Julien Fournier : « Ce soir-là, en regardant le match, on s’extasie, on est comme des gosses qui regardent jouer un extraterrestre… » | OneFootball

« Il y a plein d’histoires de racontées, mais la réalité c’est que c’est Mathieu Bodmer qui vient me voir, qui me dit qu’Hatem voudrait m’appeler. Mon histoire avec Hatem a commencé avant parce que j’étais de ceux qui l’avaient fait venir aussi à Marseille. A l’époque, il ne joue plus, et ça l’intéresserait de venir à Nice. Le soir, il m’appelle et me dit ‘écoute Julien, tu sais dans quelle situation je suis, mais j’ai envie de revenir, je te connais, et je sais que tu me connais et tu sauras me gérer. Mais je n’ai qu’une crainte, c’est l’entraineur (Claude Puel). Tu penses que ça peut matcher entre nous ?’. Je lui ai dit qu’il était bien placé pour savoir que dans le foot, on met souvent des étiquettes. Lui passait pour le jeune fou, pas sérieux. Il était en train de faire la même chose avec Claude Puel. Claude passe pour quelqu’un de froid, trop rigoureux, voire même un peu maniaque. J’organise dans le secret total une rencontre entre eux. On se retrouve tous les trois, je m’efface complètement. Claude a été fantastique. Il ne sourit pas beaucoup, et là, il ne faisait que sourire. En fait, je les ai vus se connecter au niveau foot. Ils sont restés deux heures, j’étais sur mon téléphone et je les écoutais. Ça avait vraiment connecté entre les deux. On sort de là, Hatem me dit qu’il signe… Je lui ai dit de prendre le temps, de digérer ce rendez-vous, et qu’on prend le temps. Le lendemain il me dit qu’il va vraiment signer à Nice. Et ça s’est fait comme ça. C’était au mois de janvier, mais il ne pouvait pas signer car il y avait un imbroglio sur le plan administratif. Finalement, il vient au mois de juin, il fait la saison qu’on a connue. Sans prétention, j’ai croisé plein de bons joueurs, mais Hatem, l’année qu’il fait chez nous, c’était incroyable… Que ce soit à l’entrainement ou dans les matches. Le match à Saint-Etienne, qu’on gagne 4-1, en regardant le match, on s’extasie, on est comme des gosses qui regardent jouer un extraterrestre. C’était fabuleux ».

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