Cette fois, Jean-Louis Gasset fut loin du compte | OneFootball

Depuis son retour sur le banc de la Paillade, Jean-Louis Gasset n’a eu de cesse de faire évoluer tactiquement son onze de départ d’un match à l’autre. Devant composer avec les forfaits, les suspensions et les méformes des uns et des autres, le coach héraultais a parfois eu le nez creux, en proposant quelque surprises payantes face à ses adversaires, que ce soit dans le choix des hommes ou de systèmes. Face à Lens en revanche, cela fut bien plus compliqué pour le coach du Montpellier Hérault.

Dans le onze de départ, Khalil Fayad constituait l’unique surprise au niveau du choix des joueurs démarrant la rencontre. Avec Rabby Nzingoula en deçà ces dernières semaines, alors que Fayad restait sur deux bonnes entrées en jeu face à Monaco et à Toulouse, le choix paraissait logique, presque judicieux. Au coup d’envoi, en voyant le franco-marocain prendre place sur l’aile gauche plutôt que dans l’axe, la surprise fut cette fois bien plus grande.

À Toulouse, par exemple, JLG avait su rapidement réagir pour moduler son schéma et permettre à ses joueurs de renverser un match, non sans réussite, alors très mal embarqué. Le losange testé au Stadium fut convaincant, et ne pas le revoir face aux Nordistes fut surprenant. Plus surprenant encore, le temps mis par le staff héraultais pour remédier à la situation, puisqu’il aura fallu attendre la pause pour voir les Pailladin passer à 5 derrière avec le soutien de Becir Omeragic dans l’axe.

Mené de deux buts, JLG jetterait toutes les forces offensives du MHSC dans la bataille avec les entrées d’Othmane Maamma et de Tanguy Coulibaly en tant que piston. Des choix logiques, mais révélateurs de la faiblesse de notre effectif face à des Lensois supérieurs et concentrés, qui ne laisseront jamais entrevoir d’espoir de retour dans la partie, Mathew Ryan n’ayant qu’un arrêt à faire devant une frappe fébrile bien que vicieuse de Coulibaly.

C’est bien là que nous aurons, finalement, pas grand-chose à reprocher à Jean-Louis Gasset. Confronté à des joueurs en perdition, dont certains (beaucoup ?), pensent à leur future destination, difficile de concocter chaque week-end la formule idoine pour aller chercher les trois points. Il nous faudra pourtant espérer un nouveau miracle dimanche à Strasbourg, pour croire encore que cet MHSC là, avec cet effectif-là, peut sauver sa tête en Ligue 1.