Maxime, membre du Borussia Dortmund : « Le LOSC n’a rien à envier à Dortmund » | OneFootball

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·4 de marzo de 2025

Maxime, membre du Borussia Dortmund : « Le LOSC n’a rien à envier à Dortmund »

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En difficulté depuis le début de saison mais relancé par l’arrivée de Niko Kovac, le Borussia Dortmund se présente face au LOSC dans un état paradoxal avant le match aller, ce mardi (21 heures). Maxime, fondateur de Dortmund France, adhérent du fan club français “Gallische Jung“ et détenteur de sa carte de membre au Borussia Dortmund, présente la bande d’un certain Serhou Guirassy.

La dynamique

« Si on parle de la saison dans sa globalité, on a commencé avec un nouvel entraîneur, Nuri Sahin, et une nouvelle direction avec (Lars) Ricken qui a pris la place de (Hans-Joachim) Watzke. Ils ont essayé de repartir sur un nouveau projet jeunesse. Finalement, cela n’a pas du tout fonctionné avec Sahin qui a été limogé en janvier. On n’a jamais trouvé son style de jeu, sa manière de faire. Il a tenté des choses assez incompréhensibles, mais il a essayé et n’a aussi pas eu de chance avec de nombreuses blessures.


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En ce qui concerne la dynamique sous (Niko) Kovac, il est arrivé dans un club qui était complètement détruit de l’intérieur où la direction se tirait dans les pattes, avec les joueurs dans une confiance à zéro. Il a dû reconstruire tout ça, remotiver un peu les troupes. Lui a la chance d’avoir un effectif complet et qui n’a quasiment pas de blessures. On commence à retrouver un style de jeu du Borussia Dortmund dans l’offensive, où les joueurs se battent et essayent de sauver les meubles pour la fin de saison. On est sous une bonne dynamique avec une grosse victoire il y a deux semaines contre Union Berlin, 6-0 à domicile, puis une victoire 2-0 contre Sankt Pauli. Il y a eu de belles prestations contre le Sporting en Ligue des Champions (3-0 au cumul). Le dynamisme revient, mais tout fan de Dortmund attend que ça perdure et que ça ait une continuité. »

L’apport de Niko Kovac au Borussia Dortmund

« Ce qui est bien, c’est qu’il a l’expérience. Il a déjà fait de nombreux clubs avec le Bayern, Wolfsburg ou encore une pige en France à Monaco. Il a plus d’expérience que Nuri Sahin. Il a ce vécu de la Bundesliga. Je pense qu’il a aussi trouvé les mots pour certains joueurs qui ont pu les dynamiser. D’après les dires de certains journaux, les entraînements sont beaucoup plus physiques. Il s’est retrouvé avec un effectif qui ne tenait pas 90 minutes, qui était complètement rincé au bout d’une mi-temps ou de 60 minutes. Il y a un contenu de guerrier, d’envie. En fait, il est là un peu comme un pompier pour essayer de sauver la saison et d’essayer d’arracher une place européenne à la fin de saison. C’est pour cela qu’il a qu’un contrat d’un an et demi. Si je spécule un peu, s’il n’y a aucune place européenne à la fin de saison, je ne pense pas qu’il garde Niko Kovac plus longtemps. »

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L’arme principale

« Sur le duo Guirassy-Gittens, je partirais plutôt sur (Serhou) Guirassy seul. (Jamie) Gittens est vraiment un joueur à double courant, capable du meilleur comme du pire et qui fait banquette depuis deux matches car il a besoin de repos. Si je devais mettre un joueur en avant actuellement, ce serait Guirassy. C’est vraiment le serial buteur qu’on attendait depuis le début de saison.

Ça a été compliqué au début, mais là, il en est 14 buts et a marqué la moitié depuis le mois de janvier, dont un quadruplé contre Union Berlin. Et j’aimerais aussi parler d’un autre joueur – ça sera peut-être une surprise pour certains qui liront -, mais c’est Emre Can, le capitaine qui est revenu en défense centrale et qui fait vraiment de très bonnes prestations aux côtés de Schlotterbeck. Avec une défense qui est devenue beaucoup plus solide sous l’ère Kovac. »

Le maillon faible

« C’est Julian Brandt. Actuellement, c’est un calvaire pour lui. On ne retrouve pas du tout le joueur qu’on attendait. On l’a vu comme le successeur de Marco Reus. Il a pris le numéro 10 cet été, mais je pense que c’est trop lourd pour ses épaules. C’est un joueur qui a tendance à se cacher un peu. Pourtant, il est vice-capitaine, mais ce n’est pas une personne qui donne de la voix. Pour moi, le gros maillon faible de Dortmund serait le milieu de terrain à Dortmund. Brandt ne retrouve pas son jeu et ne construit pas grand-chose, qui a des hauts et des bats. Après, on a un Pascal Gross qui a 33 ans et manque cruellement de vitesse. La paire (Marcel) Sabitzer-Gross ne m’inspire pas confiance à 100%, c’est lourd et ça manque de vitesse. »

Le joueur sous coté

« Ce serait Julian Ryerson, l’arrière droit norvégien. C’est un gars qui est chez nous depuis deux ans. On n’entend pas souvent parler de lui, mais il répond toujours présent. Il est actif, se donne à fond sur le terrain. Il est là à gueuler, il lâche ses tripes. S’il faut aller tacler, il y va. Actuellement, si on avait un joueur qui représente un peu le Borussia Dortmund et sa mentalité, ce serait Ryerson ou Schlotterbeck. Ce sont deux gars qui vivent pour le club, qui ont de l’envie et qui mouillent le maillot. On n’en parle pas souvent, mais Ryerson est un très très bon arrière droit. »

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Carlos Silva/Icon Sport

Le moment le plus marquant de l’histoire du club en Europe

« Il y en a pas mal. J’étais encore jeune à cette époque, je n’avais que 6 ans, mais si on parle de l’Europe, c’est la Ligue des Champions en 97 (victoire 3-1 face à la Juventus). C’est le plus grand moment du club. Après, il y en a d’autres, comme 2013 avec la finale contre le Bayern (défaite 2-1). Et puis la dernière finale, la saison dernière (défaite 2-0 face au Real Madrid). Mais si je ne dois en retenir qu’une, c’est celle de 97. En tout cas, pour les anciens qui me racontent et les Français que je rencontre aussi, c’est cette époque-là. C’était une belle époque des années 90 à Dortmund, avec des (Matthias) Sammer, des (Michael) Zorc, etc. Des légendes qui sont encore au club. Zorc était directeur sportif avant, et Sammer est un peu une sorte de confident de Watzke. »

Le pire souvenir en Europe

« Ce serait 2013 et la défaite contre le Bayern Munich. Je ne peux pas dire celle de 2024, parce que c’est le Real Madrid et qu’ils étaient largement au-dessus, c’est mérité. Mais là, contre le Bayern, sachant qu’en plus c’est le concurrent pour le titre… Celle contre le Bayern a fait mal et le but de Robben, quand on voit encore les images, il fait très très mal (rires). »

Si le LOSC décroche un match nul, le match retour peut être décisif pour Lille parce que Dortmund a de grosses difficultés à jouer à l’extérieur cette saison.

Le rapport de force face au LOSC

« En fait, je suis originaire de Lille. Le LOSC, c’est aussi mon club en France donc j’avais un peu le cœur qui saignait au tirage au sort (rires). Au vu de la saison et du potentiel des deux clubs, pour moi, Lille n’a rien à envier à Dortmund. Le LOSC est sur une bonne saison dans sa globalité. Ils font top 8 en Ligue des Champions et je pense que personne n’aurait mis une pièce dessus avec le Real, l’Atletico, la Juve, etc. Je pense que Lille doit jouer ses cartes, qu’ils ne se prennent pas la tête et qu’ils jouent leur jeu ces derniers mois. Je me demande quand même si les joueurs ne vont pas être un peu effrayés par cette ambiance qu’il y a à Dortmund. C’est un stade unique avec une ambiance de fou furieux.

Si on se retrouve avec un stade en fusion et que Dortmund marque assez rapidement, ça peut vite devenir compliqué. Mais Lille a une carte à jouer. Pour moi, c’est du 50-50. Si le LOSC décroche un match nul, le match retour peut être décisif pour Lille parce que Dortmund a de grosses difficultés à jouer à l’extérieur cette saison. Après, le parcours de Dortmund, ce qu’ils ont vécu, le nombre d’années où ils jouent en Ligue des Champions par rapport à Lille qui n’est arrivé en quart de finale de Ligue des champions, c’est plus compliqué. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT

Crédits photo : Cesar Cebolla / Pressinphoto / Icon Sport

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