Japon – J.League 2025 : départ lancé | OneFootball

Japon – J.League 2025 : départ lancé | OneFootball

Icon: Lucarne Opposée

Lucarne Opposée

·21 février 2025

Japon – J.League 2025 : départ lancé

Image de l'article :Japon – J.League 2025 : départ lancé

La J1 League était de retour le week-end dernier. Entre score fleuves, surprises et matchs à mourir d’ennui, voici le bilan de la première journée de J.League 2025.

Guide de la saison

Un derby d’Osaka fou

Sept buts dès le premier match de l’année. De quoi donner le ton pour cette dernière saison avant le changement de calendrier. Un match aussi riche de certains enseignements, mais tout de même à nuancer. D’un côté, un Gamba Osaka qui arrivait avec des certitudes. L’équipe a peu bougé cet hiver. Les deux seules surprises étaient donc la titularisation de Ryoya Yamashita en l’absence de Welton, et celle de Gaku Nawata, fraîchement arrivé du Lycée Kamimura Gakuen, au poste de numéro dix. Ils accompagnaient Kanji Okunuki et Takashi Usami. Le coach Dani Poyatos et son équipe nous ont habitué à des performances très solides et un jeu offensif assez lent et sans réelles prises de risque. De l’autre côté, c’était l’inconnu. Akio Kogiku a été remplacé par l’Australien Arthur Papas. Seul rescapé du trio offensif 100% brésilien, Lucas Fernandes était associé dans un quatuor offensif avec la recrue Rafael Ratão, ainsi que les deux jeunes Sota Kitano et Reiya Sakata. En défense, Koji Toriumi a été remplacé par Shinnosuke Hatanaka de YFM. Le reste de l’équipe a peu bougé. Un double-pivot très complémentaire avec Shunta Tanaka et le vétéran Shinji Kagawa était chargé de faire le lien entre attaque et défense. Le premier allait parfois s’insérer entre les défenseurs centraux lors des phases de défense en bloc et à la relance, tandis que le second s’est autorisé quelques courses vers l’avant, et a beaucoup combiné sur le côté droit avec le latéral Hayate Okuda. Les principes de jeu de Papas ont été clairement établis : de la verticalité, des combinaisons et des remontées de balle en une ou deux touches. Avec un Sota Kitano en électron libre et un Rafael Ratao aux déplacement assez horizontaux.


Vidéos OneFootball


Et ces principes tactiques ont payé, mettant rapidement en déroute le pressing instauré par Dani Poyatos. Le jeune Sota Kitano a rapidement marqué, puis s’est offert un doublé dans un début de seconde période totalement fou, bien que Neta Lavi avait égalisé à la demi-heure de jeu. Une deuxième mi-temps marquée aussi par le VAR, qui est venu un peu gâcher la fête, prenant cinq minutes notamment pour valider le but de Keisuke Kurokawa. Le latéral du Gamba a été un des rares titulaires au niveau offensivement, avec Kanji Okunuki. Les entrées de Shoji Toyama et Issam Jebali ont fait grand bien en fin de match, apportant bien plus d’impact que le pauvre Gaku Nawata, totalement transparent. Le Cerezo s’impose donc cinq buts à deux, grâce à Sota Kitano, double buteur et passeur, ainsi qu’à Shinji Kagawa, Shunta Tanaka et Motohiko Nakajima, auteur d’un bijou dans le temps additionnel. Néanmoins, ce Cerezo a largement profité des défenseurs statiques du Gamba, notamment Shota Fukuoka, qui surperformait beaucoup la saison dernière. De plus, le club de Sakai a montré des largesses défensives, notamment du côté gauche, où Kakeru Funaki et Shinnosuke Hatanaka ont commis beaucoup d’erreurs, notamment de placement. Le jeu prôné par Papas demande à ses défenseurs beaucoup de qualité et de sérénité dans les relances. Mais aucun défenseur aligné aujourd’hui n’a réellement ces qualités. Ryuya Nishio, entré en fin de match, a un profil plus compatible, mais a aussi prouvé par le passé sa capacité à se saborder tout seul. La saison du Cerezo sera à suivre. Pour une fois, leur coach a des idées de jeu.

Déjà des doutes pour Kobe ?

Face à un Urawa certes renforcé mais pas encore au point, le Vissel a sorti un match médiocre et oubliable. Simple retour difficile à la compétition où problèmes plus importants ? Février est un mois chargé pour Kobe. Supercoupe, Asian Champions League et J1 s’enchaînent. La priorité semble cependant donnée au championnat, puisqu’une équipe quasiment type était alignée face aux Reds. Daiya Maekawa aux cages, qui peut dormir sur ses deux oreilles. Le match de Shota Arai en Supercoupe a montré que le numéro 1 du Vissel n’aurait pas de concurrence en 2025. La charnière indéboulonnable Tetsushi Yamakawa et Matheus Thuler était soutenue par Gotoku Sakai à droite et Yuki Honda à gauche. Ce dernier, comme l’an dernier, est aligné à ce poste quand Yoshida sait que son équipe va souffrir. Ceci dit, avec le départ de Ryo Hatsuse et son absence de remplaçant au niveau, Yuki Honde pourrait peut-être faire toute la saison comme latéral gauche. Koya Yuruki, excellent contre Shanghai Port en ACL, remplaçait sur l’aile gauche un Taisei Miyashiro toujours absent. Côté Urawa, une seule petite surprise : Kaito Yasui préféré au milieu à Samuel Gustafson. Quatre recrues étaient alignées : Matheus Savio, Taishi Matsumoto, Takuro Kaneko et Danilo Boza. Bien plus dangereux qu’un Vissel sans idées en première mi-temps, Urawa a surtout poussé sur les côtés. Face à un Yuki Honda un peu juste physiquement, Takuro Kaneko a beaucoup provoqué, mais beaucoup raté. Kobe sait défendre en zone. Et a surtout une charnière absolument redoutable dans les airs, laissant Thiago Santana sans ballons, puisque les joueurs de couloir d’Urawa n’ont pas souvent essayé autre chose que les centres. Après un gros cafouillage, Taishi Matsumoto pense marquer à dix minutes de la fin du match. Mais le but est refusé par la VAR pour une main. De quoi réveiller un Vissel qui déclenche sa première frappe cadrée juste avant le temps additionnel de la deuxième mi-temps, par l’intermédiaire d’un Yuya Osako beaucoup trop invisible durant le reste du match. Match nul un peu miraculeux pour Kobe, qui a su défendre mais a eu des difficultés à apporter du danger sur la cage de Shusaku Nishikawa. Résultat frustrant pour Urawa, incapable de véritablement varier ses offensives, malgré la sortie sur blessure de Gotoku Sakai qui a ouvert des espaces.

Hiroshima remporte le choc de la première journée

Machida contre Hiroshima, c’était le match à ne pas rater de cette première journée. Du moins sur le papier. Car dans les faits, une équipe était venue pour jouer, pas l’autre. Pour ce premier match de la saison, Go Kuroda a aligné un onze assez étonnant. Shota Fujio, Ibrahim Dresević et Kotaro Hayashi sur le banc. Défense à cinq avec Yuta Nakayama, central de métier, en piston gauche, et un trio Daihachi Okamura, Ryuho Kikuchi et Gen Shoji qui ne respire pas vraiment le joga bonito. Les intentions de Machida étaient claires : défendre. Et tenter d’alimenter un trio offensif sur le papier très séduisant avec Yuki Soma, Takuma Nishimura et Oh Se-hun. Et il fallait bien défendre face au monstre offensif qu’est le Sanfrecce, dans son traditionnel 3-4-2-1. Sur le banc en Supercoupe, Hayao Kawabe était cette fois ci titulaire dans un milieu à deux avec Satoshi Tanaka. Juste devant, Tolgay Arslan et Mutsuki Kato en électrons libres accompagnaient Ryo Germain, en pointe. Malgré une domination violette, c’est Machida qui ouvre le score sur un exploit individuel de Yuki Soma. Les largesses défensives du Sanfrecce semblent toujours aussi conséquentes qu’en 2024. Sa frappe bat ensuite un Keisuke Osako un peu coupable. Dans le duel des anciens gardiens prometteurs en stagnation, c’est Kosei Tani qui a pris l’ascendant, globalement très serein dans ses interventions en première mi-temps. En deuxième période, Hiroshima utilise un de ses points forts pour égaliser : les coups de pieds arrêtés. Déjà buteur en Supercoupe, Tolgay Arslan inscrit son douzième but depuis son arrivée l’été dernier, puis passe proche du doublé après une erreur de marquage de Yuta Nakajima. En fin de match, un petit nouveau vient débloquer son compteur but en J1. Un jeune buteur arrivé de l’Université Meiji : Sota Nakamura. Après une frappe lointaine de Ryo Germain mal négociée par Kosei Tani, l’avant-centre d’1m68 reprend la balle, qui est contrée par Yuta Nakayama et finit au fond des filets. Quatre buts en quatre matchs toutes compétitions confondues pour Nakamura en février. Hiroshima sort donc victorieux de ce premier gros match de la saison. Une victoire logique, mais qui ne rassure pas totalement, car aucun des deux problèmes majeurs n’a été gommé. La ligne défensive laisse trop d’espaces. Et le buteur Ryo Germain a été invisible. Très dur à trouver, il a dû dézoner, marchant parfois un peu sur la zone de Tolgay Arslan. Pour Machida, pas beaucoup à retenir de ce non-match. La défense n’est pas rassurante malgré les renforts. Et Daihachi Okamura est sorti sur blessure. L’effectif est sur le papier très bon. Mais est-il vraiment bien construit ?

Kawasaki étrille Nagoya

Un match aux allures de rédemption entre deux clubs qui ont raté leur année 2024. Deux équipes très critiquées par des fans assez exigeants. Deux mercatos également totalement opposés. Nagoya a refait une partie de son effectif, mais a conservé son coach. Kawasaki n’a presque recruté personne, mais a changé de coach. Et cette partie a été un duel de coachs. Pour sa première sur le banc de Frontale en J1, Shigetoshi Hasebe a conservé les bases tactiques mises en place par Oniki, à commencer par le système : un 4-2-3-1. Assez éloigné du 3-4-2-1 qu’il utilisait à Fukuoka. Aux cages, une première surprise avec la titularisation de Louis Yamaguchi. Le franco-japonais a pris la place de Jung Sung-ryong, sanctionné par son club pour avoir conduit avec un permis expiré. En défense, Yuichi Maruyama et Kota Takai étaient entourés par Sota Miura et Asahi Sasaki. Ce dernier, souvent aligné à gauche ou dans l’axe, a pris la place à droite de Sai Van Wermeskerken. Autre surprise, en l’absence d’Akihiro Ienaga, c’est Patrick Verhon qui évoluait sur l’aile droite. Le jeune brésilien n’avait presque pas joué en 2024. Côté Nagoya, le très décrié Kenta Hasegawa a sorti un onze improbable. La recrue défensive Yota Sato sur le banc, le « tacticien » lui a préféré Teruki Hara, piston de formation, dans la défense à trois avec Akinari Kawazura et Kennedy Mikuni. Au poste de piston droit, le défenseur central Yuki Nogami. Avec pour consigne de longer la ligne de touche. Au milieu, le jeune Gen Kato, préféré à Keiya Shiihashi, disputait son premier match en pro. Enfin, devant, en l’absence de Kasper Junker, c’est le vétéran Kensuke Nagai qui était aligné aux côtés de Mateus. Après une première mi-temps absolument soporifique, Hasegawa décide de faire sortir ses deux meilleurs éléments sur le terrain, Gen Kato et Mateus, dans une folie passagère. Et comme le football n’est pas un sport de hasard, Kawasaki marque sur le coup franc qui suit grâce à Kota Takai. Frontale lance enfin son match après être monté progressivement en puissance. Le latéral Sota Miura joue beaucoup plus haut. Et il trouve Shin Yamada pour le deuxième but. L’ancien latéral du Ventforet Kofu s’offre deux passes décisives sur ce match, et pourrait enfin changer de statut sous Hasebe. Mais il n’est pas le seul. En fin de rencontre, le coach japonais lance Hinata Yamauchi. Excellent dribbleur, très à l’aise dans les petites espaces, il a très peu eu sa chance sous Toru Oniki, qui lui préférait Daiya Tono ou Ten Miyagi. L’ancien de la Toin fait une entrée modèle, avec un but somptueux, puis une passe décisive pour Ten Miyagi justement. Il sera un des joueurs à suivre en J1 League cette année. Frontale s’impose donc avec la manière. Quatre buts à zéro, tous inscrits en seconde période. On pouvait regretter le manque de recrutement dans le club du Kanagawa, mais on se rend finalement compte que les éléments déjà présents étaient bien plus compatibles avec le jeu de Shigetoshi Hasebe que celui de Toru Oniki. De son côté, Hasegawa s’est contenté de justifier cette défaite sèche par les erreurs d’arbitrages et la perte de motivation après l’ouverture du score. En vingt ans de carrière, il n’a toujours pas admis la moindre de ses erreurs.

Un nouvel Albirex séduisant

Considéré comme un candidat à la relégation, l’Albirex Niigata débutait une nouvelle ère contre Yokohama F.Marinos. Rikizo Matsuhashi parti à Tokyo, c’est Daisuke Kimori qui avait pris sa place. Le nouvel entraîneur, assez inexpérimenté, est venu avec beaucoup de bonnes idées. Privé de Hiroki Akiyama, Kimori a dû ressortir Yuji Hoshi du placard, pour l’aligner aux côtés d’Eiji Miyamoto. Un onze avec beaucoup d’autres paris : Kento Hashimoto au poste de latéral gauche, Shusuke Ota sur l’aile droite, et Jin Okamura sur l’aile gauche. Dans les cages, Kazuki Fujita signait son retour après un prêt concluant au JEF United en J2. Côté YFM, énormément d’inconnues. Le coach Steve Holland a mis en place un 5-3-2. La recrue star Jeison Quiñones était accompagné par Ken Matsubara et Taiki Watanabe dans le trio défensif. Pas de Thomas Deng, blessé. L’Indonésien Sandy Walsh était lui sur le banc. Au milieu, l’Anglais a laissé sa chance à Jean Claude Aziangbe, le Togolais, qui jouait très peu jusqu’à présent, associé à Kota Watanabe et Asahi Uenaka. Enfin, le duo offensif brésilien Anderson Lopes et Yan sort d’une grosse saison. Il y a donc beaucoup d’attentes. Mais Yokohama manque de repères. L’Albirex laisse peu d’espaces et presse bien. Et ça paie, avec un but de Shusuke Ota sur une passe de Kento Hashimoto. Ils sont bien aidés par l’intervention totalement ratée de Park Il-gyu, le nouveau portier des Marinos. L’Albirex passe plusieurs fois à côté du break, mais Motoki Hasegawa manque le cadre, et Jin Okumura bute sur Park Il-gyu qui fait une deuxième mi-temps exemplaire. Et ce qui devait arriver arriva. Après une situation mal dégagée, Eiji Miyamoto accroche Daiyo Tono dans la surface. Penalty transformé par Anderson Lopes. YFM s’en est plutôt bien sorti et va continuer de travailler pour trouver ses automatismes. Pour Niigata, un peu de frustration face à toutes les occasions manquées de faire le break. Le jeu mis en place par Kimori est cependant très agréable, et un point face à Yokohama reste un point précieux pour le maintien.

Ailleurs

Stade hideux, pelouse scandaleuse, plans larges abominables, silence de mort et FC Tokyo. Tout était réuni pour passer un mauvais moment. Le club de la capitale se déplaçait sur le terrain du promu Yokohama FC. Les Tokyoïtes, bien que dominés, ont pu compter sur l’incroyable inefficacité des attaquants de YFC. Et à l’heure de jeu, le latéral Kosuke Shirai ouvre le score d’une belle frappe sèche. Le score en reste là, Tokyo a bien lancé sa saison. Verdy, sixième en 2024, recevait le promu Shimizu S-Pulse et s’est incliné un but à zéro dans un match où les deux équipes ont pris très peu de risques. L’ancien du Rapid Wien Koya Kitagawa a marqué le seul pion avant la mi-temps. Dur de parfois trouver une logique à ce championnat. Le Kashima de Toru Oniki et son équipe digne des « Galactiques » a chuté d’entrée sur le terrain de Shonan et ses six joueurs âgés de vingt-quatre ans ou moins. Dans une partie où les gardiens ont brillé, c’est Sho Fukuda, sur une percée absolument folle, qui inscrit le but de la victoire pour le club de Hiratsuka. Trois points déjà précieux pour le maintien.

Une autre grosse surprise de cette première journée. Le Kyoto Sanga se déplaçait sur la pelouse du promu Okayama. Malgré une nette domination, Sanga a été incapable de convertir, tombant sur un excellent Svend Brodersen et une défense solidaire. Le Fagiano a inscrit deux buts en première période par Daichi Tagami et Takaya Kimura, deux joueurs qui étaient déjà là en 2024 et qui ont participé à la montée. Attention pour Sanga de ne pas revivre le début de saison dernière, où le club subissait un problème de réalisme. Enfin, Kashiwa s’est imposé sur le terrain de l’Avispa. Une victoire logique pour un Reysol totalement transformé, avec un nouveau coach et des intentions de jeu. But de Diego après une talonnade de Yuki Kakita, visiblement ressuscité.

À propos de Publisher