PSG – LOSC : Bruno Genesio ne va pas au Parc des Princes pour « mettre le bus » devant les cages de Lucas Chevalier | OneFootball

Ambitieux dans le jeu, Bruno Genesio ne fera pas d’exception ce samedi, même sur la pelouse du Parc des Princes. Son LOSC tentera de se dresser fièrement devant le Paris Saint-Germain, l’une des équipes les plus séduisantes du continent en 2025.

Brillant offensivement, puis solide défensivement, le LOSC est parvenu à se défaire de l’AS Monaco samedi dernier, l’une des formations les plus ambitieuses du championnat de France. L’intensité monte cependant encore d’un cran le 1er mars, avec un déplacement dans la capitale. Les hommes de Bruno Genesio, quatrièmes de Ligue 1, s’apprêtent à affronter le Paris Saint-Germain de Luis Enrique, leader incontesté du championnat français. Quelle sera la meilleure stratégie pour faire chuter cet adversaire ? Personne n’a encore réussi à le faire chuter sur la scène nationale cette saison. Les Dogues sont prêts à relever le défi. Bruno Genesio l’a assuré en conférence de presse ce jeudi, à deux jours du coup d’envoi (21h05) de cette affiche de la vingt-quatrième journée.

Le LOSC aime avoir la possession du ballon, tentera-t-il également de l’avoir contre le Paris Saint-Germain, qui en fait un point fondamental dans le développement de son jeu ?

« Avoir la possession au Parc (des Princes), ça risque d’être difficile. Je crois que cette année, il n’y a qu’une seule équipe qui a eu la possession contre Paris, c’est le Bayern (Munich) en Coupe d’Europe. Mais en tout cas, ce qu’on souhaite c’est que lorsqu’on va récupérer le ballon, en faire un bon usage, avoir de la maîtrise, même si on sait que c’est difficile contre eux parce qu’ils exercent un gros contre-pressing à la perte. Mais je pense qu’on a les joueurs techniques pour sortir le ballon sous leur pression et aller leur poser des problèmes. L’idée ce n’est pas d’aller à Paris pour mettre le bus devant le but et se contenter de défendre pour prendre le moins de buts possible, mais d’y aller pour jouer notre jeu lorsque ce sera possible. »

Il faudra aussi s’appuyer sur une assise défensive solide ?

« On est la deuxième meilleure défense du championnat derrière Paris, la première à l’extérieur avec 8 buts encaissés. On sait qu’il faut être solide défensivement pour jouer le haut de tableau. Il faut être capable de défendre en pressant parfois, mais aussi être capable de faire ce qu’on a fait contre Monaco en deuxième période : avoir un bloc un petit peu plus bas, mais costaud. Malgré la possession monégasque, on a concédé très peu d’occasions. Je crois que les seuls deux arrêts que fait Lucas (Chevalier) sont sur une position de hors-jeu.

C’est un atout pour aller au Parc, on le sait, face à une équipe qui a tellement de palettes. Ils sont capables d’avoir du jeu en attaque placée, avec beaucoup de variété, beaucoup de mouvements, notamment avec des milieux de terrain qui bougent énormément, qui dézonent beaucoup. Ils sont capables en transition de vous faire très mal avec la vitesse de leurs joueurs offensifs. C’est une équipe qui peut tout faire : qui peut passer par l’axe, qui peut passer par les côtés, qui peut être en contre-attaque, qui peut jouer en attaque placée. Donc forcément, il va falloir très bien défendre. Mais je pense que ça ne suffira pas pour faire un résultat. Il faudra aussi bien utiliser le ballon, aussi avoir des périodes de maîtrise, si on peut, pour les obliger, eux aussi, à défendre le plus proche possible de leur but. »

Le jeu des comparaisons

Expérimenté, Bruno Genesio a eu la chance, ou la malheur, de rencontrer le Paris Saint-Germain a de multiples reprises au cours de sa carrière. Lionel Messi, Neymar Jr, Kylian Mbappé, ils se sont tous opposés au technicien lillois lors de leur passage dans la capitale. Ce dernier a ainsi été invité à comparer les différentes équipes croisées. Que possède de différent le PSG de Luis Enrique ?

« Chaque période est différente. L’effectif est constitué différemment, aussi. Mais c’est vrai que ce qui se dégage de cette équipe : c’est un socle collectif plus fort, avec ballon et sans ballon, des idées de jeux qui sont très ancrées chez le coach et donc chez les joueurs. On voit une vraie identité de jeu avec ballon, à la perte. C’est peut-être l’année où on attend le moins le PSG en Coupe d’Europe, mais ça peut être la bonne année, même s’ils ont un très gros match en huitième (contre Liverpool). Je trouve qu’ils dégagent une certaine puissance avec ballon, mais aussi une certaine force collective lorsqu’ils le perdent, ce qui est peut-être un peu nouveau par rapport aux autres équipes. Souvent, on disait qu’ils défendaient à 6 ou à 7. Là, on voit que c’est un vrai bloc qui attaque et un vrai bloc qui défend ensemble », a ainsi répondu Bruno Genesio, pour conclure sur ce sujet.