AllezPaillade.com
·25 novembre 2024
AllezPaillade.com
·25 novembre 2024
Il n’y avait pas que les joueurs de Jean-Louis Gasset qui étaient en visite dans le Forez ce week-end. Reparties sur une dynamique positive après leur courte victoire contre Nantes (1-0), les féminines du Montpellier Hérault faisaient elles aussi face à l’AS Saint-Étienne samedi après-midi, dans un match qui mettait au duel deux équipes installées en milieu de tableau. En marquant très tôt dans la partie, nos joueuses ont su se mettre à l’abri rapidement, validant au final leur cinquième succès de la saison (0-2) et se rapprochant ainsi du quatuor de tête…
L’entame est idéale pour nos Pailladines, qui vont surprendre d’entrée la défense stéphanoise. Après un bon décalage de Sonia Ouchene, Marie Levasseur part sur son couloir droit et centre. Ifeoma Onumonu est à la retombée, dévie vers le but, mais c’est finalement Lola Gstalter qui se charge d’envoyer le ballon au fond, pour sa première réalisation en D1 (0-1, 2′) !
Cette ouverture du score éclair s’avère évidemment une très bonne chose pour les Héraultaises, d’autant plus qu’en face, l’ASSE va parvenir petit à petit à les gêner dans la mise en place de leur jeu. Si le MHSC n’est pas vraiment acculé sur son but, l’équipe peine en revanche à exploiter les ballons récupérés au milieu, rendant trop souvent la balle à l’adversaire. Les coéquipières de Marion Torrent doivent alors privilégier les contres rapides aux attaques construites, registre qui leur réussit moins bien.
En face, les Amazones ont plus la possession pour elles, mais peinent à en faire quelque chose. Leur première incursion est signée Chloé Tapia, qui voit Justine Lerond bien sortir devant elle (6′). Si Montpellier arrive à a revenir dans le camp adverse via un raid d’Onumonu, dont la frappe est captée par Marine Gignoux (18′), Saint-Étienne s’offre ensuite une nouvelle occasion avec une tête de Solène Champagnac, que Lerond parvient à attraper (24′).
Malgré sa mainmise sur le ballon, l’ASSE n’a finalement pas grand chose à se mettre sous la dent niveau occasions. La faute à un quatuor défensif Levasseur-Rastocle-Boureille-Deslandes d’une attention et d’une justesse absolument impeccable. Elles compensent les loupés d’un milieu pailladin plus bousculé que le week-end passé contre Nantes. Devant, le duo d’attaque essaye lui de jouer au mieux la partition des transitions rapides. Lancée par une très belle passe longue de Deslandes, Gstalter envoie un centre fort vers Onumonu, qui ne parvient pas à le contrôler devant la cage (25′).
Le break arrivera finalement avant la mi-temps pour le MHSC. Il y a d’abord un loupé, avec une mauvaise transmission de Gstalter vers Onumonu, sur un raid où Léa Khelifi était pourtant disponible sur sa gauche (41′). Mais la jeune pousse de Grammont va se rattraper dans la foulée, avec les mêmes partenaires d’attaque : Khelifi fait d’abord un joli numéro au milieu et passe pour Gstalter, qui lance superbement Onumonu dans la profondeur. L’internationale nigériane se joue de Faustine Bataillard et ajuste ensuite Gignoux pour doubler l’avantage des visiteuses (0-2, 43′) ! Après le premier but, voici donc la première passe décisive en carrière pour Gstalter !
Saint-Étienne tente de réagir avant la pause, l’attaquante Sarah Stratigakis mettant notamment Lerond à contribution d’une bonne frappe du gauche (45’+4′). C’est peine perdue, et le score ne bougera d’ailleurs pas non plus au fil du deuxième acte. Gstalter glanera une nouvelle occasion côté pailladin (53′), tandis qu’Alexandria Lamontagne (48′) et Amandine Pierre-Louis (69′) frapperont toutes les deux au-dessus du cadre pour les locales lors de leurs meilleures incursions. Gérant bien leur avantage, les Héraultaises parviennent à frustrer une équipe forézienne de plus en plus nerveuse dans le final, jusqu’à terminer à 10 avec l’exclusion de Tapia suite à une faute sur l’entrante Nina Ngueleu (90′).
Ce succès permet donc au MHSC de grimper dans le top-5, à seulement un petit point du quatrième Dijon (battu largement 6 buts à 1 par le PSG), équipe surprise de cette première partie de saison et futur adversaire des Pailladines. Avec 16 unités au compteur, nos joueuses ont d’ores-et-déjà égalé le total qu’elles affichaient à la fin de la phase aller l’an passé et ce, en ayant affronté le PSG, l’OL et le PFC. Ce bilan comptable positif vient étayer les bonnes vibrations que dégage depuis plusieurs semaines l’équipe dirigée par Yannick Chandioux : un groupe bien dans sa peau, davantage focalisé sur sa progression dans le jeu que sur la course au classement.
Cette rencontre face à Saint-Étienne restera notable, tant l’adversaire du jour aura su par moments entraver la bonne marche du jeu héraultais. Les Vertes auront terminé la rencontre avec un court avantage niveau possession (51%/49%), qui s’explique en partie par leur pugnacité au milieu de terrain. Un trait qui aura bousculé l’entrejeu montpelliérain, où l’accumulation de balles perdues a fait mal. Sans prendre totalement l’eau, Marion Torrent et ses consœurs ont eu du mal à se trouver et à créer des décalages pour leurs coéquipières. Le match à oublier d’une cadre comme Sonia Ouchene, sortie à la mi-temps, vient illustrer ce manque de sérénité dans la construction.
Fort heureusement, l’arrière-garde a tenu bon en sortant une performance XXL. Sur les côtés, Océane Deslandes et Marie Levasseur ont signé de nombreux retours défensifs de grande classe face aux attaquantes stéphanoises. Celeste Boureille (milieu de métier on le rappelle) a elle donné le ton en charnière, réalisant sans paniquer plusieurs bonnes interventions dans la surface. À ses côtés, la jeune Jade Rastocle, débarquée à Grammont l’été dernier, continue de prendre ses marques dans le 11 pailladin. Ce bel effort collectif, couplé au sérieux de Justine Lerond dans les cages, aura permis au MHSC d’empocher un nouveau clean-sheet, le sixième de la saison. Pour l’heure, seules les équipes du trio de tête (OL/PSG/PFC) sont parvenues à marquer contre les Languedociennes.
Forcé à développer un jeu un peu plus direct que sur ses autres victoires, le Montpellier Hérault aura su faire montre d’une bonne capacité d’adaptation devant pour parvenir à marquer. Onumonu et Gstalter ont plutôt bien rempli leur tâche dans l’exercice des transitions, se montrant tour à tour capables de prendre l’ascendant sur la défense adverse. Notons qu’en remplaçant Ouchene à la pause, Ngueleu aura eu pas mal de temps de jeu pour s’exprimer elle aussi. Sans parvenir à se créer beaucoup d’occasions, elle aura toutefois fait montre d’un mordant et d’une puissance au duel qui ont mis ses vis-à-vis à l’épreuve, provoquant notamment l’exclusion de Chloé Tapia.
Après une trêve internationale de deux semaines, les Pailladines retrouveront le championnat le samedi 7 décembre, pour un choc contre le DFCO (17h). Le premier des deux rendez-vous face aux équipes qui complètent avec elles la première moitié de tableau, avant la réception de Fleury pour la 11ème journée. Des matchs couperets, que le MHSC (pas forcément favori) devra aborder avec rigueur et humilité s’il souhaite poursuivre son beau parcours actuel, et commencer à prétendre véritablement aux playoffs.
LA COMPO
Lerond – Levasseur, Rastocle, Boureille, Deslandes – Khelifi (Palis, 72′), Torrent, Coquet (Chaine, 87′), Ouchene (Ngueleu, 46′) – Onumonu (Kadzere, 87′), Gstalter (Louis, 83′).
Crédits photo : mhscfoot.com
Direct