La Superligue, un modèle déjà en place dans les grandes ligues européennes | OneFootball

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Le Journal du Real

·7 mars 2025

La Superligue, un modèle déjà en place dans les grandes ligues européennes

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La Superligue, qu’elle soit proposée par A22 ou sous d’autres formats comme l’Unify League, ne cesse de susciter des critiques. Des figures comme Javier Tebas, président de LaLiga, n’hésitent pas à dénoncer cette compétition, la qualifiant d’élitiste et de contreproductive pour l’équité des championnats.

« Cela ne profite qu’aux grands clubs », a-t-il publié sur Twitter en décembre 2024, faisant écho à une critique constante. Selon lui, cette réforme ne fait que renforcer un modèle déjà existant dans les ligues majeures.


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LaLiga elle-même a réagi après la décision de la Cour de justice de l’Union européenne concernant le monopole de la FIFA et l’UEFA sur les compétitions, soulignant que ce modèle était « élitiste et égoïste », tout en refusant toutefois d’accepter directement la Superligue.

  1. À lire également : La Ligue Unify plus proche que jamais de se concrétiser : un état des lieux des dernières informations concernant la compétition

Superligue : la domination des grands clubs en championnat

En effet, cette critique semble justifiée au regard des dernières saisons dans les grandes ligues européennes. À trois mois de la fin de la saison 2024, la situation dans les principaux championnats européens est sans surprise. Le Real Madrid et Barcelone, les deux géants espagnols, se battent une nouvelle fois pour le titre, en compagnie de l’Atlético Madrid.

Si les Colchoneros ont réussi à briser cette hégémonie par deux fois (en 2014 et 2021), ils restent des exceptions. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2003 et 2023, le Real et le Barça ont remporté 18 titres de champion sur 20, une domination quasi absolue. En Serie A, la Juventus  et l’Inter Milan suivent une logique similaire.

En Bundesliga et en Ligue 1, la domination est assurée par le Bayern Munich et le PSG, respectivement. Ces équipes sont devenues des incontournables, occupant souvent les premières places des championnats européens.

Dans un constat similaire, la Ligue 1 se distingue comme le championnat ù les équipes variées ont encore la possibilité de conquérir des titres, avec sept champions différents au cours des 20 dernières années. Mais ces exceptions sont rares.

La Premier League et la Bundesliga, bien que plus compétitives, ne parviennent pas non plus à échapper à la logique : en 2024, les équipes dominantes ont remporté respectivement 90% et 75% des titres de champion dans leurs ligues.

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La Superligue porte désormais le nom de Unify League (a22sports.com)

L’influence économique et médiatique des géants

Cette domination n’est pas sans conséquences économiques. Les clubs en haut du tableau bénéficient de revenus plus importants grâce aux droits de diffusion, aux revenus de billetterie, et à une audience globale plus vaste. Comme l’a souligné LaLiga dans sa réponse à la décision de la Cour de justice de l’UE sur la Superligue, cette concentration des richesses favorise une élite et exacerbe les inégalités.

Le système de répartition des droits télévisés, par exemple, se base largement sur l’impact médiatique des clubs, avec des pourcentages qui favorisent les équipes populaires.

Dans un système où les revenus sont de plus en plus influencés par l’audience, les clubs comme le Real Madrid et le FC Barcelone restent des acteurs clés qui, malgré une saison moins brillante, continuent de bénéficier d’une traction médiatique importante.

Comme l’explique LaLiga selon Relevo, 25% des revenus sont attribués à tous les clubs de manière égale, mais les 50% restants sont directement liés à l’influence sociale et médiatique des équipes.

Un autre aspect de cette domination économique repose sur la répartition des droits télévisés. LaLiga distribue 50% des droits à parts égales entre les clubs, mais la performance des équipes sur le terrain, ainsi que leur popularité, influe sur le reste de la répartition. Les grandes équipes qui ont gagné des titres et attiré de larges bases de supporters continuent de bénéficier de cette manne financière.

La concentration des titres dans un petit groupe de clubs ne semble donc pas être un phénomène passager, mais bien une réalité bien installée dans le paysage européen. Les critiques à l’égard de la Superligue semblent parfois ignorées par les chiffres, qui continuent de démontrer la suprématie de quelques équipes dans les championnats européens majeurs.

Edgar Yon

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