Comment le Real Madrid a retrouvé une forme physique optimale en seconde partie de saison | OneFootball

Le Real Madrid est toujours très attendu en deuxième partie de saison. La recrue phare de l’été 2024 l’a bien compris. Lors d’une interview accordée à Canal+ à la fin du match contre Manchester City, Kylian Mbappé s’est fendu d’une déclaration sans équivoque. « C’est la deuxième partie de saison où l’on est jugés, il faudra gagner des titres et être à la hauteur de cet écusson », a affirmé l’attaquant français. Après un début d’année sportive compliqué, Kylian Mbappé est désormais pleinement lui-même. Et ses statistiques parlent pour lui.

Auteur de 14 buts en 2025, il est le deuxième buteur européen derrière son compatriote Ousmane Dembélé (16 réalisations). Le Bondynois est, incontestablement, l’un des grands artisans de ce début de deuxième partie de saison réussi des Madrilènes. Affûté, Mbappé enchaîne les sprints à haute intensité. Ce qui n’est pas sans lien avec ses accomplissements actuels.

La science du pic de forme

Le Real Madrid est une équipe qui atteint généralement son pic de performance lorsque les enjeux deviennent cruciaux. Chaque année, la deuxième partie de saison marque une montée en puissance spectaculaire du club madrilène, porté par une mentalité de vainqueur et une capacité à renverser des situations improbables.

Cette force de caractère n’est pas le fruit du hasard. Elle s’explique par plusieurs facteurs, à commencer par la gestion physique du groupe. Carlo Ancelotti et son staff, avec notamment Antonio Pintus, ont perfectionné l’art de faire monter en puissance leurs joueurs au fil des mois, avec une préparation physique calibrée pour éviter les coups de mou en fin de saison.

Un autre élément clé de cette domination en deuxième partie de saison réside dans l’expérience du groupe et la gestion des temps forts. Le club a construit son ADN autour de l’idée que les matchs se gagnent souvent dans les dernières minutes. Preuve en est, lors de la campagne de Ligue des champions 2021-2022, le Real Madrid a inscrit plus de 40% de ses buts à partir de la 75e minute lors de la phase à élimination directe, renversant des équipes comme le PSG, Chelsea et Manchester City dans des scénarios dignes d’Hollywood.

Une gestion des troupes chirurgicale d’Ancelotti

L’impact des cadres de l’équipe joue aussi un rôle fondamental. Des joueurs comme Luka Modrić, Mbappé et Vinícius Jr. savent hausser leur niveau de jeu au moment décisif. De plus, les jeunes talents comme Endrick, Arda Güler ou Raul Asencio  apportent du dynamisme et de la fraîcheur pour maintenir un rythme intense en fin de saison.

Enfin, l’expertise tactique d’Ancelotti permet au Real d’adapter son jeu selon l’adversaire, tout en préservant ses forces physiques pour les moments cruciaux. C’est ainsi que dimanche dernier, face à Gérone (2-0), la Casa Blanca s’est payée le luxe de gérer tranquillement sa rencontre, en déployant peu d’intensité (une seule faute commise) sans pour autant affecter le résultat final. L’habileté du technicien transalpin pour gérer l’effectif, en donnant du repos à certains cadres lors des matchs moins intenses, permet au Real Madrid d’arriver dans une condition physique optimale quand les grandes échéances arrivent.

Ainsi, la Maison Blanche ne se contente pas d’être une équipe talentueuse. Elle est devenue un monstre de méticulosité et de résilience, même lorsque les éléments se déchaînent (les blessures…). Si le club semble parfois en rodage en début d’exercice, c’est pour mieux mater la concurrence lorsque tout se joue. Une recette qui en fait, encore aujourd’hui, le club le plus redouté d’Europe à compter du mois de février.

Enzo Teixeira.