Foot National
·17 mai 2025
Bordeaux : un lieu culte des Girondins va disparaître

Foot National
·17 mai 2025
Embourbé dans des difficultés financières, Bordeaux doit renoncer à une partie de son histoire.
Symbole discret mais puissant d’un club en détresse, la fermeture prochaine de la boutique historique des Girondins de Bordeaux marque un tournant dans le déclin du FCGB. On y venait pour acheter un maillot floqué Pauleta, Chamakh ou Malcom. On y passait pour offrir une écharpe avant un match au Parc Lescure ou une casquette bleu marine en souvenir d’un but de Ben Arfa. La boutique du 77 rue Sainte-Catherine, en plein cœur de Bordeaux, va bientôt baisser le rideau. Une décision lourde de sens, prise dans un contexte où chaque euro compte.
Placé en redressement judiciaire depuis l’été 2024, le club doit présenter son plan de continuation devant le tribunal de commerce le 27 mai prochain. Objectif : éviter la liquidation. La cession du droit au bail de la boutique devrait rapporter 330 000 euros. Une bouffée d’oxygène financière pour un club désormais pensionnaire de National 2 et qui, sportivement, ne retrouvera pas le National cette saison. À une journée de la fin, Bordeaux est quatrième, à huit longueurs du leader Saint-Malo. Ouverte en 2000, cette boutique incarnait le lien entre le club et ses supporters, en plein centre-ville, là où l’âme bordelaise bat encore. Mais depuis la descente en Ligue 2 en 2022, puis l'effondrement en N2 en 2024, les ventes ont chuté. Et le loyer, lui, n’a pas baissé. Exploitée ces cinq dernières années par Full Ace, une société de Mérignac, elle reversait entre 10 et 15 % de son chiffre d’affaires au club. Pas suffisant pour justifier sa survie.
Le FCGB conserve une boutique les soirs de match au Matmut Atlantique, et les produits dérivés restent disponibles en ligne. Le club ne ferme pas complètement la porte à un retour en centre-ville, mais seulement si la dynamique commerciale s’inverse. Pour l’instant, c’est la rigueur qui prévaut. Chaque économie pèse, chaque renoncement compte. En 2025, les Girondins ne vendent plus des rêves, mais des baux. Et si les supporters continuent d’acheter des maillots, c’est peut-être autant par fidélité que par nostalgie d’un club qui, lui aussi, cherche encore sa place.
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