Le Journal du Real
·30 April 2025
Le rêve Ancelotti s’effondre pour la Seleção

Le Journal du Real
·30 April 2025
Depuis plusieurs mois, l’arrivée de Carlo Ancelotti à la tête de la Seleção a été présentée comme une évidence. Un accord moral, des contrats en cours de finalisation, une volonté partagée… tout semblait prêt. Pourtant, à mesure que les jours défilaient, les obstacles se multipliaient. Dernier en date : le Real Madrid, bien décidé à ne pas libérer son entraîneur avant la Coupe du monde des clubs cet été. Florentino Pérez a même franchi un cap : s’il laissait partir Ancelotti, ce serait sans lui verser les 11 millions d’euros restants de son contrat, relaye AS.
La CBF, qui exigeait une prise de poste en juin, s’est heurtée à une fin de non-recevoir. L’accord, qualifié de « pratiquement mort » par la presse brésilienne, s’est effondré ce mardi vers 11h30. Les négociations sont terminées. Même ESPN, plus mesurée, confirme que la réunion tenue à Madrid n’a fait que repousser un rêve déjà trop lointain.
Le point de rupture ? L’exposition publique des discussions, notamment après un voyage éclair d’Ancelotti à Londres pour rencontrer les émissaires de la CBF, alors qu’il lui restait encore cinq matches à diriger avec Madrid.
Au Brésil, c’est la stupeur. Le peuple comme les journalistes dénoncent une nouvelle humiliation. UOL n’épargne pas la Fédération. « La CBF ne fait que nous embarrasser », résume le journaliste Renán Teixeira. Pour beaucoup, l’opération Ancelotti n’était qu’un écran de fumée, un moyen de détourner l’attention des problèmes internes et judiciaires de la fédération. Le président Ednaldo Rodrigues, destitué par la justice avant d’être réinstallé, perd encore en crédibilité.
Pendant que la Seleção piétine, l’Arabie saoudite entre en jeu. Selon plusieurs sources, Ancelotti pourrait être approché pour un poste dans la région. Pendant ce temps, la CBF change de cap. Jorge Jesús, entraîneur d’Al-Hilal en fin de cycle, est désormais cité comme favori pour prendre les rênes de la Canarinha. Un retour en arrière est jugé « très improbable » par les médias.
De symbole d’une renaissance, Carlo Ancelotti devient le révélateur des limites d’un football brésilien en crise, autant sportive qu’institutionnelle. Le rêve s’éloigne et la réalité s’impose.
Léo Seguin