MaLigue2
·28 décembre 2024
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Frappé comme l’ensemble du football français par la crise des droits audiovisuels, le Pau FC a vu son budget, un des plus modestes du championnat amputé de près de 20%. Plutôt que de capitaliser sur la saison 2023-2024, la meilleure de son histoire (10e en Ligue 2), le club béarnais a démarré l’exercice comme chaque année, en pensant avant tout à se maintenir plutôt qu’à regarder vers le haut. Cet été, la troisième attaque de la saison précédente (60 buts) a dû se résoudre à voir partir Moussa Sylla (15 buts, 7 passes décisives) vers Schalke 04 et Mons Bassouamina (11 buts), ainsi que le maître à jouer, Henri Saivet (8 buts, 4 passes). Si l’on ajoute les départs de Charles Boli et la fin du prêt de Yanis Begraoui, c’est tout un secteur offensif qu’il a fallu reconstruire, à peu de frais, autour de l’inusable Khalid Boutaïb, actuel meilleur buteur palois avec quatre réalisations.
Les nouveaux arrivants n’ont pas démérité mais Kandet Diawara et Pathé Mboup (3 buts chacun) se contentent pour le moment de coups d’éclat, tandis que Tairyk Arconte peine à retrouve la forme qui était la sienne à Rodez. Le centre de gravité de l’équipe s’est déplacé vers le milieu de terrain avec les arrivées de Bobichon (2 buts, cinq passes décisives) et les premiers pas en Ligue 2 à 27 ans pour Antoine Mille, arrive de Châteauroux (1 but, trois passes décisives). Le secteur défensif change peu, si ce n’est avec le retour de Thérence Koudou, transféré pour de bon après avoir fait la première moitié de saison dernière au Nouste Camp
Ce changement d’identité se traduit en chiffres pour l’équipe de Nicolas Usaï, moins spectaculaire mais peut-être plus solide et équilibrée que la saison passée. Après 10 journées, Pau a marqué 18 buts et en a encaissé 19. À titre de comparaison, le Pau FC avait marqué 28 buts et en avait concédé 27 la saison précédente après 16 journées. La nouvelle discipline acquise par Pau paye lors de quelques grands rendez-vous. En septembre, les Béarnais font chuter Lorient (1-0). En novembre, ils résistent au Paris FC, alors leader (0-0). Cette saison, le Nouste Camp est devenu une place forte, avec seulement une défaite et la meilleure défense à domicile (4 buts à égalité avec Annecy).
À la trêve hivernale, le Pau FC pointe de nouveau à la 10e place (d’un championnat passé à 18 équipes). Il fait donc presque aussi qu’avant, avec moins de moyens et un style assagi. Les hommes de Nicolas Usaï aurait même pu titiller la zone des play-off avec un calendrier moins capricieux. En octobre, une grève des transports en Corse oblige à reporter la réception du SC Bastia. Le match sera reporté quelques jours plus tard en milieu de semaine. Résultat de l’opération : Pau doit jouer pas moins de cinq matchs (dont trois à l’extérieur) en 14 jours. L’équipe sort, sans surprise lessivée de ce tunnel infernal qu’elle conclut par trois défaites d’affilée.
La Coupe de France permettra dans un premier temps de se relancer avec une qualification à Bayonne (N3, 3-1) avant de devenir une source de crispation, avec une élimination aux tirs au but contre Saint-Philbert de Grand-Lieu (N3). Entretemps, les Palois auront tout de même pris le temps de mettre à bonne distance des candidats au maintien comme le Red Star (4-1) ou Ajaccio (1-0).
Kamara – Gaspar, Ruiz, Ahoussou, Koudou – Mohamed, Mille – Mboup, Bobichon, Diawara – Boutaïb
Sur le banc : Jeannin (g), Arconte, Ngom, Beusnard, Kanté, Kalulu, Kouassi
Photo ©Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport