L'ASSE dans le viseur des associations luttant contre l'homophobie | OneFootball

Mais depuis plusieurs semaines, ce collectif qui se présente comme "lanceurs d'alerte contre l'homophobie dans le football" a repris du service avec une mission précise, dénoncer les chants homophobes dans les stades. Il n'est pas le seul puisque STOP homophobie, une association française a déposé des plaintes, notamment à l'occasion de la dernière journée de Ligue 1, pour "injures et incitations à la haine homophobe" contre DAZN et la LFP suite à des chants entendus notamment lors d'OM - PSG et Angers - Saint-Étienne. L'AS Saint-Étienne avait déjà été visée par des signalements à l'occasion de la réception du Racing Club de Lens.

Dans les deux cas, le chant "Nous nous sommes les Stéphanois" est visé. La médiation du sujet débouche sur des sanctions pour les clubs concernés et notamment le Paris Saint-Germain qui vient de se voir sanctionné d'une fermeture partielle de la tribune Auteuil pour un match, après les chants homophobes entendus lors du match contre Strasbourg, le 19 octobre dernier.

De son côté, l'ASSE échappe aux sanctions selon nos informations, le Délégué de la rencontre face à Angers comme celui de la rencontre face à Lens n'a pas notifié dans son rapport, comme le veut la formule : "d'expressions orales constatées". En revanche, le club s'est vu sanctionner d'une amende pour l'usage d'engins pyrotechniques face à Lens. Le sujet est en tout cas pris au sérieux par le club, qui échange régulièrement avec les représentants de Rouge Direct mais également au niveau de la Ligue de Football Professionnel, qui travaille notamment via l'INS (Instance Nationale du Supportérisme) avec différents acteurs. Certains, comme Yoann Lemaire, le président de l'association Foot ensemble travaillent sur le fond via des ateliers se déroulant dans les clubs pour sensibiliser les joueurs du Centre de formation mais aussi les joueurs professionnels.

Une action également effectuée en interne par plusieurs clubs, via les référents supporters (SLO). L'AS Saint-Étienne a déjà ouvert ce dossier avec ses groupes afin de faire bouger les lignes. D'autres peinent à faire consensus dans les échanges. Les travaux réalisés depuis plusieurs années sur la pyrotechnie tendent à démontrer que le travail de fond est plus pertinent que la répression et les sanctions collectives. Le sujet risque en tout cas de revenir fréquemment dans l'actualité de la Ligue 1 mais également du club du Forez.