le11
·31 décembre 2024
le11
·31 décembre 2024
Quatrième de Ligue 1 à quasi mi-parcours, le LOSC s’est montré plutôt convaincant jusqu’ici. Et avant de se projeter sur la phase retour, la lecture des xG met tout de même en évidence une situation d’alerte.
Quatrième meilleure défense du championnat, cinquième attaque de Ligue 1, le LOSC affiche un bilan très équilibré après 16 journées. Offensivement, les Dogues affichent un léger déficit de performance avec 25 buts inscrits pour 27,60 xG (buts attendus), soit un différentiel de 2,6 buts. C’est à peu près autant que Lyon, le premier poursuivant des Lillois au classement (2,95). Par contre, Lille a encaissé bien moins de buts que ce que le modèle statistique des XG le prédisait, ce qui aurait pu lui faire progresser d’un rang au classement des meilleures attaques.
Avec 15 buts encaissés pour 19,16 xGA (soit le total de buts encaissés attendus selon le modèle des xG*), le LOSC a pu compter sur un Lucas Chevalier souvent décisif pour gagner certains matches ou préserver de précieux points du nul. De quoi déboucher sur une légère surperformance sur le plan comptable avec 27 points au compteur contre 25,85 xPTS. Si le différentiel apparaît assez anodin, Lille recule néanmoins de deux places au classement, passant notamment derrière le RC Lens selon le modèle appliqué par Understat.
Si la domination du PSG demeure indiscutable, les principaux changements concernent Monaco et Marseille, avec respectivement un différentiel de -2,39 xPTS et de +8,33 xPTS. De quoi laisser penser que les Phocéens ne tiendront pas le choc sur la totalité d’une saison ? L’écart très tenu entre Lille, Lyon et Lens, qui se tiennent en moins de 1 xPT annonce également une deuxième partie de saison extrêmement indécise. Au LOSC de tout mettre en oeuvre pour tirer son épingle du jeu.
(*) Définition : le xG permet de mesurer la qualité d’une occasion de but. Comment ? En se basant sur un historique de plusieurs centaines de milliers de tirs et en multipliant les facteurs d’analyse : le but a-t-il été marqué de la tête ou du pied ? À quelle distance se situe le joueur au moment de la frappe ? Quel était l’angle de tir ? Autant d’éléments qui permettent de quantifier la probabilité qu’a un joueur de marquer un but. Les expected goals permettent de déterminer le pourcentage de chances qu’une occasion se termine en but
Romain PECHON
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport