Amiens SC : « Pas du tout satisfait de l’investissement de certains », Omar Daf fait le point sur l’impact de la trêve | OneFootball

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·26 mars 2025

Amiens SC : « Pas du tout satisfait de l’investissement de certains », Omar Daf fait le point sur l’impact de la trêve

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En cette fin de trêve internationale et à l’heure de reprendre le chemin de la compétition, Omar Daf est revenu sur le travail effectué durant ces dix derniers jours. Avec un travail pas toujours irréprochable, notamment chez les jeunes, et la nécessité de maintenir la dynamique née de la victoire face à Caen.

Omar, en quoi cette trêve a-t-elle permis de travailler avec ceux qui sont arrivés cet hiver ?

« On individualise beaucoup, sachant qu’il y a des garçons qui sont là depuis le début de la saison mais qui n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu. Il fallait rééquilibrer. Et pour les garçons qui en ont eu beaucoup, le but était de les soulager. C’est le cas de Victor. Il n’a pas joué pendant six mois et a enchaîné quasiment tous les matchs depuis qu’il est avec nous. Donc, on a profité de cette trêve pour régénérer certains garçons et puis travailler avec d’autres. Et pour le reste, c’est beaucoup de vidéos pour les plus jeunes afin de corriger les erreurs qu’on a pu commettre et qui nous ont coûté des points. On a vraiment individualisé sur cette semaine.


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En l’absence de plusieurs cadres, êtes-vous satisfaits de l’apport des jeunes à l’entraînement durant cette période de trêve internationale ?

J’en attends plus. Cette semaine, je leur ai dit, je n’étais pas content de ce qu’ils ont pu proposer. Aujourd’hui, ils ont la chance de pouvoir intégrer le groupe professionnel parce qu’on a un groupe très réduit. Mais j’en attends plus parce qu’à un moment donné, on fait appel à eux et quand ils rentrent sur le terrain, ils doivent nous apporter ce petit plus. On sait aujourd’hui l’importance des entrants. Cette semaine, je n’étais pas du tout satisfait de l’investissement et de la qualité de certains.

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Avec seulement sept matches restants, allez-vous tenter le tout pour le tout en faisant jouer les internationaux dès vendredi ? Ou alors pensez-vous davantage à la suite et aux six prochains matches ?

On n’a pas ce luxe-là. Depuis le début de la saison, il y a un objectif qui a été assigné, c’est le maintien. On est en course, on travaille dur au quotidien pour atteindre cet objectif-là. Mais pour ce qui est des calculs, on ne peut pas se permettre. On joue tous les matches pour les gagner. On essaie toujours d’aligner la meilleure équipe tous les week-ends. Maintenant, il y a de l’adversité en face. On donne notre maximum. Parfois, ça suffit, parfois, ça ne suffit pas. On a vu sur le dernier match que, malgré la pression et l’attente, les garçons ont su répondre présent. Cela veut dire que le groupe est sain et travaille bien. Je suis très heureux de travailler avec ces garçons-là au quotidien. Maintenant, on va continuer à les faire progresser, car il y a aussi beaucoup de jeunes joueurs, et pour atteindre l’objectif le plus rapidement possible.

Le but est-il de conserver la dynamique née du contexte de la réception de Caen, avec le public et la victoire ?

On essaye au quotidien de maintenir cette exigence et cette pression. Il faut que ça soit aussi une pression positive. Ça a été le cas à domicile. J’étais très heureux de voir ce stade dans cet état, et on aimerait le voir plus souvent comme je dis tout le temps. Le club n’appartient pas qu’aux dirigeants ou aux joueurs, aussi à tous les gens qui aiment ce club, qui doivent être autour et être unis. J’étais très heureux de pouvoir jouer le match contre Caen dans cette ambiance-là. On a vu les supporters qui ont poussé du début à la fin, même s’il y a eu une période où les débats étaient tendus et équilibrés. Ils ont vraiment été le douzième homme qui nous a aidés à gagner ce match important.

Il faut qu’on puisse jouer dans cette ambiance-là le plus souvent possible. À nous de faire ce qu’il faut sur le terrain

Maintenant, il faut qu’on puisse jouer dans cette ambiance-là le plus souvent possible. À nous de faire ce qu’il faut sur le terrain. Mais en dehors du terrain, on sait l’importance que ça peut avoir. Toute cette énergie, toute ces ondes positives. Encore merci à toutes les personnes qui se sont déplacées sur ce match pour nous encourager. Et pour les matches à venir, il faut qu’on continue à travailler, à donner sur le terrain ce qu’on a pu donner sur ce match-là. Mais comme je l’ai dit aux garçons, les matchs se jouent toujours sur des détails. Raison pour laquelle il faut vraiment être très exigeant, très prudent sur la manière dont on aborde les rencontres et ce qu’on y met dedans.

Comment faire pour maintenir une forme de dynamique pendant la trêve après Caen et éviter un relâchement dû à la coupure ?

C’est toujours les problématiques sur ces périodes de trêve. On est très heureux de voir les garçons représenter leur pays, mais ce sont des périodes où on travaille différemment et où on les récupère très tard. Il y a des garçons qui vont arriver aujourd’hui (Rémy Vita et Rayan Lutin), ils prendront part à la séance de demain. Pour mettre quelque chose en place, ce n’est pas évident. Malgré tout, il faut qu’on reste positif et qu’on travaille avec les garçons qui sont là. Mais ce ne sont pas les meilleures périodes pour préparer ce genre de match.

Comment faire comprendre au groupe que la victoire pleine d’enthousiasme contre Caen n’est pas une finalité et qu’il reste encore des points glaner pour se maintenir ?

Je pense que ça, ils l’ont compris depuis la reprise (en 2025). Le président a été clair là-dessus, mon discours n’a jamais changé : l’objectif, c’est le maintien. Une fois qu’on aura ce maintien en poche, on verra ce qu’on fait. Pour le reste, la victoire contre Caen a fait du bien sur le plan comptable, sur le plan mental aussi. Mais on est très lucides. Cette victoire nous donne trois points de plus dans la course, mais on ne peut pas se permettre de s’enflammer ou de se relâcher. On n’a pas assez de marge pour le faire. L’exigence a été augmentée cette semaine pour qu’on prenne conscience qu’il nous faut encore quelques points pour pouvoir avoir une fin de saison plus sereine. »

Propos recueillis par Romain PECHON, avec Enzo PAILOT

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport

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