MaLigue2
·30 de diciembre de 2024
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Bölöni cède sa place, Le Mignan entre en scène
Il n’était certainement pas le favori à la succession de Laszlo Bölöni en juillet dernier, mais finalement, c’est bien Stéphane Le Mignan qui a pris le relai du tacticien roumain durant l’été. Après les passages d’Antonetti et d’Hognon sur le banc lorrain, la nomination de l’ancien coach de l’US Concarneau amenait un vent de fraîcheur chez les Grenats, touchés par une nouvelle relégation – et un nouvel ascenseur – au terme d’un cruel revers en barrages face à l’ASSE. Réputé pour son amour du beau jeu et sa capacité à le développer chez des Thoniers relégués après une saison de Ligue 2 particulièrement difficile, le tacticien de 50 ans découvrait en Lorraine un statut de favori ainsi qu’un besoin de résultats immédiats qui ne collaient pas forcément à sa philosophie. Le temps nécessaire à la montée en puissance de son FCM, SLM allait devoir le gagner, journée après journée.
Et s’il ne fait peut-être pas encore l’unanimité parmi les observateurs de l’écurie messine, Le Mignan a eu le mérite de rester dans le coup au classement tout en développant, peu à peu, un style de jeu attrayant. Désormais, et ce sera peut-être l’étape la plus difficile de son projet, l’équipe du néo-entraîneur mosellan va devoir faire preuve de plus d’efficacité dans les deux surfaces afin de capitaliser sur sa domination technique et territoriale. Car au moment de faire les comptes, et au vu des ambitions du FC Metz en Ligue 2, il est probable que le placement final prenne le pas sur le contenu dans les appréciations laissées à cette nouvelle version des Grenats.
Le costume de Mikautadze, trop large pour les offensifs messins ?
Comment remplacer un joueur capable d’inscrire 13 buts en 20 matchs de Ligue 1, une demi-saison seulement après avoir remporté le titre de plus fine gâchette de seconde division ? Georges Mikautadze, le roi Georges comme ont pris l’habitude le surnommer les supporters lorrains, a souvent porté le secteur offensif du FCM à bout de bras. Parti à l’OL au cours de l’été, l’attaquant géorgien a laissé un vide que la direction messine n’a pas encore réussi à combler.
Revenu de l’ESTAC après une demi-saison marquée par 6 buts en 18 matchs, Simon Elisor a été freiné par une blessure à la cheville et n’a, depuis, pas réussi à se mettre au niveau des attentes mosellanes. S’il a enregistré trois passes décisives, il n’a, pour le moment, pas débloqué son compteur de buts et est très loin du rendement espéré tandis que le jeune Ibou Sané n’a pas convaincu non plus.
Sans numéro 9 en confiance à sa disposition, le FCM a dû s’appuyer sur la mue de Cheikh Sabaly pour combler ses lacunes. L’ailier gauche a réalisé un début de saison impressionnant, inscrivant huit buts en l’espace de huit journées pour aider son équipe à rester au contact du top 5. Mais depuis le 5 octobre et une ultime réalisation face à Amiens (3-2), l’international sénégalais a levé le pied sur le plan statistique et ses coéquipiers, qui n’ont marqué qu’à six reprises lors des 8 journées suivantes, ont peiné à prendre le relai.
Et pourtant, rien n’est joué
S’ils ont connu une baisse de régime notable dans la surface adverse, les Grenats ont su rester particulièrement solides dans la leur en validant certains clean-sheet décisifs. Ceux enregistrés face à Ajaccio (1-0), Caen (1-0), Dunkerque (2-0) ou Annecy (0-0) leur ont permis de rester au contact du podium tout en balayant certaines frustrations provoquées par les revers surprenants concédés à Grenoble (0-2) et au Red Star (0-1). Avant de recevoir Pau (10e) à Saint-Symphorien ce samedi (14h), les troupes de Le Mignan pointent à la 4e place, à 2 longueurs de Dunkerque (3e) et du Paris FC (2e), et à 4 points du FC Lorient (1er).
Pas encore de quoi paniquer donc, à l’approche d’un mercato hivernal dont la priorité semble toute trouvée. Une addition de qualité dans son secteur offensif pourrait aider le FC Metz, fort d’un milieu de terrain joueur et expérimenté ainsi que d’une défense qui a prouvé sa capacité à rester imperméable, de rattraper son retard sur des concurrents qui ne se sont pas complètement détachés. Les dirigeants messins ont été vocaux à ce sujet, et même si leurs besoins apparaissent évidents, trouver l’attaquant capable de rapidement s’adapter pour faire trembler les filets et remplir l’objectif de montée ne sera pas non plus aisé.
Oukidja – Kouao, Traoré, Sané, Udol – Deminguet, Stambouli, Hein – Jallow, Sabaly, Diallo.
Sur le banc : Mirbach, Colin, Lô, Bokele, Asoro, Sané, Elisor.
Photo Daniel Derajinski/Icon Sport