RC Lens : « On n’a quasiment jamais vu ça en Bosnie », qui est Nidal Celik ? | OneFootball

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·8. Februar 2025

RC Lens : « On n’a quasiment jamais vu ça en Bosnie », qui est Nidal Celik ?

Artikelbild:RC Lens : « On n’a quasiment jamais vu ça en Bosnie », qui est Nidal Celik ?

Recruté en toute fin de mercato hivernal pour compenser le départ de Kevin Danso, Nidal Celik débarque dans l’Artois avec bien moins de références au haut niveau. Pourtant, le RC Lens a mis la main sur un jeune homme au potentiel certain et au parcours limpide. Découverte.

Sarajevo, le royaume de Nidal Celik

À 18 ans à peine, Nidal Celik règne sur la ville. Né à Sarajevo le 17 juillet 2006, il n’a jamais quitté la capitale et a fait toutes ses classes de jeune dans l’académie du plus grand club du pays, le FK Sarajevo. En franchissant les marches deux par deux. Dès la saison 2022-2023, à tout juste 16 ans, il apparait ponctuellement dans le groupe professionnel alors qu’il domine déjà le championnat U19. Le Bosnien devra attendre décembre 2023 pour faire ses débuts en première division, avant de devenir incontournable à partir de mars 2024. « La saison dernière, il était déjà très intéressant », se souvient Benjamin, fondateur du compte X Bosnie Foot.


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Au point de devenir le capitaine du FKS rapidement après avoir atteint la majorité et de faire irruption, déjà, avec les A de la Bosnie-Herzégovine en novembre. Une suite logique pour celui qui a parcouru toutes les sélections de jeunes du pays, faisant ses débuts à 14 ans chez les U15, à 15 ans chez les U17, à 16 ans chez les U19 et à 17 ans chez les Espoirs. « Il a une réputation de crack, appuie notre spécialiste. On n’a quasiment jamais vu ça en Bosnie. Un gamin de 18 ans titulaire dans le plus grand club de Bosnie, qui plus en étant capitaine, c’est très fort. Il a le respect du vestiaire et des supporters. »

Un monstre physique en quête de constance

Sans doute aussi de ses adversaires, tant Nidal Celik les a martyrisés par son exceptionnel qualité athlétique qui explique aussi son surclassement répété. « C’est son point fort, note le spécialiste du football bosnien. Il peut facilement éliminer un joueur grâce à son physique. C’est la tour de contrôle de la défense du FKS. C’est un défenseur grand, rugueux et physique. Il est aussi capable de relancer de derrière et il peut dépanner à droite ». Doté d’une maturité physique assez exceptionnelle, le désormais ex-capitaine de Sarajevo reste aussi en avance d’un point de vue mental.

« On a l’impression que pour son âge, le mot pression n’existe pas ou très peu », observe notre interlocuteur. Pour preuve, il avait été élu homme du match pour l’une de ses premières apparitions en Coupe d’Europe, face au Spartak Trvana (0-0, le 27 juillet, au 2e tour préliminaire de Ligue Conférence. Des performances qu’il faut désormais inscrire dans la continuité. « Son principal axe de progression, c’est sa régularité, poursuit-il. Il peut parfois être perdu sur le terrain puis, sur le match suivant, être le meilleur défenseur du championnat. »

Pour le RC Lens, un pari sur le moyen-long terme

Au RC Lens, nul n’attend du jeune Nidal Celik qu’il soit le meilleur défenseur de Ligue 1 dès le printemps. Après avoir vendu Abdukodir Khusanov et Kevin Danso, les Sang et Or disposent d’options mieux référencées au poste d’axial droit avec Jonathan Gradit et Juma Bah. Dans une défense à trois, où le Bosnien d’1,92m a plus de repères sur le côté droit, ce dernier peut prétendre à quelques minutes selon les circonstances. Il offre aussi une éventuelle solution de repli au poste de latéral droit d’une défense à quatre.

« Il va commencer remplaçant, confirme Benjamin. Les débuts pourraient être un poil compliqués, il faudra lui laisser un certain temps d’adaptation. C’est assez rare de voir un joueur de notre championnat signer directement dans le top 5 » Et même si le RC Lens a tout d’un « très bon club » pour poursuivre sa progression, Nidal Celik n’en reste pas moins encore tendre pour ce niveau. Et ce, malgré la somme de 2,5 millions d’euros investie, ce qui en fait la plus grosse vente de l’histoire du championnat bosnien.

« Le prix m’a surpris, je ne m’attendais pas à voir une si grosse somme, avoue le spécialiste du pays. Je pensais plus aux alentours du 1,5 million. Après, même si ça ne fonctionne pas, Lens pourra toujours le revendre un peu plus cher. » Le parallèle avec Abdukodir Khusanov, acheté 100 000 euros en Biélorussie avant d’être revendu pour 40 millions à Manchester City (hors bonus), semble tout tracé. Mais même l’Ouzbek, qui demeure une immense surprise et l’un des défenseurs les plus talentueux du monde, a mis une saison complète avant de s’imposer. Nidal Celik, qui l’imitait déjà à son arrivée en mimant un salut de soldat, entend bien suivre ses pas.

Crédits photo : RC Lens

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