Peuple-Vert.fr
·15 March 2025
Jérémie Janot : "Larsonneur sent le football !"

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·15 March 2025
De passage à Geoffroy-Guichard pour le tirage de la Coal Cup, Jérémie Janot a livré son regard sur la formation des gardiens en France. Dans un entretien avec Ici St-Etienne Loire, l’ancien portier de l’ASSE, aujourd’hui entraîneur des Espoirs, insiste sur la polyvalence et la sérénité nécessaires pour réussir au plus haut niveau.
Le poste de gardien de but a connu de profondes transformations ces dernières années. Jérémie Janot, figure emblématique de l’AS Saint-Étienne, constate cette évolution et met en avant la diversité des compétences requises pour atteindre l’élite : "Quand vous êtes un jeune gardien, pour arriver au plus haut niveau, il faut être un décathlonien. Il faut être bon dans plein de domaines et essayer d’avoir un bon niveau partout : le jeu au pied, la coordination, la gestion de la profondeur, être fort sur sa ligne et dans le domaine aérien. Avoir de la personnalité, commander sa défense, mais aussi avoir beaucoup de calme et de sérénité."
L’ancien portier des Verts constate un changement dans le profil des gardiens modernes : "Il y a eu une période avec des gardiens un peu kamikazes, comme je l’étais ou comme pouvait l’être quelqu’un comme Pascal Olmeta. Dorénavant, on tend vers des mecs plus posés, qui gèrent la pression avec calme, car le niveau augmente. Le gardien doit dégager un maximum de contrôle et de sérénité."
Au-delà de ses capacités techniques et mentales, le gardien moderne doit aussi s’intégrer pleinement au collectif. Jérémie Janot milite pour une approche différente de l’entraînement des portiers : "Je suis un entraîneur qui essaye de faire en sorte qu’ils passent le moins de temps avec moi. Oui, il y a du travail spécifique, mais je fais partie d’une génération d’entraîneurs qui souhaitent que les gardiens soient le plus possible avec le groupe. Ils doivent se connecter au reste de l’équipe."
Il revient aussi sur son propre parcours et sur l’évolution de la perception du poste : "Je disais tout le temps : 'je suis gardien de but, je ne suis pas footballeur'. C’était une erreur. La transition du poste et notamment sur les phases offensives fait que le gardien doit maintenant être un onzième joueur, en tout cas au très haut niveau. Sur les phases défensives, il redevient un gardien de but."
Jérémie Janot met en avant la formation française, reconnue pour sa capacité à produire des gardiens complets et prêts pour le haut niveau. "En France, nous sortons vraiment des gardiens complets, c’est la force de notre école des gardiens. Nous avons des gardiens qui jouent très jeunes en Ligue 1 et en Ligue 2, ils ont très rapidement de l’expérience. Quand vous voyez Guillaume Retses (Toulouse), Obed Nkambadio (Paris FC) ou bien Robin Risser (Red Star), ce sont des gardiens très prometteurs."
Le critère du gabarit prend aussi une place grandissante dans la sélection des jeunes talents. "Il y a aussi une évolution du poste : les mecs qui arrivent aujourd’hui sont de plus en plus grands. Il faut voir à l’échelle européenne les gabarits qu’on peut retrouver ! Il y aura toujours des petits gardiens qui vont exister, il faut aussi regarder la performance."
Janot prend pour exemple un joueur qu’il connaît bien : "Quand je vois Larsonneur à Sainté, que j’ai eu avec moi à Valenciennes, il sent le football, il joue au football, il a des qualités extraordinaires ce qui fait qu’il va toujours exister. Dans 10 ans, il aura 35 ans et il jouera toujours au plus haut niveau. Quand vous êtes plus petit, il faut compenser par des qualités fortes en plus."
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