le11
·9 January 2025
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·9 January 2025
Alors que l’Amiens SC est au coeur d’une vraie crise de résultats, avec une seule victoire en championnat depuis début novembre, Omar Daf reconnaît que son groupe traverse quelques zones de turbulences. Entre méforme, fatigue et erreurs individuelles, l’heure est plus que jamais à la remobilisation à l’aube d’un périlleux déplacement à Paris. Entretien.
Non, on le fait au quotidien. Après Troyes, on s’est vu, oui. On a regardé les choses, on a beaucoup échangé avec les joueurs. On a mis le doigt sur les choses qu’il faut améliorer. Notre adversaire a aussi eu le mérite de marquer à des moments clés. Des joueurs ne sont pas au mieux de leur forme. Des erreurs individuelles peuvent aussi nous coûter cher, notamment sur les entames de matches. Maintenant, on gagne et on perd ensemble. Sur ce genre de période, il faut continuer à rester unis et sereins. Il faut aussi faire en sorte que certains retrouvent leur meilleur niveau. Quand on est complet et que tout le monde est à son meilleur niveau, on sait qu’on est capable de battre n’importe qui. Pour cela, on doit aussi être beaucoup plus solides que sur les derniers matches, ce qui a été une de nos forces. Il faut retrouver cette solidité et aller chercher les points pour assurer notre objectif.
Cela fait partie du jeu. Un championnat est fait de séries. On est dans une période un peu plus difficile. Dans ce genre de moment, il faut savoir faire face. C’est là qu’on voit les leaders, les équipes solides. C’est ce qui est passionnant aussi dans ce métier. Dès samedi, on a l’opportunité de réagir. Après une défaite comme ça, à domicile, les lendemains ne sont jamais agréables. Maintenant, il faut savoir se servir de ça pour travailler. On sait ce qu’on doit améliorer. On a analysé les buts encaissés, on sait pourquoi on a pris ces buts. Le match de Troyes est derrière nous et le plus important est d’aller chercher quelque chose à Paris.
Le vestiaire va bien. Je vous rassure. On travaille, on est des professionnels.
On est l’équipe la plus jeune du championnat. Quelques anciens sont là et font leur travail. On va leur demander d’en faire encore plus. Dans ce genre de période, les jeunes joueurs doivent grandir encore plus vite. Je ne suis pas du genre à tout remettre en question après deux rencontres. J’analyse la saison sur la globalité. On doit simplement gommer des erreurs. Chacun doit se remettre en question, en faire plus et continuer à progresser.
Non, le vestiaire va bien. Je vous rassure. On travaille, on est des professionnels. On est sur deux mauvais résultats (trois défaites consécutives toutes compétitions confondues, NDLR), mais avant ça on avait été gagné à l’extérieur (Grenoble). Les garçons donnent au quotidien. Il y a surtout des scénarios de matches qui font qu’on court après le score, que c’est plus difficile. On s’ouvre un peu plus et on est alors exposé aux contre-attaques. Dans le travail et l’investissement, les garçons ont le même état d’esprit par rapport au début de saison. Il y a aussi un peu de fatigue, ce qui est normal.
On ne peut pas tout résumer au départ de Mamadou Fofana, mais c’est tout de même important. Dans l’axe, on a des jeunes joueurs. Mamad faisait partie des cadres, des joueurs expérimentés. Par rapport à la saison dernière, il ne reste plus que Sébastien Corchia derrière. On analyse les buts, les situations. La solidité est là. Je ne pense pas qu’on lâche, qu’on est débordé. Contre Laval, on paye un mauvais dégagement, avant un but dans la lucarne et un penalty. Contre Troyes, il y a une erreur sur le premier. Pour les autres… L’adversaire a aussi le droit de bien jouer. Pour prendre des points, il faut vraiment faire moins d’erreurs et retrouver plus de solidité individuellement et collectivement. En tout cas, on ne peut pas dire que les garçons ne font pas les efforts ou qu’on ne joue pas en bloc.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport