« Si Grenoble prend ces décisions, c’est parce que le club est ambitieux » : entretien ML2 avec Gaëtan Paquiez | OneFootball

C’est avec des sourires et une ambiance plus détendue que nous avons eu la chance de nous entretenir avec Gaëtan Paquiez, défenseur polyvalent du Grenoble Foot 38, au centre d’entraînement du club alpin. Et pour cause : après une série de sept matchs consécutifs sans victoire en Ligue 2 et une élimination surprise face à l’AS Cannes (2-3) en Coupe de France, les Isérois ont bien démarré l’année 2025 en glanant neuf points sur douze possibles.

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Son départ de Nîmes, son arrivée à Grenoble, les nombreux changements d’entraîneurs et cet exercice 2024-2025 agité avec un effectif considérablement rajeuni… Le capitaine dauphinois balaye tous les sujets liés à l’actualité du moment, sans détour, avant une série de matchs décisifs pour le maintien du GF38 en deuxième division.

Photo Christophe Saïdi/FEP/Icon Sport.

MaLigue2 : Bonjour Gaëtan, avant toute chose, pouvez-vous nous rappeler comment s’est décidé votre départ de Nîmes pour rejoindre Grenoble ?

Gaëtan Paquiez : Je pense que Nîmes, c’était la fin d’un cycle. Ça faisait quatorze ans que j’y étais, sept ans avec les professionnels. On arrive à la fin de l’année 2020, j’ai le président au téléphone qui me dit qu’il compte sur moi et qu’il va me prolonger. J’étais parti pour rester et je reçois d’ailleurs une proposition de quatre ans, mais sur des termes qui ne me conviennent pas, on ne tombe pas d’accord. Quand j’ai commencé à Nîmes, c’était avec tous mes amis. Il y avait Théo Valls qui est ici aujourd’hui, Anthony Briançon, Antonin Bobichon, Renaud Ripart… On a tous grandi ensemble, avec le coach Bernard Blacquart. On avait fait des choses extraordinaires, on était monté en Ligue 1 ensemble. J’étais le seul survivant de l’aventure, Briançon avait déjà signé à l’ASSE. Donc j’ai fait le choix de partir, c’est là que Grenoble s’est manifesté. J’ai choisi le GF38 pour plusieurs raisons : c’est un club familial, sain, je retrouvais plein de valeurs qui me correspondent. La proximité avec le Sud a aussi beaucoup joué pour ma famille, donc je me suis engagé ici, je me suis rapidement très bien senti et je ne regrette pas du tout mon choix.

MaLigue2 : En trois ans, votre statut a bien évolué. Vous êtes capitaine, leader de vestiaire… Cela s’est fait naturellement ?

Gaëtan Paquiez : J’ai toujours aimé dialoguer, discuter, encourager, apporter mon expérience et ma grinta, même quand je n’étais pas capitaine. Quand je suis arrivé, certains départs étaient prévus et anticipés avec mon recrutement. Au final, il n’y avait pas eu de départ, donc les temps de jeu avaient été partagés. J’ai joué quasiment toute la saison dernière, et cette année, je ne pensais pas être capitaine, Brice était encore là en début de saison. On a fait le choix de me nommer, ce sont des responsabilités que j’apprécie parce que j’aime donner de ma personne et aider les autres. Je ne fais peut-être pas tout bien sur le terrain, mais c’est un rôle que je prends à coeur et que je réalise bien.

MaLigue2 : Vous en êtes à 76 matchs sous les couleurs de Grenoble, 22 matchs de Ligue 2 en 2022-2023, 29 la saison passée et 17 cette année, vous arrivez toujours à jouer finalement. La capacité d’adaptation est une de vos forces ?

Gaëtan Paquiez : Depuis que j’ai commencé en professionnel, ça a toujours été une de mes forces, oui. Je n’ai jamais été considéré comme un titulaire indiscutable quand j’étais à Nîmes, et au final, j’ai toujours mes 25 matchs. À Grenoble, c’est pareil. Je pense que j’aurais pu jouer un peu plus l’an passé, mais il y a eu des suspensions. Cette année, c’est pareil, j’ai loupé un seul match, autrement ce sont des suspensions. J’enchaîne, je me sens bien physiquement, donc espérons que ça continue.

MaLigue2 : Avec, en plus, une polyvalence qui vous permet de jouer à tous les postes de la défense…

Gaëtan Paquiez : C’est pour ça que j’en suis là aussi aujourd’hui, si je n’avais eu qu’un seul poste dans ma carrière, je n’aurais pas duré aussi longtemps. Ça fait dix ans maintenant que je suis dans le circuit, et c’est grâce à ça. Quand le coach Blacquart est arrivé, il m’a mis directement à gauche. En Ligue 1, j’ai joué numéro 6, milieu droit. En arrivant ici j’ai joué central, dans une défense à trois, dans une défense à deux, à gauche en tant que piston… J’ai bougé un peu de partout. Cette polyvalence peut faire qu’on ne démarre pas titulaire parce qu’on se dit qu’on peut rentrer du banc à tous les postes. Ça peut jouer des tours, mais dans mon cas, ça a été bénéfique parce que j’ai toujours pu jouer même sans être considéré comme un titulaire. Mais ça fait du bien d’être à un seul poste, de répéter tout le temps les mêmes gestes. Quand on change constamment, mine de rien, on change aussi des habitudes de placement, d’orientation. Cette année je joue seulement à droite et ça me plaît bien !

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