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·29 January 2025

Juma Bah et son agent répondent au Real Valladolid

Article image:Juma Bah et son agent répondent au Real Valladolid

Prêté au RC Lens par Manchester City qui est allé le chercher cet hiver au Real Valladolid, dernier de la Liga, le jeune défenseur Juma Bah n’a pas connu un départ facile d’Espagne. L’opération s’est faite dans la polémique, le club ibérique dénonçant les conditions de son départ.

Le club espagnol espérait obtenir un montant de transfert plus élevé que celui  rapporté par la somme déposée par le joueur (avec l’aide de Manchester City et qui serait de l’ordre de 6 millions d’euros) pour lever sa clause libératoire comme l’autorise le réglement ibérique. Dans un communiqué, Valladolid pointait du doigt l’attitude du défenseur, encouragée selon lui par Manchester City, regrettant une rupture unilatérale du contrat. Le club de Liga avançait également que cette opération survenait après un refus du joueur, encore sous licence juvénile, de signer un nouveau contrat lui offrant un nouveau statut qui aurait augmenté sa valeur de départ, l’accusant au passage d’un manque de reconnaissance. Ce que contredit notamment Juma Bah dans un communiqué, expliquant qu’après avoir donné un avis favorable à Valladolid, il n’a finalement jamais vu ce nouveau contrat se matérialiser. Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, le néo Lensois a ainsi pris la plume pour livrer sa version face à la polémique :


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« J’écris cette déclaration avec beaucoup de regrets à la lumière des infâmes et fausses accusations de la direction du Real Valladolid à mon encontre. Ce ne sont pas les mots d’adieu que j’aurais aimé dire, mais malheureusement, je n’ai pas d’autre choix. Le Real Valladolid est une institution que je respecte et à laquelle je serai toujours reconnaissant. Cependant, vu le comportement de ses dirigeants, je tiens à affirmer clairement et sans équivoque que mon départ du club s’est fait en accord avec mon droit de résilier le contrat conformément à la législation en vigueur, aussi bien en ce qui concerne la réglementation du travail espagnole qu’en ce qui concerne les règlements de la FIFA et la jurisprudence abondante du TAS (ndlr : tribunal arbitral du sport) en la matière. Et toujours en accord avec les clauses convenues dans le contrat avec Valladolid.

En effet, j’ai décidé de payer ma clause libératoire et, par la suite, de faire face à un nouveau défi dans ma carrière professionnelle qui me permette d’évoluer et de progresser aussi bien sportivement que financièrement. Cette clause libératoire a été décidée, établie et incluse dans le contrat par les dirigeants du Real Valladolid. Je le répète, cette clause, qui n’était pas non plus proportionnelle au salaire que je percevais ni à l’investissement réalisé par le Club pour l’acquisition de mes droits, est celle que la direction du Club avait décidée et que j’ai acceptée sans discussion. Je tiens également à souligner que la direction actuelle de Valladolid a demandé à mon agent de trouver une équipe qui achèterait mes droits avant l’ouverture de ce mercato, en cherchant a réaliser le plus grand bénéfice possible sur ma vente. Une demande selon moi légitime. Aussi légitime que celle d’’un joueur qui veut obtenir un meilleur contrat et progresser professionnellement.

Je suis conscient que plusieurs clubs ont proposé au Real Valladolid des sommes supérieures à ma clause libératoire, ce qui est évidemment inutile, j’en ai été pleinement conscient. Cependant, après le rejet de toutes ces offres, une opportunité s’est présentée à moi que je n’ai pas voulu laisser passer. Pour ce faire, je n’ai pas cessé de remplir mon contrat, bien au contraire. Je me suis limité à respecter scrupuleusement les exigences de rémunération que la direction du Club a imposées, unilatéralement dans le contrat. Il n’est pas vrai non plus que moi, directement ou par l’intermédiaire de mes agents, j’ai refusé de signer une nouvelle licence qui aurait entraîné une augmentation de la clause de résiliation. C’est radicalement faux, c’est pourquoi je demande publiquement aux dirigeants du Real Valladolid de fournir des preuves pour prouver mon prétendu refus. Au contraire, avant l’ouverture du mercato actuel, on m’a proposé une amélioration contractuelle qui, après avoir été acceptée de facto par moi et mes agents, n’a jamais été concrétisée en raison du manque d’intérêt du Club lui-même, qui n’en a plus jamais parlé.

Je suis vraiment désolé que mon départ de ce grand club se soit déroulé de manière aussi amère, car cette grande institution et ses supporters signifient beaucoup pour moi. C’est pourquoi je voudrais exprimer ma plus sincère gratitude pour toute l’affection qui m’a été témoignée pendant ce court mais intense séjour, ainsi que pour l’opportunité qui m’a été donnée de démontrer mes qualités. Je pars sereinement et avec la pleine conviction de n’avoir rien fait d’illégal, d’irrégulier ou même d’éthiquement incorrect. J’espère avoir éclairci les insinuations qui ont été si injustement rapportées. J’ai donné tout ce que j’avais sur le terrain et je crois avoir rapporté au club un rendement économique qui multiplie par plusieurs l’investissement réalisé. Malgré tout le boucan de ces derniers jours, je porterai toujours le Real Valladolid et ses supporters dans mon cœur. »

Son agent : « Une procédure protégée par la loi »

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Dans des propos communiqués auprès de Revelo et relayés par Foot Mercato, son agent Patrick Mörk ajoute : « «Au cours de mes presque 40 années en tant qu’agent de footballeurs, j’ai conclu d’innombrables accords et transferts avec des équipes de football du monde entier et je ne me suis jamais retrouvé dans une situation aussi absurde, irréelle et dénuée de sens que celle que je vis actuellement (…) Avec l’embauche de Juma Bah, le Real Valladolid m’a chargé de vendre les droits fédératifs du joueur afin d’obtenir un retour économique et a fait particulièrement référence à la clause libératoire comme possibilité de réaliser le transfert. Conformément à cette mission, j’ai présenté plusieurs offres avant l’ouverture de ce marché des transferts. Certains clubs ont proposé encore plus que le prix fixé par la clause, mais le Real Valladolid n’a accepté aucune offre. L’un de ces clubs a manifesté un intérêt particulier pour Juma Bah et, après avoir tenté une négociation amicale, a décidé, volontairement, consciemment et en analysant la situation dans son ensemble, de payer le prix de la clause de rupture pour libérer le joueur de son contrat avec Real Valladolid. Une procédure qui, loin des calomnies évoquées, est protégée par la loi. De plus, j’oserais dire qu’il n’y a rien de répréhensible sur le plan éthique à payer le prix établi dans un contrat et accepté par les parties contractantes. Ce qui est répréhensible, éthiquement et même juridiquement, c’est que les dirigeants du Real Valladolid mentent et diffament pour cacher leurs décisions antérieures. » Comme évoqué dans le communiqué de Juma Bah, il affirme que le fait qu’un changement de licence a été refusé est « absolument et catégoriquement faux. De plus, le Real Valladolid ne nous a jamais contacté pour effectuer ce changement de licence. Il n’est pas vrai non plus que nous ayons refusé un renouvellement de contrat avec une amélioration des conditions salariales. Le Real Valladolid nous a envoyé une proposition dans laquelle les conditions financières du joueur étaient améliorées (bien que faibles par rapport au reste de l’effectif et à ses performances) en la faisant coïncider avec l’exercice de l’option d’achat. Cependant, et après avoir approuvé cette amélioration, rien d’autre n’a jamais été communiqué à ce sujet. »

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