ASSE - Ekwah et Champagnac échangent leur point de vue sur le sexisme | OneFootball

L'AS Saint-Étienne a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux mercredi après-midi. Dans celle-ci, on y voit Pierre Ekwah et Solène Champagnac échanger leur point de vue sur le sexisme dans le foot.

Il s'agit en réalité d'une initiative commune menée par l'AS Saint-Étienne et le Groupe Casino qui unissent leurs forces pour combattre le sexisme dans le football. Le premier épisode vidéo proposé par l'AS Saint-Étienne sur ses réseaux sociaux met côte à côte Solène Champagnac et Pierre Ekwah, qui échangent au sujet du sexisme dans le football.

Pierre Ekwah commence par répondre à la question suivante : "Et si tu étais entrainé par une femme ?" Le milieu de terrain stéphanois répond : "Comme c'est nouveau je pense que ça ferait bizarre. Parce qu'on ne l'a pas beaucoup vu dans le foot masculin. J'en ai jamais eu. Ça ne me dérangerait pas, ce serait juste bizarre au début. Ce n'est pas comme si les femmes étaient moins fortes au foot que nous." Un problème plutôt global dans le football professionnel puisque Solène Champagnac révèle elle aussi ne jamais avoir été entrainée par une femme : "Dans le foot professionnel, ça ne m'est jamais arrivée. (...) Je sais qu'il y a beaucoup d'anciennes joueuses qui se reconvertissent en coach mais nous dans notre championnat, il n'y en a pas beaucoup."

À la question "Est-ce que tes muscles n'affectent pas ta féminité ?" Solène Champagnac dénonce certains comportements : "C'est hyper péjoratif je trouve. Pour moi ça ne devrait pas être un sujet. Ils sont comme ils sont, on est comme on est, c'est la vie, c'est comme ça. (...) Je lis souvent les commentaires sur les photos du club, il y en a beaucoup où il est dit : "Elle est un peu trop costaud, faudrait perdre du poids.""

Pierre Ekwah donne des pistes pour améliorer la perception du football féminin : "Ça doit venir un peu de tout le monde. Je pense que déjà, nous les joueurs, on devrait parfois venir supporter les filles. Il faut qu'on arrive à remplir les stades, faire plus de bruit qu'on en fait. Certes ça a évolué sur ces cinq ou dix dernières années mais je trouve qu'on ne fait pas assez de bruit sur le football féminin." Solène Champagnac approuve : "C'est très bien. Je pense qu'il faudrait faire beaucoup plus de bruit sur les réseaux sociaux. (...) Je pense qu'il faudrait plus se servir de la notoriété des garçons pour nous exposer un peu plus, surtout un club comme Saint-Étienne."

Retrouvez l'intégralité de ce premier épisode d'une série dédiée à la lutte contre le sexisme dans le foot ci-dessous.