra certainement ses émotions. Ce ne sera ni le moment, ni le lieu, mais c’est un moment qui compte qui se présentera à lui. Mercredi, tel un enfant qui parle avec le cœur, Pierre Sage a quasiment fait une déclaration d’amour aux Rangers. Non pas pour faire un appel du pied ou pour mettre la pression sur le club écossais. Simplement, par simple chance et bonheur de pouvoir vivre un moment pareil.
Il l’a toujours rêvé, mais en revenant comme directeur du centre, l’ancien adjoint du Red Star ne s’imaginait sûrement pas goûter à l’ambiance incroyable de l’Ibrox Stadium. "La semaine dernière, on m’a rappelé que c’était mon premier match européen en tant qu’entraîneur. Je ne m’en étais même pas rendu compte avant le match. C’était un match particulier en ce sens, mais on l’a joué dans des conditions particulières avec la moitié du stade absent. Aujourd’hui, on va jouer dans un stade plein, à l’extérieur contre un club qui a une longue histoire européenne. Je suis impatient de vivre une nouvelle expérience face à ce club-là."
S’il a fait des miracles la saison dernière, Pierre Sage se sait davantage attendu et le voit chaque jour. Les critiques sont désormais plus nombreuses par rapport à ses choix et il doit désormais prouver. Après une bonne entrée en lice contre l’Olympiakos, l’OL veut enchaîner à Glasgow. Sage a préparé son discours en ce sens, mais devrait malgré tout prendre quelques secondes pour profiter de l’atmosphère qui règne dans l’enceinte des Rangers. On pose souvent la question à un joueur au moment de faire ses débuts, bien moins à un entraîneur. Pourtant, la portée semble la même pour Pierre Sage. "Ce sont des matchs qu’on n’oubliera jamais dans notre vie. C’est vrai que la Coupe d’Europe nous a bercé à ça quand on était plus jeune et on a la chance de le vivre en tant que joueur". Ou coach.
Pierre Sage a toujours caressé la possibilité d’être entraîneur professionnel. Il ne s’imaginait certainement pas que cela arriverait si vite. Cependant, ce jeudi, le billard d’Ibrox peut lui permettre de franchir une étape de plus. Il ne sera pas béni des dieux du football en cas de victoire, mais l’entraîneur lyonnais peut asseoir un peu plus sa légitimité sur ce terrain européen. "Cette compétition nous renvoie à tout ce qu’on aime dans ce sport, ce qu’il renvoie. C'est-à-dire voir des matchs ici, dans des stades historiques." Mais l’OL n’est pas là pour faire du tourisme, Pierre Sage non plus.