« Qui regarde le LOSC chaque semaine ? », l’Angleterre tombe peu à peu sous le charme d’Angel Gomes | OneFootball

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Le Petit Lillois

·14 October 2024

« Qui regarde le LOSC chaque semaine ? », l’Angleterre tombe peu à peu sous le charme d’Angel Gomes

Article image:« Qui regarde le LOSC chaque semaine ? », l’Angleterre tombe peu à peu sous le charme d’Angel Gomes

Ce dimanche, en cours de soirée, l’Angleterre et Angel Gomes imposaient leur suprématie en Finlande (1-3). Le Lillois, nouveau venu chez les Three Lions, a délivré sa première passe décisive et conquis la presse outre-Manche.

Certains auraient tendance à dire qu’il suffit d’accumuler les stars pour remporter chacune de ses rencontres, d’autres se contenteront du prénommé Angel Gomes (24 ans). Défaits par la Grèce (1-2) au cours de la semaine écoulée, les Three Lions affichaient un tout autre visage ce dimanche, lancés par le milieu de terrain pensionnaire du LOSC, auteur de sa première passe décisive sous les couleurs de l’Angleterre. Celle-ci, distribuée de l’extérieur du pied, offrait une opportunité parfaite à Jack Grealish pour ouvrir la marque. Sur de bons rails, elle a alors renoué avec le succès (1-3) pour le plus grand bonheur de la presse du pays, dont certaines éditions se sont focalisées sur leur Dogue.


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« L’ingrédient qu’il manquait à l’Angleterre sous Gareth Southgate », voici comment The Mirror surnomme Angel Gomes ce lundi matin dans un article rédigé par Andy Dunn, son rédacteur en chef. Ce dernier s’amuse de l’irruption soudaine de ce milieu de terrain de poche, dont le grand public n’avait plus entendu le nom depuis son départ de Manchester United où il avait été qualifié de prodige en devenir lors de sa formation. « Si vous avez dû lancer un moteur de recherche lorsque Gomes a été appelé pour ses débuts le mois dernier, vous n’étiez pas seul. Après tout, qui regarde Lille, semaine après semaine ?, ironise-t-il. Il n’est pas un joueur que l’on voit dans les publicités, pas une figure de renom ni un phénomène commercial, mais il est ce dont l’équipe a besoin. »

Qu’est-ce qu’un besoin ? Si l’on s’en réfère au Larousse, ce fameux dictionnaire que l’on utilisait tous lorsque nous étions encore des chérubins, il s’agit d’une chose considérée comme nécessaire à l’existence. Ce serait donc le cas avec le Lillois pour les Three Lions. Une thèse validée par le Daily Express qui accordait la note de 8 à Angel Gomes ce dimanche, suite à la victoire de siens : « Il est habile en possession, fait le lien entre la défense et l’attaque et est capable de surgir avec une passe décisive élégante. Cela ressemble exactement au genre de joueur qui manquait à l’Angleterre lors de sa course à la finale de l’Euro 2024 cet été », souligne le média britannique, qui avait anticipé l’angle de son concurrent dès le coup de sifflet final.

« C’est une passe qui aurait fait ronronner Pep Guardiola »

Reprenons avec ce cher Andy Dunn, qui n’en a pas encore terminé avec ses envolées lyriques. Le journaliste britannique a été enthousiasmé par le geste réalisé par Angel Gomes, lui qui offrait une balle de but à Jack Grealish pour l’ouverture du score. Cette émotion est retranscrite dans les mots employés : « Sa passe décisive était une chose de toute beauté. C’était une courte passe du standard de Lionel Messi. C’est une passe qui aurait fait ronronner Pep Guardiola », rédige-t-il.

Ce qui a plu, outre cet éclat soudain, c’est la volonté du protégé de Bruno Genesio qui a toujours souhaité jouer vers l’avant : « Sa première pensée est de PENSER vers l’avant. C’est exactement ce que fait Gomes. Il récupère le ballon et cherche à créer un élan. La seule fois où il ne l’a pas fait, il a concédé une occasion aux locaux. […] Gomes n’a pas mis le feu à Helsinki, mais il a été un élément clé d’un milieu de terrain qui semblait un peu plus équilibré que contre les Grecs jeudi dernier », concluait ainsi The Mirror, particulièrement inspiré par la victoire anglaise.

Un peu de nuance

Embarquée dans une ivresse collective, la presse britannique peut compter sur The Guardian pour tempérer. Si sa rédaction est pleinement satisfaite, ou presque, par les copies rendues par Angel Gomes, elle tient à freiner l’emballement général. « C’était la première passe décisive de Gomes en Angleterre, un moment de vraie qualité, pour le calmer et le rassurer, le convaincre qu’il peut être bon à ce niveau. La tentation est de conclure que cela démontre parfaitement sa valeur pour les Three Lions. Mais ce n’est pas le cas, jugent ses journalistes. Parce qu’en fait, l’Angleterre a beaucoup de joueurs qui peuvent le faire. Jude Bellingham peut le faire. Tout comme Alexander-Arnold, Harry Kane, Bukayo Saka, Phil Foden, Cole Palmer, James Maddison et d’autres »,  citent-ils.

Le média poursuit et s’explique. Les attentes sont ailleurs, dans une notion de contrôle et non pas de simple éclat. « Vous n’êtes pas ici pour créer du contenu viral. Vous êtes ici pour être parfait. Cent passes, et ce n’est pas grave si personne ne se souvient d’une seule d’entre elles », insiste-on outre-Manche. Il se trouve que Gomes a fait exactement 100 passes dans ce match, en a complété 97. »

Vous le sentez venir et nous aussi. Point brièvement évoqué par ses confrères du Mirror, The Guardian se concentre sur les trois ballons perdus par Angel Gomes au cours de la partie. Ce n’est pas la passe décisive qui lui permettra de s’installer définitivement en sélection, mais « les 99 autres passes, souligne le média britannique. L’un des plus gros défauts de l’Angleterre est de perdre le contrôle de ses matchs parce qu’elle est coincée et force son jeu. Son sang-froid émotionnel l’abandonne […] Ce milieu de terrain permet de respirer, de calmer. Il semble disproportionné de choisir une passe lâche parmi les 97 qu’il a complétées sans problème, mais c’est ce qui est la norme pour ce travail », avec la sélection anglaise conclut ainsi The Guardian, qui attend encore avant de s’enflammer.

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