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·7 de abril de 2025

Arrêtez ça.

Imagen del artículo:Arrêtez ça.

Le 28 mars dernier, lors du match de 3. Liga entre le SC Verl et Rot-Weiss Essen, une partie des supporters d’Essen a proféré des chants sexistes visant la jeune arbitre Fabienne Michel. Ces débordements verbaux, survenus principalement en seconde période, ont déclenché une vive polémique en Allemagne. Le club a publié une déclaration officielle dans laquelle il condamne fermement ces propos et présente ses excuses. La DFB, de son côté, a ouvert une enquête.

❌ Des insultes ciblées à répétition

Ce vendredi soir-là, Fabienne Michel était en charge d’un match à haute tension dans le cadre de la lutte pour le maintien. Déjà critiquée par certains joueurs comme Klaus Gjasula pour son placement, elle a été la cible de violents propos venus du parcage visiteurs. Après un carton jaune infligé à Martinovic à la 54ème minute, des chants tels que « Schieber, Schieber » (tricheuse) et « H*re, H*re » (p*te) ont fusé. Puis, dans les dernières minutes du match, les insultes ont pris une tournure encore plus abjecte avec des propos du type « Die Blonde wird gef** olé, olé »* (« la blonde va se faire … ») et « Schl*mp*» (« s*l*pe »).


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Ces attaques répétées, sexistes et explicitement dirigées contre Fabienne Michel, n’ont pas été signalées dans le rapport officiel du match. Pourtant, les caméras ont capté l’ambiance et certains propos, et le responsable des arbitres du SC Verl a rapporté les faits à la DFB après la rencontre. La fédération Allemande a ouvert une enquête dès le 4 avril.

📢 Réaction officielle du Rot-Weiss Essen

Face à la gravité des faits et aux images relayées, Alexander Rang, membre du directoire de RWE, a pris la parole dans un communiqué publié sur le site officiel du club :

« Au nom du directoire, de tous les comités et des salariés du Rot-Weiss Essen, je tiens à présenter nos excuses les plus sincères à l’arbitre Fabienne Michel pour les chants insultants et dirigés contre elle entendus dans notre tribune visiteurs. Nous sommes un club passionné, fier de son histoire et de sa culture de supporters, mais nous nous distançons clairement de ces propos. Ils ne représentent ni nos valeurs, ni ce que notre club défend. »

Il a également souligné que la grande majorité des supporters d’Essen ne se reconnaît pas dans ces comportements, et qu’une enquête interne a déjà été lancée. Le club coopère avec la DFB et prévoit de remettre une déclaration écrite au comité de contrôle dans les plus brefs délais.

📚 Un engagement de longue date contre la discrimination

Le Rot-Weiss Essen a profité de cette occasion pour rappeler qu’il lutte activement contre toutes formes de discriminations. Par le biais de son programme Essener Chancen, le club organise depuis des années des actions de sensibilisation, notamment à destination des jeunes. En 2024, pas moins de 27 ateliers sur l’antidiscrimination ont été menés auprès de 500 élèves dans les locaux du club.

Rang a précisé que le RWE est statutairement opposé à tout comportement discriminatoire, que ce soit en lien avec l’origine, la religion, le sexe, l’orientation sexuelle ou le handicap.

« Il est essentiel de faire comprendre à toutes et tous, et en particulier aux jeunes générations, que la discrimination et le sexisme n’ont leur place ni au RWE, ni dans les stades, ni dans la société en général. »

⚖️ La DFB réagit : procédure ouverte et sanctions à venir

Le DFB a confirmé avoir ouvert une procédure disciplinaire à l’encontre du RWE. Selon Alexander Feuerherdt, responsable communication de la DFB Schiri GmbH, le club a été officiellement notifié et sommé de produire une déclaration écrite. Il a également insisté sur l’importance accordée à la protection des arbitres, et en particulier des femmes dans ce rôle encore très masculinisé.

Le vice-président de la DFB, Ronny Zimmermann, a rappelé que l’affaire était en cours d’instruction. Une amende à l’encontre du RWE est désormais probable, même si le rapport officiel de l’arbitre n’a pas mentionné les chants.

🧠 Une culture du sexisme encore trop tolérée ?

L’absence d’indignation généralisée a été notée par plusieurs observateurs. Selon le sociologue et spécialiste du supportérisme Jonas Gabler, « le sexisme est encore une normalité dans les stades de football ». Il rappelle que si les arbitres hommes sont régulièrement insultés, les femmes, elles, sont la cible de violences verbales sexistes spécifiques.

« Pour garantir l’égalité des conditions, il faut anticiper et mieux protéger les arbitres féminines. Attendre que l’irréparable se produise n’est pas une solution. »

🔴 Une tache sur l’image d’un club populaire

Le Rot-Weiss Essen, club emblématique du football populaire, se retrouve donc aujourd’hui sous les projecteurs pour des raisons honteuses. Cette affaire rappelle à quel point la lutte contre les violences sexistes et le respect des arbitres doivent rester une priorité.

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Crédit photo : Christof Koepsel/Getty Images for DFB

En espérant que la prise de conscience suscitée par cette affaire permette des mesures concrètes, tant au niveau disciplinaire que pédagogique, afin de faire évoluer les mentalités dans les tribunes et au sein du football allemand.

De notre côté, Le Fussball média apporte tout son soutien à Fabienne Michel et à toutes les femmes qui subissent encore des comportements sexistes dans le football comme ailleurs.

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Crédit photo : Christof Koepsel/Getty Images for DFB

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