Le Journal du Real
·16 mai 2025
La préparation de Pintus remise en question à cause des blessures

Le Journal du Real
·16 mai 2025
Depuis son retour au Real Madrid en 2021, Antonio Pintus avait tout pour incarner la rigueur, la performance, et l’exigence physique au plus haut niveau. Adoubé par Valdebebas, son nom était associé aux grandes campagnes européennes, et ses méthodes faisaient l’unanimité. Certains n’hésitaient même pas à dire qu’il était l’un des “meilleurs transferts” du club. Mais aujourd’hui, alors que Xabi Alonso s’apprête à reprendre les rênes du vestiaire, la légitimité de Pintus est mise en cause.
Le constat est lourd : le Real Madrid a connu 43 blessures cette saison. Et les chiffres font froid dans le dos. Seuls cinq joueurs de l’effectif d’Ancelotti ont échappé à cette spirale : Modrić, Endrick, Güler, Fran García et Asencio. Le club cumule déjà 248 matchs manqués pour raisons physiques. Camavinga et Mendy sont les plus touchés, chacun victime de quatre blessures. Rüdiger, Alaba, ni eux ne seront disponibles pour le début de la Coupe du monde des clubs. En interne, l’inquiétude grandit. D’ici la fin de saison, plus personne n’est à l’abri.
Et le mal ne touche pas que l’équipe première. Le Castilla compte à son tour 11 joueurs blessés, un chiffre qui soulève de vraies questions. Peut-on encore parler de malchance ? Pas vraiment. Lors des quarts de finale de Ligue des champions, le Real Madrid a couru 21 kilomètres de moins qu’Arsenal, révélant une condition physique bien en deçà des standards. Une donnée qui jette un doute sur la préparation physique globale, y compris chez les jeunes.
Car Pintus supervise aussi la méthodologie appliquée au Castilla. Et si Raúl a déjà dû composer avec 11 absents en novembre dernier — au point de n’avoir d’autre choix que d’intégrer ses deux gardiens remplaçants dans le groupe — la tendance ne s’est pas inversée depuis. Selon AS, la répétition des matchs n’est qu’une explication partielle. C’est toute une saison cauchemar au niveau de l’infirmerie que vit le Real Madrid, club professionnel et institution, avec de nombreux regards tournés vers Pintus.
Même Ancelotti a fini par reconnaître que la situation était anormale : “Avoir 12 blessés est quelque chose de très rare…”. Alors faut-il parler d’une méthode dépassée ? D’une gestion inadaptée ? Ou simplement d’un enchaînement de circonstances malheureuses ? Ce qui est sûr, c’est qu’un changement se profile. Et avec l’arrivée de Xabi Alonso, le futur de Pintus est plus incertain que jamais.
Manon Lafeac