Stats Perform
·11 février 2020
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·11 février 2020
Unai Emery a été le premier entraîneur à avoir la chance de diriger Neymar et Kylian Mbappé dans son équipe. Mais l'Espagnol n'a pas connu la réussite escomptée avec le PSG échouant à chaque fois au stade des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Dans une interview accordée à France Football, Unai Emery a reconnu avoir pris beaucoup de plaisir à entraîner un joueur du calibre de Neymar mais a des regrets de ne pas avoir mieux réussi son passage au PSG ce qui aurait donné un autre tournant à sa carrière.
"Contrairement à ce que certains pensent, Neymar est facile à coacher. Il adore le foot et il a bon cœur. Il a juste fallu que je lui dise parfois non au début. À des choses.... Il n’était pas très content. Alors je lui ai dit: 'Ney, tu dois t’habituer à ce que parfois les gens te disent non.' Et il a fini par l’accepter. Mais, encore une fois, il devait s’adapter à beaucoup de choses. Aux commentaires sur lui, par exemple. Au Brésil et en Espagne, on comprenait et on aimait son style tout en dribbles et en provocation", a expliqué l'Espagnol.
"En France, il y a eu quelques incompréhensions parfois, on l’a accusé de chambrer alors que c’est son jeu qui est comme ça. Neymar prend des coups à chaque match, mais c’est lui que l’on critique pour avoir dribblé. Ça a dû lui paraître injuste. (...) Je vais vous dire: s’il est heureux à Paris, s’il s’en donne la peine, si les gens le comprennent et le soutiennent, il peut être le meilleur joueur du monde au PSG. Mais, au haut niveau, on en revient aux détails et aux occasions à saisir. Moi aussi, à Paris, je pouvais devenir le meilleur entraîneur du monde. J’ai raté cette occasion", a ajouté Unai Emery.
L'ancien entraîneur d'Arsenal a expliqué pourquoi il n'a pas mis en place un 4-2-3-1 similaire à celui qui a provoqué sa réussite avec le FC Séville : "Je n'ai pas réussi à imposer mes idées, parce que je devais composer avec les caractéristiques des joueurs. Par exemple, j’aimais beaucoup Thiago Motta mais il ralentissait le jeu. Il était fait pour un jeu de possession. Comme je voulais travailler avec lui, j’ai dû m’adapter et revenir à un peu plus de possession. Cela dit, la seconde année (2017-2018, ndlr), c’était mieux, on jouait vite plus souvent, notamment avec l’arrivée de (Kylian) Mbappé".
Unai Emery s'est montré indulgent avec Kylian Mbappé suite à son altercation avec Thomas Tuchel : "C’est une histoire d’ego. Kylian, je le connais, c’est un bon gars. Mais il est ambitieux. Or, cet ego qui ressort et qu’il affiche publiquement contre l’entraîneur, ce n’est pas bon pour son image et ça veut dire qu’il ne contrôle pas ses émotions. Mais, au fond, cela veut dire que c’est un joueur qui veut plus, que c’est gagneur. Je préférerais toujours un joueur mécontent contre moi parce qu’il ne joue pas, car cela signifie que c’est un compétiteur".