Peuple-Vert.fr
·20 March 2025
Dissolution : La presse nationale s'empare du sujet ! - ASSE

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·20 March 2025
Le dossier prend de l'ampleur et fait de plus en plus de bruit à mesure que la menace se rapproche et que la date du 26 mars arrive. La procédure de dissolution lancée à l'encontre des deux groupes ultras de l'ASSE, les Magic Fans 91 et les Green Angels 92 se retrouve désormais au coeur de l'actualité nationale.
L’affaire a pris une ampleur nationale après la publication successive dans la même journée de deux papiers, l'un dans le journal l'Equipe, l'autre dans les colonnes du Monde. Le second, signé Luc Chatel, revient sur les enjeux de cette procédure et souligne le fait qu’elle ne cible, pour l’heure, que les groupes stéphanois, alors que d’autres noms de groupes ailleurs en France ont pu être évoqués.
Dans son article, Le Monde met en évidence la vague de solidarité qui s’est formée autour des Magic Fans et des Green Angels. Le quotidien souligne qu'en seulement quelques jours, "une trentaine de clubs de supporteurs ont exprimé leur solidarité par le biais de tifos en tribunes, de Paris à Brest et de Lens à Bordeaux, jusqu’à Dortmund (Allemagne), Brescia (Italie) et Split (Croatie)". Un soutien également manifesté par le biais d'une tribune de l'Association Nationale du Supportérisme, signée par 129 groupes.
Des responsables politiques, à l’image de Gil Avérous, ex-ministre des Sports, se sont également exprimés contre cette mesure, plaidant pour un dialogue avec les supporters plutôt qu’une dissolution autoritaire. C'est également le cas de Pierrick Courbon, député PS de la Loire, auteur d'une tribune transpartisane signée par une soixantaine de parlementaires : « Je suis tout autant attaché à la sécurité publique qu’à la liberté d’association. Or, ce que fait le ministre est contre-productif. Les clubs de supporteurs ont des interlocuteurs identifiés, avec qui il est possible de dialoguer et de s’expliquer. Il faut poursuivre les individus, pas les groupes. Lorsqu’ils sont dissous, c’est la jungle et les supporteurs qui étaient violents ne cessent pas de l’être. »
Le ministère de l’Intérieur justifie cette initiative par plusieurs faits reprochés aux ultras stéphanois, notamment les violences survenues lors du barrage de relégation face à Auxerre en 2022. Mais cette argumentation est contestée. « Le ministre ne connaît visiblement pas le monde des supporteurs, car il accuse ces deux clubs de hooliganisme, alors que ce sont des ultras. Le but des hooligans, c’est la violence. Les ultras, eux, sont d’abord des passionnés de leur club », analyse Yann Huguenin, auteur d'un mémoire sur la politisation des supporters de l'ASSE, dans les colonnes du Monde.
Dans l’attente de la convocation des groupes ultras devant la commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, prévue le 26 mars, la tension monte à Saint-Étienne. Un rassemblement de soutien est prévu le 29 mars sur la place Jean-Jaurès, en plein cœur de la ville. Plusieurs élus et personnalités du football ont déjà annoncé leur participation à cet événement, qui s’annonce comme un moment clé dans cette mobilisation en faveur des groupes ultras de l’ASSE.