
CoeurMarseillais
·27. Mai 2025
OM – Riolo prend la défense des supporters marseillais

CoeurMarseillais
·27. Mai 2025
La controverse générée par les déclarations de Basile Boli concernant son soutien au Paris Saint-Germain en finale de Ligue des champions a trouvé un écho particulier dans l’analyse de Daniel Riolo, journaliste de RMC Sport reconnu pour ses positions habituellement favorables au club parisien.
Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, Daniel Riolo s’est montré critique envers la position de l’ancien défenseur marseillais et a soutenu la réaction d’Eric Di Meco. Le journaliste considère que le débat français autour du soutien national aux clubs européens relève d’une incompréhension fondamentale des codes footballistiques. « On nous avait fait le coup quand l’OM était en finale de Ligue Europa (en 2018, ndlr). Il n’y a qu’en France que ce débat existe. C’est d’une bêtise sans nom (de demander que la France soutienne le PSG), ça n’a aucun sens. J’en parle parce que Basile Boli en a parlé et que ça m’a surpris, d’ailleurs Eric Di Meco l’a corrigé. Ça ne peut pas exister qu’on se pose cette question », explique-t-il, soulignant l’absurdité selon lui de cette attente de solidarité nationale.
L’argumentation de Daniel Riolo s’appuie sur une vision européenne et internationale des rivalités footballistiques, qu’il considère comme un phénomène naturel et universel dans le monde du football. Sa démonstration s’étend au-delà du contexte franco-français pour illustrer la normalité de ces antagonismes entre clubs rivaux. « Je pense que les supporters lyonnais, marseillais ou stéphanois ne vont absolument pas soutenir le PSG samedi et c’est absolument normal. Aucun supporter du Barça ne soutient le Real en finale. Tous mes cousins juventini sont à fond pour le PSG samedi soir tellement envisager que l’Inter remporte la Ligue des champions leur tourne la tête. C’est la base du foot et ce qu’est la culture foot. Ce n’est pas du clubisme primaire, ça, c’est quand tu n’es pas capable de voir les défauts de ton club », précise le journaliste, établissant une distinction claire entre rivalité légitime et aveuglement partisan.
Le positionnement de Riolo vise également à déconstruire l’amalgame souvent établi entre rivalité sportive et violence ou extrémisme. Il insiste sur la nécessité de distinguer l’opposition sportive légitime des dérives comportementales qui peuvent l’accompagner. Cette distinction constitue un élément central de son argumentaire pour défendre la légitimité du refus de soutien entre clubs rivaux. « Certains pensent que dire : ‘je suis marseillais, je ne vais pas supporter le PSG’, c’est un pas vers la haine, mais ça n’a rien à voir avec l’extrémisme du supporter. C’est juste que ‘ce n’est pas ma maison’. On parle de club, pas de pays. Ça ne veut pas dire que je valide une baston contre des supporters adverses. C’est juste que je n’ai pas à supporter qu’un autre club gagne un titre. Au mieux, je peux être neutre. Qu’on soit obligé de répéter la même chose à chaque fois… C’est normal. Il n’y a pas à trouver que ce n’est pas sportif, que c’est violent, que c’est haineux… ça n’a rien à voir »
L’intervention de Daniel Riolo dans ce débat révèle une approche pragmatique et documentée des codes du football européen, transcendant ses propres préférences clubistiques pour défendre un principe fondamental de la culture footballistique. Son analyse met en perspective l’exception française dans l’appréhension de ces rivalités, soulignant que la demande de soutien national constitue une anomalie par rapport aux pratiques observées dans les autres championnats européens. Cette position, saluée pour sa cohérence par les observateurs, illustre la capacité du journaliste à maintenir une analyse objective malgré ses affinités personnelles, confirmant ainsi la pertinence de son approche dans l’explication des dynamiques complexes qui régissent les relations entre clubs rivaux dans le football contemporain.
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