« Deux équipes proches l’une de l’autre » : Le LOSC va devoir « gérer ses émotions » à Lyon | OneFootball

De la possession du cuir à la gestion des émotions, Bruno Genesio s’est longuement projeté sur le déplacement du LOSC à Lyon en conférence de presse ce jeudi. Cette affiche de la 28e journée de Ligue 1 aura lieu ce samedi à 21h05.

Un énième retour à la maison

C’est votre premier retour à Lyon avec la casquette d’entraîneur de Lille, ça fait toujours quelque chose de revenir chez vous ?

Oui, c’est toujours un match un peu différent pour moi. J’ai passé beaucoup de temps à Lyon. J’ai commencé à l’âge de 5 ans à jouer à l’Olympique Lyonnais, j’ai été joueur professionnel, j’ai eu la chance d’être entraîneur de ce club. Forcément, j’ai une histoire avec l’OL qui est singulière et qui le sera tout le temps, quel que soit le club où je suis aujourd’hui et où je serai dans le futur. Ce sont toujours des matchs différents pour moi, mais uniquement pour moi.

Après, ça reste un match où il y a trois points en jeu, un match important dans la course à la Champions League et à la Coupe d’Europe. C’est surtout ça qui doit nous animer. L’aspect émotionnel doit être laissé de côté, même si j’ai toujours plaisir à revenir au Groupama et à croiser le peu de gens qui restent encore à l’Olympique Lyonnais. Il y en a de moins en moins. Mais en tout cas, tous ceux qui y sont et que je croiserai, je les croiserai avec plaisir.

Élever son niveau de jeu

Est-ce qu’il faudra nettement mieux jouer que contre Lens pour espérer faire un résultat à Lyon ?

J’associe souvent le contenu au résultat, parce que je pense que sur la durée, oui, il est nécessaire de bien jouer au football pour gagner les matchs. Ceci dit, lorsque j’observe les différents matchs de cette fin de saison en Ligue 1, je vois beaucoup de matchs qui ressemblent un peu à ce qu’on a fait (une période très bonne, une autre plus compliquée).

Si on parle de Lyon, par exemple, puisque c’est notre futur adversaire, ils ont fait une première mi-temps à Strasbourg à l’issue de laquelle ils auraient dû mener 2 voire 3 buts à 0. Et finalement, ils perdent le match (4-2), en étant dominés en deuxième période. Il y a beaucoup de matchs comme ça. Il y a beaucoup d’équipes, y compris des équipes du haut de tableau, qui n’arrivent pas à avoir la maîtrise pendant toute une rencontre. C’était également le cas, pour Lyon, contre Nice, mais cette fois-ci, c’est Lyon qui l’emporte.

C’est difficile pour les équipes qui n’ont pas beaucoup de marge d’avoir une maîtrise pendant 90 minutes. Et celles qui vont être placées le plus haut, ce sont celles qui vont mieux gérer leurs temps faibles, ce que vous avez toujours dans un match. C’est la raison pour laquelle j’étais un peu déçu de notre deuxième période contre Lens, mais que j’étais très satisfait du résultat. Malgré tout, on sait que dans un derby, ce n’est pas forcément toujours les meilleurs matchs de football auxquels on assiste, rarement même. Mais en tout cas, ces trois points-là étaient très importants. Et si on est capable de reproduire ça encore sept fois, je prends tout de suite.

Bataille pour le ballon

Connaissant Paulo Fonseca et son style de jeu, le match va-t-il se jouer sur la maîtrise technique et la possession du ballon ?

C’est une équipe qui aime avoir la possession, donc forcément, je ne suis pas sûr qu’on puisse l’avoir demain. Mais ça ne se jouera pas que sur ça. Ils ont un potentiel offensif très important, surtout à domicile. Ils ont des joueurs de talent qui sont capables de faire la différence aussi bien individuellement que collectivement. Donc forcément, il y aura un rapport de force. Mais nous, on est une équipe très costaude défensivement aussi. On encaisse peu de buts à l’extérieur.

Je pense qu’on va vivre un match assez équilibré, qui se jouera sur des détails ou sur des faits de jeu. C’est pour ça qu’il faut parler de sang-froid et de gestion des émotions. Ce sera un élément très, très important suivant le scénario du match. C’est là-dessus que ça va se jouer, même si les deux équipes ont des caractéristiques différentes, parce qu’elles sont très proches l’une de l’autre.