Ligue 1 – J24 : Humilié par le PSG, le LOSC vit une soirée cauchemardesque avant les 8es de finale de Ligue des Champions | OneFootball

Opposé au Paris Saint-Germain ce samedi, le LOSC a été humilié sur la pelouse du Parc des Princes (4-1). Si Jonathan David a sauvé l’honneur, l’amertume était forte au coup de sifflet final. Les Dogues ont été giflés et doivent vite se tourner vers la Ligue des Champions. Elle arrive vite, très vite.

Battu au match aller à l’issue d’un imbroglio autour d’un hors-jeu, le LOSC débarquait avec ambition dans la capitale. C’est du moins le discours qui avait été entonné. Dans le camp opposé, c’est la dynamique qui parlait pour le Paris Saint-Germain, invaincu depuis le début de la saison sur la scène nationale et bien décidé à dépasser le record d’invincibilité détenu par le FC Nantes en Ligue 1.

Pour tenter de venir à bout de cette armada offensive, Bruno Genesio faisait des choix forts, tous n’auront pas été payants. Jonathan David et Hakon Haraldsson étaient sur le banc, eux qui sont pourtant les principales menaces offensives lilloises en 2025, au profit de Chuba Akpom et Angel Gomes, un duo travaillé sur les terrains d’entraînement du Domaine de Luchin cette semaine. C’est d’ailleurs la première fois de l’histoire que deux Britanniques évoluaient simultanément sous les couleurs du LOSC. Il fallait renouer avec l’Olympique Lillois, ancêtre du LOSC, pour revoir pareil fait. Autre belle surprise, la première titularisation de Nabil Bentaleb depuis son retour à la compétition. Il faudra malheureusement vite oublier cette partie, qui tournait rapidement au vinaigre.

Le film du match

« C’est un grand match de préparation pour nous. C’est un grand test pour les joueurs qui veulent jouer contre Liverpool. Il n’y a pas mieux comme exercice que celui-là », avait lancé Luis Enrique en conférence de presse la veille de ce duel opposant le LOSC au Paris Saint-Germain. Il ne s’était pas trompé.

Loin de leurs bases, les Dogues ont servi de punching-ball à leurs adversaires du soir, se contentant d’ailleurs de ce rôle tout au long du premier acte. Celui-ci débutait sur une première tentative de Bradley Barcola dès le coup d’envoi (1′). Cette opportunité parisienne donnait le ton. Apathiques, les Lillois ne comptaient que sur Lucas Chevalier. Ils peinaient à ressortir des ballons – gênés par le pressing parisien, certes, mais aussi et surtout par leurs propres erreurs et un déchet technique ahurissant – et perdaient tous leurs duels, manquant de force, de vivacité, de rigueur, d’absolument tout en fait. Instigateur de la première occasion parisienne, Bradley Barcola ouvrait le score (6′). Il profitait d’une tentative d’Ousmane Dembélé repoussée par le portier lillois pour jaillir au deuxième poteau, là où Thomas Meunier était sagement assis dans son fauteuil.

Meilleure défense des cinq grands championnats européens à l’extérieur (8, à égalité avec l’Atlético de Madrid), le LOSC craquait déjà. Cette réalisation n’était d’ailleurs que la première d’une funeste soirée. Incapable de réagir, l’écurie nordiste laissait le Paris Saint-Germain dans son confort. Les opportunités s’enchaînaient, et les buts aussi. Même si Lucas Chevalier multipliait (3′, 17′, 19′, 21’…) les arrêts, Marquinhos (22′, au premier poteau de la tête suite à un corner), Ousmane Dembélé (28′, profite de l’absence de soutien des milieux pour se positionner dans l’espace et marquer en ouvrant son pied dans le petit filet), puis Désiré Doué (37′, laissé suffisamment seul pour qu’il puisse armer une frappe détonante à l’entrée de la surface).

Comme sur un terrain d’entraînement, le Paris Saint-Germain retrouvait les vestiaires avec le sourire et quatre réalisations en poche (4-0). Les Dogues étaient humiliés et Lucas Chevalier accusait particulièrement le coup, rageur au moment de retrouver ses coéquipiers. C’est Nicolas Dehon, entraîneur des gardiens, qui devait trouver les mots pour le calmer à la pause.

De retour sur le pré, les Lillois devaient lutter pour leur propre honneur et celui de leurs supporters, eux qui n’ont eu de cesse de chanter et de les encourager de la première à la dernière minute. Ils étaient un millier dans l’enceinte du Parc des Princes.

C’est ainsi que le LOSC se réveillait, avec un pressing bien plus intense et des courses plus cohérentes. Cette énergie nouvelle se concrétisait rapidement par une première tentative lilloise (50′) dans cette partie. La tache était néanmoins trop ardue et les Dogues se retrouvaient pris en tenaille par les transitions parisiennes, toujours incisives. Les actions nordistes étaient donc plus nombreuses, difficile de faire moins que le néant absolu, sans être pharamineuses. Elles pouvaient se compter sur les doigts d’une main, mais cela suffisait à Jonathan David pour réduire l’écart (80′). Le Canadien suivait bien, couvert par Marquinhos, pour jaillir sur une frappe d’Ethan Mbappé repoussée par Gianluigi Donnarumma.

Dans la gestion, le Paris Saint-Germain n’avait que faire de cette réalisation et continuait d’appuyer lorsque la défense lilloise lui offrait des espaces béants. C’est ainsi que Lucas Chevalier s’illustrait une ultime fois dans le temps additionnel. Sa main ferme sur une tentative de Gonçalo Ramos à bout portant (91′) venait conclure une partie individuellement frustrante.

Le LOSC sauvait son honneur avec un but, mais l’humiliation restait évidemment dans toutes les têtes. Bruno Genesio et son staff technique devront vite trouver un remède alors que la Ligue des Champions arrive vite, peut-être trop vite.

PSG 4-1 LOSC (4-0)

24e journée de Ligue 1 – Samedi 1er mars – 21h05

But(s) : David (80′) pour le LOSC, Barcola (6′), Marquinhos (22′), Dembélé (28′), Doué (37′) pour le PSG Avertissement(s) : Meunier (39′), Ismaily (90+2′) pour le LOSC

LOSC : Chevalier – Meunier, Diakité, Alexsandro, Gudmundsson – André (c), Bentaleb – Mukau (Bouaddi 63′), Angel (Mbappé 46′), Bakker (Haraldsson 46′) – Akpom (David 63′) Entraîneur : Bruno Genesio

PSG : Donnarumma – Hakimi (Zaïre-Emery 62′), Marquinhos (c), Beraldo, Nuno Mendes (Pacho 62′) – Doué (Lee 74′), Joao Neves (Vitinha 63′), Fabian Ruiz – Dembélé (Kvaratskhelia 63′), Ramos, Barcola Entraîneur : Luis Enrique