[Interview Girondins4Ever] Laurent David (Les Herbiers) : “C’est une équipe qui ne nous a pas du tout réussi cette année. C’est marrant mais on n’a jamais joué avec toutes nos forces contre Bordeaux” | OneFootball

[Interview Girondins4Ever] Laurent David (Les Herbiers) : “C’est une équipe qui ne nous a pas du tout réussi cette année. C’est marrant mais on n’a jamais joué avec toutes nos forces contre Bordeaux” | OneFootball

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·1 mai 2025

[Interview Girondins4Ever] Laurent David (Les Herbiers) : “C’est une équipe qui ne nous a pas du tout réussi cette année. C’est marrant mais on n’a jamais joué avec toutes nos forces contre Bordeaux”

Image de l'article :[Interview Girondins4Ever] Laurent David (Les Herbiers) : “C’est une équipe qui ne nous a pas du tout réussi cette année. C’est marrant mais on n’a jamais joué avec toutes nos forces contre Bordeaux”

Avant la rencontre retour entre le club des Herbiers et celui des Girondins de Bordeaux, comptant pour la 28ème journée du championnat de National 2, nous nous sommes entretenus avec Laurent David, entraîneur de cette équipe depuis la saison 2022/2023. Un échange qui respirait la franchise et le football et où les minutes ont défilé et auraient pu se transformer en heures quand évoque le ballon rond. Son parcours, l’objectif initial de la saison, les deux confrontations cette saison, les anciens bordelais Brendan Lebas et David Djigla, le jeu des Girondins, le match à venir, les clés, la bataille pour la montée, la saison prochaine, Saint-Brieuc… Nous évoquons tout cela durant cet entretien.

Nous avons échangé longuement avec Laurent David, qui rentrait d’un recyclage à Clairefontaine pendant trois jours, pour le diplôme du DES (Diplôme d’Etat Supérieur).


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Vous êtes à la tête des Herbiers depuis la saison 2022/2023. Comment votre arrivée s’est faite au club ?

C’est un concours de circonstances en fait parce que j’avais passé huit ans à Brest avant, et notamment sept ans à la tête de la réserve. Puis il y a eu une année blanche. C’est toujours compliqué de ne pas retravailler mais ça fait aussi du bien parce qu’on est toujours la tête dans le guidon. J’ai fait des formations pendant un an, je me suis remis à l’ordi, à l’anglais, à différents trucs pour ne pas rester inactif. J’avais posté un jour mon CV sur LinkedIn et un jour je vois quelqu’un qui partage mon CV. C’était une dame que je ne connaissais pas donc je remercie cette dame. Elle me répond que son mari est le président de l’association du club des Herbiers. Le hasard fait que… alors est-ce que c’est un hasard ? Je vais vous expliquer pourquoi. Quelque temps après je vois qu’il va y avoir un changement d’entraîneur aux Herbiers, un changement de président aux Herbiers, ça a tout changé. Par le biais de cette dame j’ai essayé de retrouver son mari puisque j’avais le nom de la dame, et j’ai réussi à avoir son mail. J’ai envoyé mon CV, il l’a transmis au président. J’ai fait partie d’une liste de six coachs je crois et j’ai été retenu donc c’est assez particulier. Pour le fin mot de l’histoire, la dame n’était pas la dame mais c’était bien le mari qui avait pris le compte de sa femme pour prendre des infos. Donc c’est assez marrant. On s’est vu une fois avec le président, ça a duré une heure et demi, j’étais venu aux Herbiers. Il m’avait dit qu’il se laissait un laps de temps de dix jours à peu près pour pouvoir choisir. Une semaine après il m’a rappelé en disant qu’il voulait qu’on se revoit donc on l’a simplement fait par téléphone parce que j’ai une maison à Brest. On a discuté pendant une heure et demi et à la fin de cet entretien il souhaitait que ce soit moi. Je lui ai dit qu’il n’y avait pas de soucis, que je lui donnais ma parole. On ne pouvait pas signer de suite évidemment mais ma parole était donnée, je rejoindrai Les Herbiers pour cette saison 2022/2023.

Du coup quand on ose essayer, on peut obtenir de belles choses !

Par rapport aux formations que j’ai connues, on travaille notamment beaucoup avec des gens qui sont haut placés et qui travaillent dans l’après. Ils font des formations, c’est vraiment super. A un moment donné je me suis dit qu’il fallait y aller. Je pensais que j’étais catalogué comme un formateur en fait, et que j’avais peu de chances. C’est peut-être pour ça que mon premier rendez-vous s’est très bien passé. J’ai présenté un projet de jeu, puisque j’avais un projet de jeu, j’avais travaillé pendant un an. Ça lui a plu. Je pensais que c’était un risque et en fait c’est ce qui a plu à mon président à l’époque. J’ai dit ‘Président si vous me faites confiance, on va marquer beaucoup de buts, par contre on va en prendre’. Il a aimé cette espèce d’audace, c’est comme ça. Je pensais être catalogué comme formateur, je remercie tous les jours ce président parce qu’il m’a donné ma chance pour aller dans le monde adulte, plutôt que de travailler à la formation. Grâce à lui, j’ai pu mettre un pied à l’étrier dans ce championnat de N2.

C’est donc votre troisième saison, que pouvez-vous déjà tirer de cette expérience ?

La première année a été incroyable, elle a été fantastique parce qu’on a failli monter, avec en plus un seizième de finale de Coupe de France contre Reims. On avait 16 nouveaux joueurs et 2 jeunes gardiens en plus donc c’était vraiment une belle surprise. C’est le GOAL FC qui est monté sur le dernier match. La saison dernière on était premier après la victoire à Libourne fin Janvier, et derrière on a fait quatre matchs nuls. Je pense que ça a mis un coup au groupe. Un groupe qui avait failli monter la saison d’avant donc ils se sont peut-être dit que ça allait faire deux fois d’affilée. On avait fini 5ème ex-aequo mais avec le calcul du goal-average on a fini 9ème. On a un peu fait le ménage entre guillemets. Sachant que le coach et le staff restaient, il fallait changer les joueurs. Cette année on a pris 13 nouveaux, 14 avec le gardien. Il a fallu reconstruire. Le bilan, on ne peut pas trop le tirer, il reste bien évidemment trois matchs, mais quoi qu’il arrive il sera positif puisqu’on a eu beaucoup de pépins dans l’année avec des blessures vraiment bizarres comme le fameux choc de Jérémy Billy… Des blessures très particulières cette année mais on a quand même toujours été présents. On n’a jamais réellement parlé de nous mais on a toujours été là. Le fait aujourd’hui de pouvoir bien finir, on se retrouve troisième. On ne sait pas ce qu’il va se passer sur les trois prochains matchs mais en tout cas, pour l’instant c’est très positif, avec un groupe très sain, très serein et surtout très travailleur.

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Le championnat de National 2 est très compliqué et serré, on peut le vérifier actuellement dans notre groupe. Avez-vous pu voir le changement de niveau depuis que vous y entraînez ?

Oui, c’est plus dur parce qu’il y a seize équipes en moins. Il y a un groupe en moins, c’est plus dur. Il y a de vraies belles équipes, de grosses cylindrées dans les trois groupes. Si je parle du nôtre, effectivement on se rend compte qu’à part le Poiré qui a vraiment une saison un peu difficile, tous les matchs sont vraiment difficiles à gagner. Ça montre que le niveau s’est élevé tout simplement. Quand en général tu as une vingtaine de joueurs par effectif et que tu enlèves seize équipes… wouah ! Puis, il y a eu des réformes avant en haut donc il y a des joueurs de National qui sont venus en N2. Le National 2 est devenu très difficile, très compliqué et il y a très peu d’élus donc forcément… Mais je trouve que c’est bien dans un sens parce que c’est de plus en plus dur et de plus en plus intéressant. Dans un autre sens c’est difficile parce qu’il y a de moins en moins de coachs malheureusement puisqu’on en enlève, des joueurs aussi. C’est le choix de la Fédé de mettre l’élite, mais en même temps s’ils veulent aussi avoir un jour ce fameux National pro, je peux comprendre aussi qu’il faut que derrière ce soient des clubs de N2 solides.

Quels étaient vos objectifs en début de saison ?

On n’était pas d’accord avec mon président, mais à une place près. Il voulait un top 5 et moi je lui avais dit un top 6 (rires), mais il n’y a pas de soucis. L’objectif était là parce qu’on avait fait le point par rapport au groupe, même si votre club est arrivé un petit peu tard. A la base c’était Niort qui était prévu. Si ça avait été Niort, ça aurait aussi été une belle équipe, mais ensuite ça a été Bordeaux. Comme tous les entraîneurs, Bordeaux faisait partie des favoris. Il y avait Saint-Malo, il y avait de belles équipes, vraiment de grosses équipes donc on espérait un top 6. On est dans les clous aujourd’hui et on y sera je pense. L’objectif était parce qu’il y avait la refonte aussi de notre propre groupe avec 13 nouveaux. Il y a des schémas de jeu très précis chez nous donc ça prend toujours un peu de temps mais les joueurs ont adhéré. Même si on ne leur a pas donné d’objectif en interne, l’objectif est entre le directeur sportif, le président, le staff et moi. Puis c’était aussi en fonction des budgets parce que forcément, en général plus on a de budget, plus on a de meilleurs joueurs et plus on a de chances d’être en haut même si ce n’est pas toujours une vérité. Il fallait être objectif même si notre président voulait un top 5, on ne va pas chipoter pour une place. Mais on y est.

Il reste donc trois journées à disputer cette saison, est-ce que vous faites de la troisième voire deuxième place votre objectif ?

Alors, chaque chose en son temps (rires). On a d’abord Bordeaux (rires). C’est une équipe qui ne nous a pas du tout réussi cette année. C’est marrant mais on n’a jamais joué avec toutes nos forces contre Bordeaux, que ce soit en championnat ou en coupe, et ce sera encore le cas. Donc j’espère que le fameux dicton ‘Jamais deux sans trois’ ne sera pas encore là. C’est ce qu’on a dit au groupe quand on a eu deux matchs à domicile contre deux relégables à ce moment-là, qui étaient Granville et Châteaubriant. On a sûrement fait nos deux plus mauvais matchs en termes d’intensité et on a été punis. On a perdu deux fois 1-0 et depuis l’équipe a réagi et reste sur cinq victoires. Je n’ai pas de regrets sur ces deux matchs-là, même si beaucoup de gens m’en parlent. J’ai des regrets quand je rate des occasions, pas quand je suis nul. Je suis aussi nul que mes joueurs sur ces deux matchs-là, ça fait partie du foot, ça fait partie d’une saison. Les regrets sont surtout après la blessure de Jérémy Billy, après le match de Locminé. On a dominé nos matchs avec beaucoup d’occasions mais malheureusement on n’a pas marqué. Les regrets sont là, pas sur les matchs où tu ne mérites pas. Quand tu ne mérites pas, tu ne mérites pas.

Vous êtes sur cinq victoires de suite en championnat, est-ce qu’on a des regrets que cela arrive un peu tard ?

Non. Je pars du principe qu’on a ce qu’on mérite. Comme je l’ai dit, je pense que la blessure de Jérémy Billy, qui est absent pendant quatre mois, bien sûr qu’elle nous a fait beaucoup de mal. Pour des clubs comme le nôtre, on ne peut pas remplacer son meilleur buteur comme ça, même si j’en ai deux avec Shelton Guillaume. Jérémy ne se remplace pas comme ça même si Ludéric Etonde, qui est arrivé pour le remplacer, fait du très bon travail. Ça a marqué aussi le groupe parce que c’était un choc tellement important que je sais que mentalement le groupe a été affecté bien évidemment. Ça montre l’état d’esprit de ce groupe. Ça fait partie d’une saison. Quand tu montes c’est que tu as aussi un brin de réussite, ce n’est pas que du travail et du talent. C’est tout un ensemble de choses et il faut toujours un peu de réussite. On ne l’a pas eu forcément cette année mais je ne vais pas me cacher derrière ça. Cela fait partie d’une saison et au bout du compte j’ai toujours pensé que celui qui finit premier, mérite d’être premier.

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Les Girondins de Bordeaux vont venir samedi aux Herbiers. Est-ce que le club a dû se préparer d’une manière différente pour ce type de rencontre ?

Non, ils sont habitués. Les Herbiers ont eu la chance de souvent faire des bons parcours en Coupe, donc d’attirer du monde, d’avoir du monde. Je crois qu’il y a 500 bordelais qui viennent et ils seront très bien accueillis comme d’hab, il n’y a pas de soucis. Il n’y a pas de problèmes, on est en place. En plus, à chaque fois que j’ai vu différents matchs des girondins, j’ai vu que les supporters étaient d’une classe incroyable. Il faut le signaler aussi parce qu’on a trop tendance à dire sur les débordements, etc… Mais sur tous les matchs que j’ai vus, et j’ai même eu des échos comme quoi les supporters bordelais nettoyaient leurs trucs, donc chapeau ! Ça montre aussi le profond respect. C’est tellement plus facile de dénigrer des fois des supporters à cause d’un ou deux, donc il faut aussi le souligner. Je suis content parce que ça va faire une belle ambiance, il y aura du monde. Il y aura sûrement beaucoup plus de bruit bordelais mais c’est normal (sourire). Ça montre aussi l’amour des groupes de supporters bordelais qu’ils ont pour leur club, pas forcément pour les personnes qui sont toujours là mais pour leur club. Je trouve ça beau. J’ai eu la chance aussi de faire une carrière pro, avoir du monde, avoir le stade qui chante, qui vous encourage… Par contre ils te sifflent aussi (rires) ça fait partie du jeu, mais c’est top. Quoi qu’il arrive, que tu te fasses siffler, que tu te fasses entre guillemets aduler, quand un stade vit il n’y a rien de mieux.

Sportivement, vous avez croisé les Marine et Blanc à deux reprises, un match en Coupe de France et le match aller en championnat. A chaque fois le score a été de 2-0 pour Bordeaux. Qu’a-t-il manqué à votre équipe dans ces rencontres qui étaient disputées ?

Dans la Coupe de France rien, parce qu’il nous manquait beaucoup de joueurs et on n’a pas été à la hauteur dans un contexte particulier en plus, à huis clos. Donc là, aucun regret. Petit regret peut-être sur le match aller à Bordeaux parce que je trouvais qu’on avait vraiment fait un très beau match. A 1-0 il y a eu quelques petites choses qui n’ont pas été de notre côté mais on a toujours tenté, on a fait un beau match. Je me rappelle notamment qu’en milieu de terrain on avait gagné la maîtrise, on avait été bons. Après on avait été victimes du talent bordelais et on n’avait pas été capables de réagir là-dessus. Maintenant on verra sur le prochain. On a aussi fait une grosse erreur à 1-0, ce qui nous a coûté le deuxième but bordelais. C’est aussi la façon de jouer, ce que je demande, la prise de risques parfois dans nos 16 mètres. C’est ce que j’avais dit ce soir-là à mes joueurs, notamment celui qui avait fait l’erreur sur le deuxième but. Il n’était pas coupable, le coupable c’est le coach puisque c’est lui qui te demande. Donc ce n’est pas grave, tu repars sur autre chose et tu pourras à nouveau retenter ça. C’est vrai qu’il y a des prises de risques parfois chez nous mais je considère que le foot c’est du plaisir et que si tes joueurs viennent sur le terrain et font la gueule, il n’y a pas de plaisir, c’est nul. On avait aussi été victimes de la bonne forme des Girondins à ce moment-là. Ils étaient dans une très bonne passe, dans une superbe ambiance, notamment sur le match de championnat. On n’avait pas pu rivaliser parce qu’on avait commis des erreurs qu’il ne faut pas commettre contre ce genre d’équipe.

Est-ce que vous avez pu étudier le plan de jeu de Bordeaux ? Certains trouvent qu’il est un peu trop stéréotypé et prévisible. Etes-vous de cet avis ?

C’est compliqué. Je ne vais pas me mettre à la place du coach Bruno Irles. Il a aussi des joueurs qui font 1m95 devant donc c’est aussi une façon de les utiliser. En même temps, peut-être que s’il les a choisis c‘est qu’il voulait faire ça aussi. Après je trouve que c’est une équipe qui est cohérente tactiquement même si sur le dernier match elle a joué à cinq. Mais elle reste quand même très cohérente tactiquement parce qu’on voit qu’il y a du travail, on voit bien la mise en place. Puis les qualités individuelles font que c’est encore plus facile pour eux. Maintenant c’est vrai qu’en termes offensifs on aurait pu s’attendre à mieux parce que c’est Bordeaux. En fonction des joueurs, en fonction de la forme des joueurs, tu peux aussi t’adapter et jouer différemment. Quand tu as un joueur comme Andy Carroll, qui sur les six premiers mois, était en feu, ce n’est pas illogique de vouloir jouer sur ton point fort. Même si ce n’est pas toujours très beau entre guillemets, putain c’était ultra efficace (sourire). Donc je n’ai pas d’a priori, chacun à sa propre façon de préparer le match, chacun à sa propre façon de faire. C’est vrai que j’ai une façon différente. C’est le jeu, le jeu, le jeu de mon équipe et très peu sur l’adversaire parce qu’il y a plein de choses à mettre en place dans notre équipe, dans notre jeu, qui est établi depuis longtemps. Il n’y a jamais de surprise en général sur la façon dont on joue, je le sais, mais c’est mon plaisir et les joueurs prennent plaisir. Il y aura peut-être une opposition de styles mais on ne doit pas dire qu’untel ou untel style est meilleur. Ce sont ceux qui gagnent qui ont raison donc voilà.

Dans vos rangs vous avez deux anciens joueurs bordelais avec Brendan Lebas et David Djigla. Que pouvez-vous dire sur ces deux garçons ? Même si on sait que David est blessé de longue date.

David, on l’avait recruté il y a deux ans. Malheureusement il a eu de multiples pépins au tendon d’Achille. Il a eu opérations sur opérations donc c’est terrible parce que c’était un joueur pour nous, qui allait être essentiel il y a deux ans quand il est arrivé. Par contre on l’a toujours soutenu. Il a toujours été au club et il est toujours au club encore aujourd’hui. Le président est là, on l’aide parce qu’effectivement c’est dur pour David, il est toujours blessé. Puis c’est un mec tellement attachant. Ce n’est pas dans la mentalité du club de lâcher quelqu’un qui est constamment blessé je dirais. Le mec ne peut pas faire son job. Donc le club l’aide.

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Puis Brendan, il est arrivé cette année. Je dirais qu’il fait partie des vrais soldats. C’est-à-dire que ce sont des garçons qui, peu importe le temps de jeu qu’ils ont, que ce soit dix, trente, soixante ou quatre-vingt-dix, sont présents. Souvent dans les équipes on a besoin de ce genre de joueur. C’est un guerrier dans le bon sens du terme. C’est un guerrier, c’est quelqu’un qui n’a pas eu une place de titulaire cette année parce qu’effectivement au milieu de terrain cette année on est costauds. Il y avait six joueurs voire sept pour trois places donc effectivement ce n’est pas facile. Mais par contre c’est un garçon qui n’a pas lâché même si là malheureusement il est blessé. Sa saison est terminée. Il fait partie des six blessés, sept avec David. Il y en a cinq jusqu’à la fin de saison et deux qu’on espère récupérer mais je ne sais pas quand.

Vous avez également parmi vos joueurs, un qui se distingue cette saison, c’est Shelton Guillaume. Est-ce qu’il sera compliqué de le conserver la saison prochaine ?

Pas forcément. En fait, Shelton est dans un cadre qui lui va très bien, c’est-à-dire que Shelton était à Beauvais l’année dernière. C’est un garçon qui a toujours mis des buts. L’année dernière il a mis cinq buts sur les six premiers mois mais malheureusement pour lui il y a eu un changement de coach, qui est parti dans un système avec des pistons et ça ne correspond pas à Shelton. Donc ça a été ma première des choses quand j’ai récupéré Shelton, c’est qu’il sait très bien que je ne joue jamais à cinq (derrière), ce n’est pas une surprise. J’ai besoin d’aérer le jeu, de joueurs percutants. Je pense qu’on l’a relancé et il s’est relancé aussi parce qu’il a travaillé. Il marque des buts parce qu’il est aussi bien servi bien évidemment. Est-ce qu’on va pouvoir le garder ? On l’espère (sourire). C’est vrai qu’il y a sûrement des clubs de National qui peuvent s’intéresser à lui mais on sait qu’en National ce sont souvent des clubs qui jouent avec des pistons. Je suis un éternel optimiste (rires) et je me dis que Shelton sera là.

Quelles seront les clés du match selon vous samedi pour prendre des points contre Bordeaux ?

Garder ce que l’on fait depuis un moment, c’est-à-dire garder la maîtrise, essayer de provoquer l’adversaire par le jeu. C’est ce qu’on sait faire, c’est ce qu’on sait faire de mieux. Quand c’est comme ça, il faut d’un point de vue défensif être intelligent et être fort dans les transitions. Puis d’un deuxième point de vue, quand on sera sur un plan défensif pur, ce sera bien évidemment de bien gérer. Est-ce que le coach Irles va jouer à quatre ou à cinq (derrière) ? On verra bien. En tout cas, on est préparés depuis maintenant une saison. On a joué contre des équipes qui jouent à quatre, à cinq donc même si on va peut-être le découvrir simplement à la compo, nos joueurs sont préparés à ça donc c’est une habitude maintenant. Il faudra simplement être capables de bien répondre. Mais l’objectif ne sera pas, comme d’habitude depuis que je suis là, de défendre. L’objectif sera surtout d’être capables de bien attaquer.

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La saison prochaine, sauf miracle ou catastrophe, les Girondins seront toujours en National 2. Est-ce que cela peut changer l’approche du prochain exercice en se disant comme certains qu’ils feront figure de gros favori ?

Oui, oui, mais cette année aussi, avec huit millions de budget, normalement tu aurais dû finir premier (sourire). On a quatre fois moins. Déjà, s’ils sont encore là, ça veut dire que financièrement ça tient donc tant mieux pour Bordeaux. Puis effectivement, sur ce que j’ai vu, s’ils ont un projet de monter tous les deux ans étape par étape, ils seront obligés de le faire l’année prochaine. Cela veut dire que bien évidemment ils vont être blindés pour être solides (sourire). Mais pas de problème, c’est comme ça, ça fait partie du foot. On essayera avec nos armes de les contrecarrer. Si Bruno Irles a dit que chaque match était de gala pour Bordeaux ? Oui, c’est peut-être aussi une façon de se protéger, de protéger ses joueurs en disant ça. Je ne suis pas convaincu que tout le monde le prenne dans ce sens de match de gala. Ce n’est pas forcément l’équipe qui fait que c’est un match de gala, c’est le nom. Donc c’est peut-être une forme de protection par rapport à son groupe. Peut-être qu’effectivement il pensait, et à juste titre, que ça allait être plus facile. Tout le monde pensait que ça allait être plus facile pour Bordeaux cette année mais c’est toujours pareil, c’est le terrain qui parle. S’ils en sont là aujourd’hui, c’est qu’au même titre que nous et peut-être au même titre que Saint-Malo, que ce soit normal que ce soit Saint-Brieuc qui monte.

Est-ce que vous voyez Saint-Brieuc monter où est-ce qu’il y aura encore une petite surprise ?

Je suis né à Saint-Brieuc (rires). Si c’est le cœur qui parle ? Non ce n’est pas le cœur (rires), je n’ai jamais joué au Stade Briochin. J’ai joué dans un petit quartier à côté qui était contre le Stade Briochin à l’époque. J’ai de la famille qui travaille dans ce club-là. Ce qui est exceptionnel à Saint-Brieuc c’est que leur dernière défaite est chez nous. Malgré la Coupe, quand on entend les gens dire que la Coupe ça fatigue, ce sont des conneries. Quand un groupe a envie, quand un groupe profite de ce qu’il a vécu. Ils ont vécu des choses exceptionnelles en Coupe de France et ils sont en train de le retranscrire en championnat actuellement. C’est une belle équipe, c’est un beau groupe. Je suis très pote avec Guillaume (Allanou). On va dire que c’est le président, l’entraîneur , etc (sourire), mais je suis très pote avec Guillaume. Il m’avait dit qu’il espérait faire 7ème ou 8ème en début de saison, mais on voyait quand même qu’il avait déjà un bel effectif. Il a une chose qui est très importante en N2, c’est que dans son groupe il a énormément de joueurs qui ont de l’expérience de par le monde professionnel ou de par des joueurs qui ont déjà évolué à Saint-Brieuc en National. Les gens sont restés sur l’aspect Coupe de France et c’est magnifique ce qu’ils font, mais ils ont quand même oublié que c’est une équipe de qualité.

Il est vrai que Guillaume Allanou nous disait faire avec ce qu’il avait, en termes de budget notamment.

Guillaume est toujours dans le sous-truc. Il dit qu’avec son groupe ça va être dur, mais il est conscient des qualités de son groupe. Je suis ami avec Christophe Kerbrat parce qu’on a joué ensemble à l’époque. On s’appelle, il me dit que ça va être compliqué cette année mais je lui dis ‘Regarde bien ton équipe, c’est quand même bien équilibré’. Puis ils ont peut-être ce soupçon de réussite sur certains matchs. Ils ont souffert à Bourges et ils gagnent, ils ont eu un début de match difficile à Saumur mais ils gagnent. Chez eux, ils ont eu des matchs compliqués, même contre Le Poiré, et ils gagnent. Donc je me dis que même s’il n’y a pas beaucoup de points avec Saint-Malo, ils vont recevoir deux fois donc en toute logique on peut penser que Saint-Brieuc va être devant. Après, Avranches va à Saint-Brieuc vendredi soir et ils n’ont pas l’intention de lâcher quand on voit les derniers résultats. Le but de chaque équipe est justement de faire le max donc je dirais petit avantage Saint-Brieuc. Pour autant, en pronostics je ne suis pas top (sourire). C’est le dernier groupe où il peut y avoir une belle lutte. On est à sept points de Saint-Brieuc, sachant qu’on n’a pas été chanceux. S’il y a un miracle qui arrive, mais je n’y crois pas une seule seconde puis il y a quand même deux équipes devant. Le but va être d’essayer de gagner le maximum de matchs restants et pourquoi pas titiller Saint-Malo parce que ça fait partie du sport. Quoi qu’il arrive il y aura un beau champion dans notre groupe.

Un Grand Merci à Laurent David pour sa disponibilité et sa bonne humeur ! Nous lui souhaitons beaucoup de réussite pour la suite (sauf samedi 😀  ) et nous prenons date pour la saison prochaine !!

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