Julien Landry : « Ne pas attendre les matchs contre les concurrents directs pour prendre des points » | OneFootball

Ce n’est pas un extrait relevé pour illustrer le titre, mais plutôt un concentré de l’opinion exprimée par le consultant RMC au cours de l’émission MTP Sport Club lancée récemment par Bertrand Queneutte, soupçonnant entre autres les joueurs d’avoir fait l’impasse sur des matchs où le succès était plus qu’hypothétique au vu du rang de l’adversaire. Tout le monde à l’antenne était unanime, d’ailleurs nous-mêmes répétions dans certaines brèves d’état des lieux au classement qu’il ne fallait pas attendre ou calculer.

Julien Landry : «C’est un discours qu’on entend chaque année dans tous les clubs qui sont en train de lutter pour le maintien. On a pris conscience cette semaine que l’heure était grave, on a fait des réunions qui vont sauver le groupe et là, c’est très important, on n’a rien vu sur le terrain. Mais c’est évident, c’est toujours pareil : cette équipe est trop faible aujourd’hui, elle a été trop abîmée au mercato d’hiver, les têtes sont malades. Le danger c’est de se dire qu’on va se sauver en mars et avril. Pour moi ils se disent : «Ces matchs-là de toute façon c’est pas ceux-là qu’on doit gagner pour se maintenir, ce sera Saint-Étienne, Le Havre». C’est des discours qu’on a entendus dans plein d’équipes qui sont descendues. Monaco, l’année où ils sont descendus, ils n’arrêtaient pas de dire : «Ouais mais, on va finir par s’en sortir», et à force d’attendre l’échéance et d’être au bord du précipice, eh bien au bout d’un moment tu es dans le précipice et tu ne peux plus t’en sortir. J’ai bien peur qu’ils retardent l’échéance de plus en plus en se disant : «Non mais c’est contre Saint-Étienne qu’on va se maintenir», et si à Saint-Étienne tu tombes, c’est la catastrophe.

(Concernant les entames de matchs ratées et les buts encaissés rapidement)Je ne sais pas comment ils préparent la semaine, Benji (ndlr : Psaume) a souvent plus de retours que nous mais, ils ne sont pas dedans. Il faut espérer qu’ils seront dedans contre Saint-Étienne, mais, moi je trouve que retarder l’échéance… Prendre des points contre Monaco c’était inespéré. Finalement tu prends des points et tout le monde t’a dit «Ouais on va peut-être même s’en sortir sans barrages». Et au bout d’un moment, prends les points quand ils se présentent, ça ne sert à rien d’attendre mars ou avril parce qu’après ce sera trop tard.»(…)

Benjamin Psaume : «Jean-Louis Gasset qui expliquait que ça allait se jouer contre les concurrents directs, mais comment tu fais si, quand Saint-Étienne vient, ils sont à sept points de toi, quand Le Havre ils viennent ils sont à cinq points de toi, on n’en aura rien à foutre de les taper parce qu’au final ils auront encore des jokers, et là c’est ce que je te dis, si Bamba Dieng il n’égalise pas on est à six points du barrage, Saint-Étienne ils pouvaient venir même si tu les tapais il fallait encore ramer derrière. L’objectif c’est, quand ils vont venir Le Havre, Sainté et compagnie, c’est d’être à portée de fusil, parce que si jamais tu les tapes tu leur mets un coup derrière la tête, là tu la mets dans la zone et toi tu vas en barrages, mais pour ça comme a dit Julien, il va falloir quand même gratter des perfs. On avait parlé du Havre qui est allé gagner à Lille. Pourquoi Montpellier ne se permettrait pas d’aller taper un «gros», pourquoi on n’essaierait pas de taper Rennes chez nous ? (…) Il va falloir gratter des points ! Rennes par exemple, qui est mieux avec Habib Beye mais c’est pas encore la folie, tu récupères Chotard et Sagnan je vais pas dire que je suis optimiste parce qu’avec cette équipe-là c’est difficile d’être optimiste, mais pourquoi pas essayer de tenter un truc (sic). Ça ne sert à rien de ne penser qu’au Havre et Sainté, les confrontations directes à ce rythme-là elles ne serviront à rien du tout.»

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