Droits TV – Ligue 1 : Des candidats en pagaille, Philippe Diallo (FFF) se projette avec optimisme sur l’après-DAZN | OneFootball

La saison 2024-2025 vient de s’achever et l’incertitude plane toujours autour de la diffusion des matchs de Ligue 1 lors du prochain exercice. Philippe Diallo, président de la Fédération française de football (FFF), s’avance cependant avec optimisme.

Philippe Diallo, à l’initiative d’une réforme qui pourrait bien bouleverser les codes au sein du football français en modifiant son système de gouvernance, prend du poids et de l’épaisseur dans son rôle de président de la Fédération française de football (FFF). La Ligue 1 n’est pas pour autant plus avancée à date. Sa dernière journée, marquée par la victoire surprise du Havre à Strasbourg (2-3), s’est achevée samedi et, pour le moment, aucune chaîne n’a encore été officiellement désignée pour retransmettre les rencontres de la prochaine saison depuis l’annonce de la fin de la collaboration avec DAZN.

L’échec DAZN

Récemment invité sur les ondes de la radio RMC, Philippe Diallo s’est confié sur de nombreux sujets, notamment sur la nouvelle chaîne qui devrait diffuser 100% du football français. Il revenait initialement sur l’échec de la collaboration avec la plateforme britannique : « Il y a eu lors du lancement certainement une erreur au niveau des tarifs. Aujourd’hui, je pense que personne n’est prêt à payer 39,90 euros pour voir le championnat, ça n’existe nulle part. Il y a certainement eu une erreur sur la tarification du marché. Et on va la corriger », assurait-il. Il souhaite donc offrir un produit plus abordable au grand public.

En ce sens, le président de la 3F accorde toute sa confiance à Nicolas De Tavernost : « C’est un grand professionnel. Il a dirigé longtemps une grande chaîne de télé (M6) et il connaît ça par cœur. Aujourd’hui, une des orientations fortes de la Ligue c’est de créer une chaîne de demain », bifurquait-il rapidement.

La nouvelle chaîne

Malgré l’instabilité du climat actuel, les dirigeants du football français conservent confiance en leur produit : « Notre championnat est parfois sous-estimé. Quand vous suivez le championnat, vous voyez de bonnes équipes, de bons joueurs. De ce point de vue-là, la France est parfois sous-estimée. On a quasiment 28.000 spectateurs de moyenne. Des stades que personne n’a par exemple en Italie. Une formation qui reste l’une des meilleures du monde, avec des joueurs qui sont dans les meilleures équipes du monde », répétait Philippe Diallo sur les ondes.

Cette attractivité se traduit par l’intérêt formulé par de nombreux acteurs audio-visuels. L’idée de créer une chaîne 100% dédiée au football français plaît : « On vient de nommer Nicolas De Tavernost à la tête de LFP Media, la structure qui gère les droits audiovisuels. Et il a jusqu’à la fin du mois de mai pour discuter avec les différents opérateurs. Il voit tout le monde actuellement. Et ce qui est assez réjouissant, c’est qu’il y a énormément de candidats, se félicitait-il. Les discussions avancent bien. Plusieurs opérateurs sont sur les rangs, preuve que notre produit reste compétitif. Il s’agit désormais de faire les bons choix, en tenant compte des attentes du public. »

Le piratage

Enfin, le football français est sur tous les fronts. La lutte contre le piratage, récemment évoquée par Olivier Létang, président du LOSC, est une obsession : « Le 10 juin, une loi visant à renforcer la lutte contre le piratage va passer au Sénat, pour qu’on puisse bloquer quasi instantanément ce piratage. Il est temps de se doter d’outils comparables à ceux dont disposent nos voisins européens. Parce qu’effectivement, la France est très en retard par rapport à l’Italie ou l’Angleterre sur ces terrains-là. Donc dès le mois de juin, des dispositions nouvelles seront mises en place », concluait ainsi Philippe Diallo, positif et optimiste en ce qui concerne l’avenir du football français.