Clásico : Florentino Pérez et Joan Laporta, une relation aigre-douce | OneFootball

Les relations entre le Real Madrid et le FC Barcelone sont plus que jamais compliquées avant le Clásico de ce soir. Contrairement à la tradition, il n’y aura pas de déjeuner entre les dirigeants des deux clubs avant la rencontre au Bernabéu. Cette absence de convivialité illustre parfaitement le climat tendu qui règne entre Florentino Pérez et Joan Laporta. Bien que les deux clubs partagent encore quelques intérêts communs, notamment dans leur soutien au projet controversé de la Super League, depuis que l’affaire Negreira a éclaté, la fracture est désormais trop importante pour être ignorée.

Lors du Clásico, Florentino Pérez et Joan Laporta se croiseront certes dans la tribune présidentielle, mais leurs échanges seront sans doute limités. L’affaire Negreira a creusé un fossé profond entre eux, et bien que le football les rassemble, les divergences institutionnelles et éthiques semblent les séparer davantage jour après jour. Si le FC Barcelone a récemment renforcé ses liens avec La Liga, à la faveur de certaines mesures qui ne font pas l’unanimité, la position du Real Madrid reste inflexible : il n’y a plus d’amitié possible, du moins tant que les mystères ne sont pas résolus.

L’impact de l’affaire Negreira sur le Clásico

L’affaire Negreira, du nom de l’ancien vice-président des arbitres espagnols qui aurait reçu des paiements du FC Barcelone, a provoqué une véritable fracture. Le Real Madrid n’a pas tardé à réagir en envoyant une lettre au juge chargé du dossier. Cette lettre souligne des similitudes troublantes entre les déclarations de Toni Freixa, ancien dirigeant du Barça, et les justifications de Negreira concernant les paiements reçus. Le Real Madrid est déterminé à aller au bout de cette affaire pour que toute la lumière soit faite.

De son côté, Joan Laporta adopte une posture défensive et accuse le Real Madrid de « jouer sale » avec des reportages diffusés sur Real Madrid TV, qui visent directement le Barça. Il insiste sur le fait que son club n’a jamais acheté d’arbitres et que c’est, au contraire, le Real Madrid qui a historiquement bénéficié de décisions favorables. Les tensions autour de cette affaire rendent toute réconciliation impossible à court terme.

Le Clásico de samedi soir ne sera donc pas seulement un affrontement sportif, mais aussi un reflet des rivalités institutionnelles exacerbées par l’affaire Negreira, qui a creusé une fracture profonde entre ces deux géants du football.

Victor Brochet.