Lutte contre l’homophobie et initiation à la pratique sportive, le ministre des Sports va assister à RC Lens – LOSC | OneFootball

Gil Avérous, nouveau ministre des Sports, assistera au Derby du Nord qui voit s’opposer le LOSC au RC Lens ce samedi (21h). Il s’agit de sa première visite dans la région.

Quelle meilleure occasion sportive qu’une confrontation régionale entre le LOSC et le RC Lens pour se rendre pour la toute première fois dans la région des Hauts-de-France ? C’est le choix qui a été fait par Gil Avérous (LR), nouveau ministre des Sports, qui assistera au Derby du Nord ce samedi (21h).

« Dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024 (GCN2024), un week-end de promotion de l’activité physique et sportive est organisé par l’Association Nationale des Ligues de Sport Professionnel (ANLSP), incluant 83 rencontres sportives. La Ligue de Football Professionnel (LFP) est mobilisée, notamment à l’occasion du derby du Nord entre le Racing Club de Lens et le Lille Olympique Sporting Club », précise un communiqué de la Préfecture du Pas-de-Calais qui détaille les raisons de sa venue. Gil Avérous découvrira l’opération Bollaert garde la flamme, qui vise à initier les supporters lensois à de nouvelles disciplines sportives (olympiques ou paralympiques).

À l’occasion de la réception du LOSC, le RC Lens organise du tennis (radar) et de l’escrime sur le parvis de la Tribune Delacourt et du tennis fauteuil ainsi que du baseball (radar) sur le parvis de la Tribune Trannin. Ces animations sont accessibles dès 3 heures avant le coup d’envoi de la rencontre.

La lutte contre l’homophobie dans les stades

Cette visite n’est pas anodine et s’inscrit également dans la continuité du récent discours prôné par le gouvernement français. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a récemment convoqué une réunion avec les instances du football français. « Cette réunion a servi à se mettre d’accord sur un certain nombre d’orientations et de décisions », résumait Philippe Diallo, président de la Fédération française de football, au micro de RMC.

Dans la foulée, le ministre des Sports se montrait particulièrement intransigeant au micro de BFM TV. L’heure de la sensibilisation est dépassée. Les instances veulent désormais passer à la vitesse supérieure : « On veut mettre un terme aux dérives. Que ce soit les actes de violence, les actes d’homophobie… Très concrètement, parmi les décisions prises, on veut appliquer strictement le protocole FIFA. Dès qu’il y aura un chant homophobe, il y aura une suspension du match avec un rappel à l’ordre, lançait Gil Avérous. La demande faite à la LFP et à la FFF en général, c’est d’appliquer strictement le règlement : suspension, interruption et arrêt. Et on le fera dès dimanche. Le match sera arrêté et perdu pour l’équipe qui reçoit, c’est très clair et ça a été très bien entendu par la Ligue », expliquait-il ce jeudi.

Interrogé à ce sujet en conférence de presse ce vendredi, veille du choc à venir, Bruno Genesio avait partagé son point de vue. Le technicien lillois préconise l’interdiction de stade pour les fautifs plutôt que des sanctions dites collectives : « Arrêter les matchs, je ne pense pas que ce soit la solution. Je ne suis pas un spécialiste juridique, mais je pense qu’on a des moyens d’arrêter tout ça en interdisant les gens d’aller au stade, comme les Anglais l’ont fait. Il me semble assez simple, que ce soit pour des chants homophobes ou pour d’autres violences verbales ou physiques, avec les moyens de vidéosurveillance qu’il y a aujourd’hui dans tous les stades en France, d’identifier les pseudo-supporters qui commettent ce genre d’acte, et les interdire de stade, plutôt que de pénaliser les autres supporters qui sont dans le stade et qui n’ont rien à se reprocher, les clubs, les joueurs, le spectacle. »