BeFootball
·14 juin 2022
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L’histoire d’amour entre Djordje Mihailovic et le soccer débute à Chicago dès son plus jeune âge. Pourtant, c’est à Jacksonville qu’il voit le jour, sous les palmiers de l’Etat de Floride avant de suivre son père (dont il a le deuxième prénom) Aleksandar Mihailovic fondateur, président et entraîneur de Chicago Blast. Il a ainsi pu progresser dans un club spécialisé dans le développement des jeunes et des athlètes avant de découvrir à 15 ans l’académie de Chicago Fire, le club local évoluant en Major League Soccer. Avec ses exploits en MLS, le jeune Américain est devenu la fierté de l’équipe de son père.
Il a tout juste 18 ans lorsqu’il signe comme 9ème joueur homegrown (formé au club) de l’histoire de Chicago Fire avant le début de la saison 2017 après s’être largement fait remarquer chez les jeunes en inscrivant de nombreux buts de façon régulière et remporter le second trophée de l’histoire de l’académie U18.
Le 11 mars 2017, il remplace Michael de Leeuw durant une petite minute de jeu mais cela sera suffisant pour réaliser ses débuts professionnel au Toyota Park, événement qui l’a alors enchanté :
“Il y a quatre ans, je suis venu à l’académie du Fire pour ce moment précis. J’y pensais tous les jours où j’allais m’entraîner avec l’académie. C’est ce à quoi je me prépare. Tout s’est finalement mis en place pour lequel je me suis préparé au cours des quatre dernières années, donc c’était incroyable.”
La recrue néerlandaise de la saison précédente, jusqu’alors en forme et capitaine occasionnel, était un concurrent de taille au poste de milieu offensif ne permettant à Mihailovic de ne jouer que 17 rencontres dont 7 comme titulaire. Sur la fin de saison, il réussira à décrocher une place de titulaire, démontrera sa polyvalence comme milieu récupérateur et milieu offensif, et marquera même son premier but professionnel face à San Jose Earthquakes. Durant cette saison, il aura tout vécu comme “rookie” avec ses premières minutes, sa première titularisation, son premier but, ses deux premières passes décisives. Une saison pleine et prometteuse donc pour la suite de sa carrière malgré le peu de temps de jeu.
Mais le 26 octobre de cette même année 2017 en plein premier tour de play-offs (tour que Chicago n’avait pas atteint depuis quatre saisons NDLR), Mihailovic ressent peu après l’heure de jeu une douleur à l’ischio-jambier qu’il pensait être une entorse. Finalement, le verdict tombe et est sans appel : il se rompt le ligament croisé antérieur.
Il sera donc éloigné des terrains durant de nombreux et longs mois avant de revenir en août 2018, reprenant une place de titulaire immédiatement et envoyant même le champion du monde allemand Bastian Schweinsteiger en défense centrale alors qu’il jouait comme milieu depuis le début de saison. Il réalise alors à tout juste 20 ans des bons matchs qui lui garantissaient définitivement une place de titulaire en 2019 malgré les difficultés de son équipe.
MLS : Chicago Fire veut renaître de ses cendres
C’est d’ailleurs lors de cette saison 2019 qu’il connaîtra sa première sélection dans l’USMNT (United State Men’s National Soccer Team) de Gregg Berhalter et marquera son 1er but international, car son profil intéresse aussi bien le sélectionneur national que les entraîneurs de club. En effet, en tant que meneur de jeu technique il est capable de couvrir tout le milieu du terrain mais il est logiquement beaucoup plus efficace offensivement lorsqu’il évolue en numéro 10 plutôt que milieu récupérateur, poste qu’il occupait à Chicago. Sa position plus avancée à Montréal lui permet donc d’être un redoutable passeur comme en témoignent ses 16 passes décisives (en 34 matchs) en 2021 !
En 2022, il est entouré de joueurs de talents au CF Montréal comme Joaquin Torres et Johnston Alistair sur le côté droit, Ismael Kone et Samuel Piette au milieu de terrain ou encore Kamal Miller et Rudy Camacho en défense pour ne citer qu’eux, ce qui en fait une équipe compétitive capable de jouer le haut du tableau. Djordje Mihailovic est donc la pièce maîtresse d’un effectif capable de se qualifier pour les play-offs, chose qui n’est arrivé qu’une fois sur les cinq dernières saisons.