Ligue des Champions : autopsie d'un échec prévisible pour le Real Madrid | OneFootball

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·17 avril 2025

Ligue des Champions : autopsie d'un échec prévisible pour le Real Madrid

Image de l'article :Ligue des Champions : autopsie d'un échec prévisible pour le Real Madrid

L'élimination du Real semblait presque inévitable au vu des lacunes multiples qui composent l'équipe de Carlo Ancelotti.

Plus d'un supporter merengue a eu cette étrange sensation que le Real était destiné à s'effondrer en Ligue des champions à un moment ou un autre. Il y a certaines éliminations qui font nourrir des regrets aux Madrilènes et d'autres qui sont attendues dans une certaine mesure. Celle-ci sonne comme le clap de fin de l'ère Carlo Ancelotti.


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Cet échec nous rappelle également à quel point il est difficile de remporter la Ligue des champions : une prouesse que le Real a réalisé 6 fois sur les 10 dernières éditions. Cette saison, le club merengue marchait pieds nus sur un fil tendu au-dessus du vide. La chute face au club anglais d'Arsenal est finalement tout sauf une surprise.

Un Real coupé en deux

Le bloc équipe du Real ressemble en tout point à un puzzle incomplet avec des espaces béants entre la défense et attaque, où les joueurs manquent de liens les uns entre les autres. L'équilibre de jeu, si précieux dans le football moderne, a cruellement manqué aux Madrilènes.

Il était déconcertant de voir la facilité avec laquelle des équipes comme Stuttgart, Dortmund, Milan, Lille ou encore Liverpool transpercaient l'armure de la Maison Blanche à maintes reprises. Nous avions déjà un aperçu de la déroute subie contre Arsenal.

Un effectif mal construit

Le jusqu'au-boutisme de Florentino Pérez et de la direction madrilène, fermés au moindre recrutement durant le mercato hivernal, a incontestablement affaibli le Real dans sa quête d'une 16ème Ligue des champions. En effet, le départ à la retraite de Toni Kroos et celui de Nacho en Arabie Saoudite n'ont pas été palliés, tout comme l'absence pour blessure de Daniel Carvajal et d'Éder Militão. Le Real a préféré faire confiance à son effectif mis en place durant l'été sans effectuer de changements particuliers.

Force est de constater que les dirigeants madrilènes ont commis une erreur fatale en prenant à la légère les failles dans l'effectif au début de saison. A contrario, Arsenal s'est construit une ossature solide avec des postes doublés sur toutes les lignes et une structure de jeu bien huilée. La différence a été criante de vérité lors de la double confrontation.

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Photo David Ramos / Getty Images

L'addition de stars ne fait pas tout

Nous pouvons citer les galactiques des années 2000 (Ronaldo, Beckham, Zidane, Carlos, Figo...) ou le PSG récemment (Messi, Neymar, Mbappé) qui nous ont déjà montré qu'on peut avoir la meilleure équipe du monde "sur le papier" sans pour autant réussir à dominer collectivement le football européen. L'accumulation d'étoiles comme Kylian Mbappé, Vinicius, Rodrygo et Jude Bellingham n'a pas porté ses fruits.

Au contraire, les quatre fantastiques se sont emmêlés les pinceaux sur un tableau de jeu qui a (trop) penché à gauche. L'alchimie a été inexistante hormis sur de rares coups d'éclats, qui ont été insuffisants, quand on connaît le potentiel des 4 joueurs en question. De leur côté, les Gunners ne possèdent certes pas autant de stars mondiales mais ont, en leur possession, un élément encore plus déterminant, une âme collective. Chaque joueur connaît sa partition et la récite à la perfection.

Kylian Mbappé n'est pas un numéro 9

Ce n'est pas la nouvelle du jour mais elle vaut son pesant d'or. Kylian Mbappé, venu pour prendre la succession de Karim Benzema, n'a du Lyonnais que le numéro. L'international français de 26 ans n'est pas programmé pour jouer dans cette position d'autant plus quand on sait combien il excelle en tant qu'ailier gauche. Seulement voilà, le couloir gauche de l'attaque madrilène est déjà occupé par un certain Vinicius. Kylian Mbappé, malgré lui, a en partie déréglé un système qui fonctionnait à merveille la saison dernière avec un Jude Bellingham en position de faux numéro 9. L'Anglais était l'électron libre de l'attaque merengue autour duquel gravitait les deux flèches brésiliennes (Vinicius et Rodrygo).

Face à Arsenal, Kylian Mbappé a même souffert de la comparaison avec Mikel Merino, qui a rayonné au poste de numéro 9 (1 but et 2 passes décisives) lors de la double confrontation, alors qu'il est un milieu de terrain de formation... Le Real devra rapidement trouver une solution afin d'exploiter au mieux les qualités indéniables de Kylian Mbappé qui réalise, tout de même, une saison plus que correcte au niveau des statistiques : 33 buts et 5 passes décisives en 47 titularisations.

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Photo Angel Martinez / Getty Images

Un Carlo Ancelotti à court d'idées

Il est l'entraîneur le plus titré de l'histoire du Real avec 15 trophées dont 3 Ligues de champions. Cependant, le souffle de son succès éternel semble toucher à sa fin tant il porte une responsabilité dans l'échec cuisant de cette campagne en Ligue des champions. Effectivement, Carlo Ancelotti est critiquable à bien des égards. Tout d'abord, les blessures à répétitions vécues par de nombreux joueurs madrilènes sont liées en partie au manque de rotations effectuées par Carlo Ancelotti. Le technicien italien agace notamment à cause de sa fâcheuse tendance à effectuer des remplacements pour le moins tardifs entre la 80ème et la 90ème minute de jeu.

Par ailleurs, son plan de jeu jugé minimaliste et frileux, quel que soit l'adversaire, a illustré un manque d'adaptation tactique. La recette italienne, qui a tant fonctionné auparavant, est orpheline de nouveaux ingrédients. Carletto n'a même pas réussi à insuffler une dose de motivation nécessaire à ses joueurs dans une telle situation. Son homologue Mikel Arteta l'a totalement dominé (avec facilité) dans la bataille tactique entre le Real et Arsenal. C'est probablement la fin d'une belle histoire entre Carlo Ancelotti et la Maison Blanche.

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