Foot National
·17 mai 2025
Liam Rosenior (Strasbourg) : "On méritera ce qu’on aura" dans la course à l'Europe

Foot National
·17 mai 2025
Alors que Strasbourg peut accéder à la Ligue des champions ce week-end, Liam Rosenior s'est présenté serein en conférence de presse.
Une dernière marche. Une seule. Et Strasbourg pourrait goûter aux tours préliminaires de la Ligue des Champions (en fonction des résultats de Nice et Lille), une compétition que personne n’osait évoquer en début de saison. Pour cela, il faudra battre Le Havre, samedi soir (21h), dans une Meinau qui promet de rugir. En arrivant en Alsace à l’été 2024, Liam Rosenior savait qu’il tenait un défi excitant. Mais de là à imaginer jouer l’Europe neuf mois plus tard ? "Si on avait dit qu’à un match de la fin on jouerait encore notre place en Ligue des Champions, la plupart des gens auraient dit qu’on était fous", sourit-il. Strasbourg est pourtant bien là, sixième avant cette 34e et dernière journée. Malgré le revers à Angers la semaine dernière (2-1), le rêve reste palpable. "La défaite n’est pas due à un mauvais match de mes joueurs, ni à un manque de détermination ou d’efforts", a tenu à rappeler l’entraîneur anglais. "Ça s’est joué sur des détails et des erreurs survenus au mauvais moment." À ce niveau, chaque détail compte. Et samedi, tout sera une question de maîtrise : "On ne peut pas tout contrôler. On peut juste maîtriser notre performance. On doit juste gagner. C’est aussi simple."
Mais gagner ne sera pas si simple, justement. Car Le Havre jouera sa peau en Alsace. À 90 minutes de la relégation ou du maintien, le club de Didier Digard arrive en grand danger, 16e avec 31 points. "On va jouer contre une équipe très compliquée, qui joue sa survie", souligne Rosenior. "Le Havre est une belle équipe, avec des joueurs capables de faire la différence à tout moment, notamment André Ayew." Le piège est donc grand. Et Strasbourg devra faire sans Emmanuel Emegha, touché à une épaule, un mollet et un genou. "Il y a peu de chance qu’Ema' soit aligné ce week-end", a reconnu Rosenior. "Mais on a un bon groupe. Ce sera l’opportunité pour quelqu’un d’autre." Un groupe soudé, que le coach a encore renforcé cette semaine par… un barbecue. "Ça a fait du bien de voir les familles des joueurs. On essaie de faire ça régulièrement. On est une grande famille et on prend du plaisir à être tous ensemble."
Pas question de paniquer malgré l’enjeu. "L’ambiance n’a pas évolué. La mentalité et l’état d’esprit restent inchangés. On reste constants dans la façon de travailler", insiste Rosenior. La régularité, justement, a été l’un des piliers du Racing cette saison. Une dynamique que l’Anglais a su construire avec humilité et ambition, récompensée cette semaine par une prolongation de contrat jusqu’en 2028. Et si Strasbourg doit composer sans son avant-centre, il peut compter sur un autre pilier : Guéla Doué. "C’est un joueur avec un caractère incroyable. Mais encore une fois, je n’aime pas parler d’individualités, je préfère mettre en avant le groupe."Samedi soir, Strasbourg ne jouera pas qu’un match. Il jouera une page d’histoire. À domicile, avec la pression d’un Havre en mission maintien, sous les yeux de l’état-major de BlueCo et Clearlake, le club alsacien peut sceller une saison inattendue. "On méritera ce qu’on aura", conclut Rosenior. C’est désormais une question de mérite. Et de 90 minutes.
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