On sait pourquoi Vinicius a raté son pénalty contre Valence | OneFootball

Le débat autour des tireurs de pénaltys au Real Madrid prend une nouvelle tournure. Alors que Carlo Ancelotti cherche encore la formule parfaite, une vidéo virale postée par Joaquin Ketlun sur TikTok, gardien de but professionnel et créateur de contenu, éclaire d’un nouveau jour les échecs récents de Vinicius Junior. Derrière son raté face à Valence – comme celui contre l’Atlético – se cache en réalité un changement dans sa course d’élan. Et ce n’est pas un détail.

Une gestuelle révélatrice

Vinicius Jr. n’est pas un tireur instinctif. Ses pénaltys suivent un schéma précis qu’il semble avoir peaufiné avec le temps. Sa course commence par une accélération nette, avant de ralentir brutalement à quelques pas du ballon. C’est à ce moment-là qu’il marque un arrêt rythmique avec son pied gauche : un, deux petits appuis, parfois même un temps d’hésitation, comme pour piéger le gardien.

Un style unique, qu’il applique à chaque transformation réussie. Ce combo de vitesse, de pause et de précision lui permet de garder le contrôle et de brouiller les pistes. Un équilibre entre instinct et routine. Mais quand il ne respecte pas ce schéma, tout part de travers.

Des ratés qui ne doivent rien au hasard

Contre l’Atlético de Madrid puis face à Valence, Vinicius a complètement modifié sa manière de tirer. Plus de ralentissement, plus d’arrêts techniques. Le Brésilien a attaqué sa course de façon linéaire, sans rupture de rythme, ni variation dans les appuis. Résultat : des frappes lisibles, sans surprise, et deux échecs d’affilée.

Face à Mamardashvili, son tir est parti plein axe-droit, sans puissance ni conviction. Loin de ses tentatives précédentes où son jeu de jambes déstabilisait les gardiens, Vinicius a semblé figé, presque pressé d’en finir. Un changement qui peut sembler anodin, mais qui a suffi à faire basculer l’issue du match. Et probablement celle du titre.

À force de vouloir s’adapter ou accélérer l’exécution, le Brésilien a perdu ce qui faisait sa force : sa gestuelle. Et à ce niveau, trahir sa propre routine peut être fatal.

Walid Soltani