AllezPaillade.com
·27 mars 2025
JeudiMaillot#13 – Une histoire de patchs

AllezPaillade.com
·27 mars 2025
Derrière sa particularité de club familial, le MHSC a souvent été catalogué à tord comme étant vieux jeu ou conservateur. Pourtant tout au long de son histoire, le club n’a cessé d’innover : centre de formation (en 1978, quatre ans après le premier exemple français, Auxerre), équipe féminine (en 2001, trois avant Lyon), usage de la cryothérapie (en 2012), spécialisation d’un membre du staff autour des questions de CPA (2009, avec le recrutement de Nicolas Jover aujourd’hui à Arsenal), les exemples sont légions et se nichent mêmes dans les détails de notre maillot.
Avec un collectionneur comme Louis Nicollin à sa tête, Montpellier se devait d’avoir une méthode d’authentification des maillots portés et préparés en match. Dès la saison 2010-2011, le club dote donc ses maillots d’une petit pastille très discrète avec un logo qui sera floquée uniquement sur les maillots portés. Problème : il n’est pas encore possible d’identifier exactement le match où le maillot a été porté. Que cela ne tienne, lors de la finale de la Coupe de la Ligue 2011, les joueurs inaugurent la première « pastille matchday » de l’histoire de la Paillade. Un détail qui ne quittera plus les maillots du club. Pourtant, au fil des années, ces patchs vont connaître bien des changements.D’abord dans leurs conception: dans sa première version, le « matchday » était en feutrine mais depuis la saison 2016-2017, il sont fabriqués en plastique.
Ensuite, pour les grandes occasions, des versions alternatives sont éditées : comme en 2017, avec un fond noir pour le match face à Caen suite au décès de Loulou ou en 2023 aux couleurs du drapeau de la cause LGBT.
Enfin, si en général ces patchs, ne sont visibles que pour les matchs de championnat, le club a fait quelques exceptions : comme pour la Ligue des Champions, quelques matchs de coupe de France (lors de la victoire 2-1 face au PSG en 2014 par exemple) ou la Coupe de la Ligue (demi-finale face à Monaco). Quelques éditions encore plus improbables font le plaisir des collectionneurs : en 2012, un patch unique avait été édité pour l’amical face à l’Espanyol dans le cadre trofeu ciutat de Barcelone, l’année suivante lors de la première journée de Ligue face au PSG, les patchs réguliers n’étaient visiblement pas prêts et avait dû être remplacés par une version alternative. Dernière innovation en date, pour les 50 ans, le club a sorti un patch holographique.
Avec tous ces détails, on aurait pu croire que la présence des « matchsdays » réglerait définitivement le problème des faussaires de maillots portés, c’était sans compter sur l’ingéniosité de ces gredins. Avec l’émergence des réseaux sociaux, et les premiers groupes de collectionneurs, certains membres se sont rendus compte que des maillots portés lors du même match ressortaient 3, 4, 5 fois. En cause, des petits malins qui avaient réussi à reproduire les « matchsdays » officiels et ce malgré la présence d’une double vérification. En effet, entre 2013 et 2019, une pastille doré (orange sur les maillots boutiques) avec le logo du club était apposé sur les maillots portés. Ils permettaient à l’époque de différencier les maillots portés des maillots distribués dans les loges qui avaient aussi un « matchday » mais sans la pastille. Vous l’aurez compris si ces patchs floqués sur les maillots portés facilitent leur authentification, il reste bien des subtilités et si vous avez un doute sur la provenance de votre maillot vous pouvez toujours contacter des collectionneurs.
En attendant, notre matchday montpelliérain aura fait des petits car depuis des clubs français comme Lyon, Amiens, Ajaccio ou Bastia l’ont adopté.