Walfoot.be
·16 mars 2025
L'ex-chef du recrutement du Club de Bruges dévoile les coulisses des transferts

Walfoot.be
·16 mars 2025
Après treize ans en tant que chef scout du Club Bruges, Raymond Mommens revient avec fierté sur son passage chez le champion national. Dans son carnet de notes, on trouve des récits de grands succès, mais aussi d'occasions manquées et de quelques transferts moins réussis.
Certains joueurs ont été écartés en raison de leurs exigences financières. "Nous avons passé une demi-journée avec le père de Haaland." raconte Raymond Mommens dans Het Nieuwsblad. "L’argent qu’il demandait… Ou encore Mike Trésor, Bart Verhaeghe en était fou. Mais nous, au scouting, nous avons choisi Noa Lang."
"Mohamed Daramy de Copenhague avait failli signer à Bruges. Les papiers étaient prêts, mais nous ne le considérions pas comme un bon choix. Nous avons dû aller expliquer notre décision à Bart dans son château. Finalement, cela n’a pas abouti et il n’a pas non plus percé à Ajax."
À Bruges, plusieurs joueurs ont également défilé sans convaincre, parfois contre l’avis du scouting. "Björn Vleminckx, Kaveh Rezaei, Roman Yaremchuk… je n’étais pas d’accord avec ces choix. Mais Krmencik, en revanche, était bien notre décision."
"C’était le dernier jour du mercato, et c'était le seul nom restant sur notre liste. Nous avons donné notre accord, mais c’était une erreur d’appréciation. C’était insuffisant. On ne peut pas toujours faire les bons choix."
La manière de scouter a radicalement changé ces dernières années, et Mommens le regrette. "Avant, nous étions sur les routes du vendredi au lundi pour voir des matchs en direct. Le mardi, nous discutions de nos observations, le mercredi nous rédigions des rapports, et le jeudi nous étions libres. Aujourd’hui, tout passe par Wyscout et d’autres plateformes. C’est beaucoup moins cher, car on a accès à des images du monde entier. Mais je reste convaincu : le scouting en direct donne une bien meilleure vision."
Un exemple frappant est celui de Carlos Bacca, qui est devenu plus tard un attaquant de classe mondiale. "Je suis allé quatre fois en Colombie pour l’observer. La première fois, il n'avait rien de particulier. Puis soudain, il a reçu un ballon et a accéléré en un éclair. Bam, but. Un scout qui dit ‘mauvais match’, ça n’existe pas. Même dans un match médiocre, on voit toujours des choses. Les bons joueurs se révèlent toujours, il faut juste savoir les repérer."