Arbitrage : La FIFA veut donner le pouvoir aux entraîneurs ! | OneFootball

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·15 novembre 2024

Arbitrage : La FIFA veut donner le pouvoir aux entraîneurs !

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La FIFA travaille sur un projet ambitieux qui pourrait bouleverser la relation entre entraîneurs, arbitres et technologie. Si les détails ont été gardés confidentiels jusqu’à présent, les expérimentations menées lors de compétitions internationales semblent converger. Ainsi, un nouveau dispositif va venir s'inviter lors des rencontres. La VAR, souvent critiquée pour ses interruptions et son coût, trouve ainsi un concurrent. Ce dispositif viserait à simplifier l’accès à l’arbitrage vidéo tout en introduisant un changement radical dans les responsabilités des acteurs... Explications.

Le projet a été discrètement testé lors de deux événements majeurs : les Coupes du Monde féminines U17 et U20. Selon les premières analyses, le dispositif semble avoir rencontré un accueil favorable de la part des entraîneurs, qui ont eu l’occasion de l’utiliser dans des conditions réelles. La FIFA, qui travaille main dans la main avec l’International Football Association Board (IFAB), espère obtenir le feu vert pour étendre les tests dès 2025.


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Pierluigi Collina, président de la commission des arbitres de la FIFA, s'est montré optimiste, bien qu’il garde une certaine réserve, comme le rapporte BFM TV : "Nous n'en sommes qu'au début de l'essai. (...) Jusqu'à présent, nous n'avons rien remarqué d'inattendu".

Un peu d'arbitrage entre les mains des entraîneurs

Peu d’informations avaient filtré jusqu’à présent sur ce projet. Ce que l’on sait, c’est qu’il a été conçu pour être beaucoup moins coûteux et exigeant que la VAR. Ainsi, le dispositif n’utilise qu’un nombre réduit de caméras, sans nécessiter la présence d’arbitres vidéo en coulisses. Une solution pensée pour les compétitions ayant des moyens financiers limités.

Quelle est cette petite révolution que prépare la FIFA ? Il s’agit du Football Video Support (FVS). Ce système donne pour la première fois aux entraîneurs la possibilité de contester directement des décisions arbitrales. À chaque match, les coachs disposent de deux "challenges", similaires à ceux utilisés dans d'autres sports comme le tennis ou le football américain. Lorsqu'un entraîneur estime qu’une décision est erronée, il peut demander une révision vidéo. Si sa contestation est validée, il conserve son challenge. Dans le cas contraire, il le perd.

Le FVS repose sur un opérateur technique qui prépare les images pour l’arbitre central. Ce dernier est le seul à trancher après visionnage. Contrairement à la VAR, où les décisions peuvent être prises à distance, le FVS laisse l’arbitre sur le terrain maître du processus. Ce système ne permet pas à l’arbitre de prendre l’initiative d’une révision. Seul un entraîneur peut déclencher ce mécanisme.

Des tests confidentiels avant une compétition majeure ?

Ainsi, ce système ajoute une nouvelle dimension stratégique. Les entraîneurs devront choisir soigneusement les moments où ils utilisent leurs challenges. Il s'agira de peser les risques et les avantages. "Ce qui est fascinant, c'est de voir comment les entraîneurs gèrent cette responsabilité supplémentaire", a confié Collina. "Il peut arriver qu'ils fassent une sorte de dernier essai pour un incident survenu à la toute fin du match, mais cela ne présente pas nécessairement un avantage tactique".

Bien que les premiers retours soient positifs, la FIFA et l’IFAB doivent encore évaluer le dispositif. L'idée est d'observer l’impact global du FVS sur le rythme du jeu, la fluidité des matchs et les réactions du public. Si les tests sont élargis et validés, ce dispositif pourrait devenir un outil central dans les compétitions de moindre envergure. Il pourrait par la suite s'appliquer à l'ensemble des compétitions.

En attendant, le FVS reste une promesse : celle d’un football où les entraîneurs joueront un rôle plus actif sur l'arbitrage des rencontres. De quoi pimenter les matchs... et transformer un football qui se repose décidément de plus en plus sur les nouvelles technologies.

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