ASSE : Reléguée… mais peut-être sauvée ? C'est possible ! | OneFootball

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·22 May 2025

ASSE : Reléguée… mais peut-être sauvée ? C'est possible !

Article image:ASSE : Reléguée… mais peut-être sauvée ? C'est possible !

Sportivement reléguée après sa défaite face à Toulouse, l’AS Saint-Étienne (ASSE) pourrait-elle se maintenir en Ligue 1 par décision administrative ? Derrière cette hypothèse se cache un fléau qui menace plusieurs clubs de l’élite : la DNCG. Et cette fois, ce n’est pas qu’un rêve de supporter.

Samedi soir, les visages étaient fermés, les regards perdus. Geoffroy-Guichard, pourtant à guichets fermés, n’a pas pu empêcher la chute. L’ASSE s’est inclinée 2-3 contre Toulouse et a dit adieu à la Ligue 1. Du moins sur le plan sportif. Car en coulisses, une porte est encore entrouverte. Et ce n’est pas une rumeur farfelue : plusieurs sources dans le monde du football confirment que des repêchages sont envisageables cette année, en raison du contexte économique alarmant.


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Dans des propos rapportés par Le Progrès, un ancien dirigeant du foot français glissait récemment : « On n’est pas à l’abri que des clubs soient repêchés. » Et la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) a déjà sonné l’alarme.

La DNCG met fin à “la bamboche” : un budget à sécuriser, ou la sanction

Jean-Pierre Mickeler, président de la DNCG, l’a martelé au mois d’avril : fini les budgets fantômes, les promesses de ventes et les droits TV imaginaires. Pour valider leur présence en Ligue 1 lors de la saison 2025/2026, les clubs devront présenter des garanties bancaires solides. En clair : pas de revenus fictifs, pas d’engagements flous.

Cette exigence fait trembler la moitié du championnat. Avec l’échec de Mediapro, le recul des recettes sous DAZN (passées de 1,153 milliard à 500 millions), et l'incertitude totale autour de la future chaîne 100 % LFP, aucune rentrée d’argent n’est garantie. Pour passer la DNCG, les clubs devront boucher eux-mêmes leurs trous financiers.

Et pour certains, les trous sont immenses.

Qui est vraiment en danger ?

Selon les données disponibles, quatre clubs sont dans une situation préoccupante : Angers, Reims, Le Havre et Nantes.

  • Angers SCO : bon élève sur le terrain, mais incapable, selon plusieurs observateurs, de générer des ventes significatives. Sans garantie externe, sa situation semble critique.
  • Stade de Reims : son actionnariat modeste pourrait ne pas permettre de couvrir les 70 M€ nécessaires pour boucler le budget. Une réduction drastique serait inévitable.
  • Le Havre AC : sauvé à la dernière seconde sportivement, le club affiche un déficit proche de 15 M€, sans joueur à forte valeur marchande.
  • FC Nantes : Waldemar Kita a déjà injecté 45 M€ dans les caisses. Devra-t-il remettre la main au portefeuille pour éviter une sanction ?

Même Montpellier, relégué sportivement, est paradoxalement plus serein, car il n’aura qu’un budget de Ligue 2 à présenter.

Pourquoi l’ASSE peut (encore) y croire

Le contexte financier général est chaotique. Et dans ce chaos, l’ASSE fait presque figure de bon élève, malgré sa relégation. Grâce au soutien du milliardaire canadien Larry Tanenbaum et du groupe Kilmer Sports Ventures, les Verts disposent des capitaux nécessaires pour présenter un budget solide à la DNCG. Leur trou budgétaire estimé à 30 M€ peut être couvert sans souci majeur.

Mais pour espérer un repêchage administratif, une seule défaillance d’un club de Ligue 1 ne suffira pas. Le règlement est clair : si un club est sanctionné, c’est d’abord le barragiste perdant (Metz) qui en profite. L’ASSE ne pourra être repêchée que si deux clubs se retrouvent recalés.

Dans un championnat aux finances bancales, ce scénario n’est pas si farfelu. Mais il faudra attendre les passages DNCG, les éventuels appels, et les décisions définitives. Un été à suspense.

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