Girondins. Michel Audrain (Avranches) : "Claude Bez était un homme de parole" | OneFootball

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·13 mars 2025

Girondins. Michel Audrain (Avranches) : "Claude Bez était un homme de parole"

Image de l'article :Girondins. Michel Audrain (Avranches) : "Claude Bez était un homme de parole"

L'entraineur de l'US Avranches, Michel Audrain, a été Champion de France en 1984 et 1985 avec les Girondins de Bordeaux lorsqu'il était joueur. Il a joué 61 matchs et inscrit 10 buts avec le maillot au scapulaire. Il est revenu pour WebGirondins sur ses années bordelaises. C'est la première partie de notre entretien.

Le podcast de cet entretien est à écouter en fin d'article.


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WebGirondins : Que retenez-vous de votre passage aux Girondins de Bordeaux ?

Michel Audrain : Ce sont mes meilleures années, j'avais 20 ans, de 1982 à 1985. Je suis arrivé en provenance du SCO Angers par l'intermédiaire d'Aimé Jacquet et de Didier Couécou. J’ai appris mon métier à Bordeaux après mes 4 années de stagiaire au SCO. Aimé est pour moi l'un des tout meilleurs entraineurs que j'ai eus en tant que joueur. On a passé 3 années magnifiques. Mon plus grand regret est d'avoir quitté les Girondins. Je n'ai pas écouté Aimé Jacquet, car Bernard Lacombe était sur une fin de carrière, et moi je voulais jouer. Marseille m'a sollicité et je suis parti à l'OM. À 34 ans, on n'écoute pas forcément les anciens et les entraineurs. Je le vois aujourd'hui avec les joueurs. J’aurais dû resigner à Bordeaux et peut-être vivre une carrière différente.

Vous étiez la doublure de Dieter Müller et Bernard Lacombe en Division 1.

La première saison, j'ai joué une dizaine de matchs. Il y avait la Coupe des Clubs Champions et on jouait en semaine et le week-end. J’avais la confiance d'Aimé. Quand Bernard et Dieter avaient besoin de souffler, je jouais et je marquais. J'étais décisif. J'étais comblé. La deuxième et troisième année, c'était différent. Il y a eu des arrivées, mais j'ai toujours joué même si je n'étais pas le titulaire. À l'époque, c'était difficile de rentrer titulaire avec tous ces internationaux.

"Il n'avait pas de staff, c'était à l'ancienne"

Vous sentiez la force de ce groupe ?

On n’a pas dominé comme Lyon ou le PSG ont dominé le championnat lors de leurs grandes années. On a été champion de France en 1984 et 1985. Nous avions 6 à 7 internationaux dans l'équipe. Il y avait une grande force à toutes les lignes. Nous n'étions que 18 professionnels. Il y avait 13 joueurs sur la feuille de match. C'est particulier dans la structure d'un effectif les années 80. Il y avait un seul adjoint avec Aimé, Bernard Michelena. Il n'avait pas de staff, c'était à l'ancienne.

Vous étiez un joueur offensif, milieu offensif, comment appréhendez-vous la disparition de ce poste de numéro 10 et son évolution ?

C'est à la suite des animations jeu, des organisations en 433. Avant, nous jouions en losange avec Giresse sous les deux attaquants. Le numéro 10 a été supprimé par des joueurs relayeurs avec un gros volume de jeu. Le numéro 6 faisait un marquage individuel sur le numéro 10. Aujourd'hui, cela a tellement évolué tactiquement avec des 442, 443, des défenses à 3. Dans les années 90, nous avons copié sur l'Italie pour être plus rigoureux. On faisait du marquage individuel à notre époque. Christian Gourcuff, avec qui j'ai travaillé dans une organisation en 442, a fait évoluer le style de jeu. Les numéro 10 se sont retrouvées sur un côté, et le marquage en zone.

Pouvez-vous nous dire un mot sur le président des Girondins de Bordeaux, Claude Bez, que vous avez fréquenté ?

À 20 ans, j'avais des yeux d'émerveillement. Avec sa rondeur, ses bacantes, il avait une qualité exceptionnelle, c'était un homme de parole. Il n'y avait pas d'agent, c'était entre lui et le joueur. Avant qu'il ne parte, peut-être, dans des folies avec les arrivées de Tapie et de Lagardère, c'était un homme de parole, car on pouvait ne rien signer et avoir le chiffre exact. C'était un grand monsieur pour ça.

N.P et l'équipe du Talk.

Le podcast :

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