Emmanuel Petit : « Je suis le premier à fantasmer sur l’arrivée de Zizou en Equipe de France, depuis des années, mais j’ai arrêté, car Didier a prolongé… » | OneFootball

« Je vais reprendre une phrase que j’ai dite en préambule, quand on n’arrive plus à rêver, on fantasme. Je suis le premier à fantasmer sur l’arrivée de Zizou en Equipe de France, depuis des années. Je pense qu’il y en a beaucoup qui sont dans le même cas que moi, sauf que ça fait un petit moment que j’ai arrêté de fantasmer parce que Didier a prolongé. Sur ce que j’ai vu jeudi, on est tous d’accord pour dire que c’était une purge incommensurable. A un moment donné je me suis même piqué pour savoir si je n’étais pas en train de dormir ou si j’étais toujours éveillé. Au final, ça rejoint le premier débat qu’on a fait, tu peux mettre Zizou, tu peux mettre qui tu veux, il y aura un épiphénomène. Il y aura une effervescence, ça va exciter les médias, les supporters, les joueurs probablement, mais ça va durer un petit moment parce que la réalité va revenir derrière comme un tsunami et va fermer des bouches en fait. Tous ceux qui critiquent DD aujourd’hui – et moi aussi j’ai été critique parce que je m’ennuie considérablement – citez moi lors des derniers mondiaux ou Euros, 10% de matchs sur lesquels vous avez vibré. Ne serait-ce que sur la dernière décennie, je ne vais même pas plus loin. C’est la saturation des matchs, qui sature le mental et le physique des joueurs et même des sélectionneurs. Il n’y a qu’à regarder Didier Deschamps jeudi à la mi-temps, tu avais envie de te couper les veines quand tu lui posais des questions. T’avais vraiment le sentiment que c’était palpable, que c’était physique, qu’il n’avait pas envie d’être là. Donc lui s’ennuyait aussi. Tout ça pour vous dire, rajoutez des matchs comme ça les joueurs n’auront plus du tout envie de les jouer. Un petit exemple quand même, savez-vous combien de joueurs ont refusé de jouer les matchs de Ligue des Nations avec leurs sélections ? Énormément ! Tu peux mettre Zizou, qui tu veux, ça va durer quelques mois mais derrière, la réalité va revenir parce qu’il va être confronté à la même réalité que tous les sélectionneurs. Ce sont les clubs qui écrasent les sélections, point barre ! »

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