SportsEye
·25 mai 2025
Genk frappe, mercato s’emballe

SportsEye
·25 mai 2025
Genk et Anderlecht arrivaient à cette dernière journée des Playoffs avec leur classement déjà assuré, respectivement troisième et quatrième. Si l’enjeu direct au classement était inexistant, la rencontre avait valeur de test pour de nombreux joueurs et pour les entraîneurs, dans un contexte de transition marqué par des départs et arrivées à venir de chaque côté. Au Sporting, la situation de Besnik Hasi reste indécise, alors qu’une grande vague de changements est attendue au mercato, aussi bien sur le banc que dans l’effectif.
Du côté de Genk, la dynamique est similaire. Le club clôt une phase de renouvellement entamée dès l’hiver, avec de jeunes éléments comme Mike Penders (qui rejoindra Chelsea) ou Konstantinos Karetsas intégrés à un collectif renouvelé par les dernières arrivées et départs.
La rencontre s’est jouée sur un rythme soutenu. Yari Verschaeren a rapidement donné l’avantage aux visiteurs, profitant du travail de Mario Stroeykens à la 19e minute. Genk a immédiatement réagi grâce à Zakaria El Ouahdi, qui a égalisé deux minutes plus tard. L’international marocain a ensuite doublé la mise dès l’entame de la seconde période, inscrivant un doublé sur une passe de Jarne Steuckers.
Malgré 17 tirs tentés, Anderlecht n’a cadré que trois frappes. Le manque de réalisme offensif s’est fait sentir, tandis que Genk, plus efficace dans ses transitions, a mieux exploité ses possibilités. Les gardiens ont été sollicités, avec cinq arrêts pour Colin Coosemans et deux pour Mike Penders.
Genk s’est montré solide dans la maîtrise collective, affichant 55% de possession et 88% de passes réussies. L’équipe a tiré 14 fois, cadrant sept frappes, contre trois seulement pour Anderlecht sur dix-sept tentatives. Les fautes ont été nombreuses (13 pour Genk, 15 pour Anderlecht), signe d’une certaine tension malgré le contexte détendu en tribunes.
Le rapport expected goals (xG) traduit lui aussi la meilleure qualité des opportunités offensives pour Genk (1.47 contre 0.97). Les corners et duels n’ont pas fait basculer la partie.
Côté Genk, Zakaria El Ouahdi a pesé dans les deux surfaces, s’illustrant autant sur le plan défensif qu’offensif. Joris Kayembe Ditu a multiplié les initiatives à gauche, tandis que Tolu Arokodare a joué un rôle d’appui en pointe.
Pour Anderlecht, Yari Verschaeren a animé le milieu, Mario Stroeykens s’est encore distingué par sa capacité à créer, et Colin Coosemans a maintenu l’espoir avec plusieurs parades. L’avenir de Stroeykens, d’ailleurs, concentre l’attention du club alors que l’Olympique de Marseille suit le joueur, et que le coach lui recommande la prudence sur un départ précipité.
Le match s’est déroulé sans incident, dans une ambiance détendue devant plus de 28 000 spectateurs. La saison belge reste néanmoins marquée par les violences survenues plus tôt lors de la finale de la Coupe, et les débats sur la sécurité dans les stades se poursuivent. À Anderlecht, le départ de Jan Vertonghen a été honoré lors du dernier match à domicile, symbole de la fin d’une génération chez les Mauves.
Le mercato s’annonce dense pour les deux clubs. Anderlecht prépare une refonte de son effectif, avec de nombreux mouvements attendus et l’incertitude régnant autour de plusieurs cadres, dont Kasper Dolberg et Adryelson. Genk poursuit également sa mutation, mettant en avant la montée en puissance de ses jeunes et l’intégration des recrues hivernales.
Besnik Hasi a évoqué en conférence de presse les limites d’un groupe touché par les blessures et la jeunesse, tout en notant que son équipe a rempli l’objectif minimal en termes de points. Genk, de son côté, a capitalisé sur sa solidité à domicile pour finir sur une dynamique plus stable.
La saison s’achève donc sur une victoire de Genk et laisse entrevoir un été décisif pour la construction des deux effectifs, dans un football belge où les repères bougent aussi vite sur le terrain qu’en coulisses.